Politique
Entretien

Livre : "Le Dossier chinois" ou la superpuissance en question

(Source : Rappler)
(Source : Rappler)
La Chine de Xi Jinping est-elle « un pays au bord de l’abîme » ? C’est le sous-titre du Dossier chinois (éditions du Cherche midi), livre collectif riche en intuitions et en analyses précieuses. À cette question, l’ouvrage, dirigé par le journaliste Pierre-Antoine Donnet, apporte une réponse nuancée à travers les chapitres de ses co-auteurs : point de « collapsologie » prédisant une fin prochaine du régime de Pékin et un effondrement économique inéluctable, mais plutôt un état des lieux des continuités que contrebalancent des virages idéologiques dangereux. L’accent est souvent mis sur la « perversité » d’un système politique dominé par Xi Jinping et le Parti communiste, « Big Brother » à l’emprise incontestée sur son pays. Perversité politique, sexiste, destructrice pour l’environnement, dangereuse à maints égards pour les pays que la Chine considère comme ses ennemis à travers son système d’espionnage « conquérant ». Le Dossier chinois dresse aussi le portrait d’une superpuissance toujours en marche, mais dont les handicaps multiples freinent désormais les ambitions planétaires. Les ambitions de Xi Jinping en particulier. « Privilégiera-t-il l’intérêt du peuple chinois avant le sien ? interroge le sinologue Mathieu Duchâtel qui préface ce livre. Question vitale pour la Chine, mais aussi, dans une certaine mesure, pour le reste du monde. » Asialyst s’est entretenu avec quatre des co-auteurs de cet ouvrage indispensable.

Entretien croisé

Pierre-Antoine Donnet, ancien rédacteur en chef central à l’Agence France-Presse, est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l’Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin, de 1984 à 1989, a publié Chine, le grand prédateur, un défi pour la planète (L’Aube, 2021). Il est aussi l’auteur du livre Le leadership mondial en question, L’affrontement entre la Chine et les États-Unis (L’Aube, 2020) et de Tibet mort ou vif (Gallimard, 1990, réédité en 2019).

Tamara Lui, originaire de Hong Kong, est une ancienne journaliste pour deux grands médias hongkongais. Elle s’est reconvertie dans le documentaire. Spécialisée dans les études sur l’immigration chinoise en France, elle mène actuellement des projets d’économie sociale et solidaire.

Hubert Testard est un spécialiste de l’Asie et des enjeux économiques internationaux. Il a été conseiller économique et financier pendant 20 ans dans les ambassades de France au Japon, en Chine, en Corée et à Singapour pour l’Asean. Il a également participé à l’élaboration des politiques européennes et en particulier de la politique commerciale, qu’il s’agisse de l’OMC ou des négociations avec les pays d’Asie. Il enseigne depuis huit ans au collège des affaires internationales de Sciences Po sur l’analyse prospective de l’Asie. Il est l’auteur d’un livre intitulé Pandémie, le basculement du monde, paru en mars 2021 aux éditions de l’Aube, et il a contribué au numéro de décembre 2022 de la Revue économique et financière consacré aux conséquences économiques et financières de la guerre en Ukraine.

Alain Wang est sinologue, enseignant et conseil en communication interculturelle. De père chinois, il est allé pour la première fois en Chine en 1978, avant d’étudier à l’université de Hangzhou (province du Zhejiang) de 1986 à 1987. De 1992 à 1998, il codirige, entre Pékin et Paris, une société de conseil pour aider les entreprises européennes à aborder le marché chinois. Rédacteur en chef d’Asia Magazine de 2007 à 2009, il est aussi l’auteur de l’ouvrage Les Chinois (version actualisée mai 2018, collection Texto, éditions Tallandier), coauteur de Géopolitiquement correct et incorrect (2014, éditions Tallandier) et « La Chine nouvelle » de la Petite encyclopédie (Larousse, version actualisée 2012), ainsi que traducteur des livres du Dalai Lama pour les éditions Plon. Il enseigne depuis 2001 à l’École Centrale Supélec et à l’Institut français de la mode (IFM).

Le Dossier chinois, portrait d’un pays au bord de l’abîme, dir. Pierre-Antoine Donnet, avec Hubert Testard, Tamara Lui, Roger Faligot, Valérie Niquet et Alain Wang, préface de Mathieu Duchâtel, éditions Le Cherche midi, 2022.

Le journaliste Pierre-Antoine Donnet. (Crédit : DR)
Le journaliste Pierre-Antoine Donnet. (Crédit : DR)
Pierre-Antoine Donnet, dans Le Dossier chinois, votre chapitre s’intitule « La politique de la terreur » sous Xi Jinping. Comment se traduit-elle ? Quelles sont les différences avec la terreur politique sous Mao ?
Pierre-Antoine Donnet : Le terme de « terreur » est justifié car le président Xi Jinping, à la différence de ses prédécesseurs Deng Xiaoping, Jiang Zemin et Hu Jintao, a considérablement durci la machine de la répression contre ceux considérés comme des menaces potentielles pour son régime. En effet, même si cette terreur est loin de celle qu’ont connu les Chinois sous le « règne » de Mao Zedong jusqu’à sa mort en 1976, elle s’applique de façon implacable aux dissidents, aux avocats qui prennent leur défense, aux protestataires qui osent mentionner le nom du leader suprême dans leurs critiques, ainsi qu’à tous ceux qui sortent clairement du cadre politique et idéologique défini par le Parti. Cette pratique s’articule par exemple autour de « disparitions » de femmes et d’hommes dont certains disparaissent de façon définitive et d’autres réapparaissent pour prononcer devant les médias une autocritique en règle. Un autre moyen de ramener les récalcitrants dans le rang est l’envoi dans des asiles psychiatriques ou des cliniques spécialisées où ces personnes sont soumises à des séances d’électrochoc ou sujettes à des injections de substances qui les réduisent vite à l’état de légumes inoffensifs. Cette terreur se manifeste également par un système de surveillance de plus en plus redoutable. Plus de 700 millions de caméras équipées de logiciels de reconnaissance faciale et d’intelligence artificielle traquent les citoyens dans les villes grandes et petites, si bien que quasiment plus personne ne peut plus y échapper. Cet univers orwellien associé à une censure de tous les instants pratiquée sur les réseaux sociaux est devenu l’un des sujets majeurs de mécontentement dans la population, comme on l’a vu lors des manifestations dans une vingtaine de villes chinoises contre la gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19.
L’allègement en 72h des restrictions sanitaires marque-t-il une victoire de cette contestation ? Ou bien est-ce une victoire des mécontents de la politique de Xi Jinping au sein du Parti et donc un désaveu pour le président chinois ?
P.-A. D. : Cet allègement devenait une nécessité absolue au vu de l’ampleur inédite de la contestation. Xi n’avait plus le choix. L’allègement des mesures constitue bien en lui-même un désaveu pour son architecte Xi Jinping car c’est lui qui en a été le promoteur depuis le début de 2020. Cette politique funeste est apparue à de nombreux Chinois comme une atteinte aux libertés élémentaires des citoyens et, pour certains d’entre eux, comme un moyen de renforcer encore la surveillance de la population. Ce désaveu ne veut pas dire pour autant que le pouvoir de Xi Jinping est menacé à brève échéance. Loin de là sans doute, tant le président chinois s’est entouré d’alliés qui lui ont juré une fidélité absolue tant au sein du Parti que dans les organes du pouvoir dans les provinces et régions du pays. Mais il restera dans les mémoires comme un sursaut de la contestation inattendu qui a pris de court les autorités, le mouvement de protestation sans conteste le plus important depuis le massacre de la place Tiananmen en juin 1989. Ce mouvement est la démonstration qu’en dépit de la surveillance et de la désinformation serinée à longueur de journées à la population chinoise, une partie d’entre elle n’est pas dupe et est prête à des actes d’héroïsme. Il constitue aussi un atout important pour les adversaires de Xi Jinping qui attendent leur heure au sein des organes dirigeants du Parti, un atout qui sera peut-être un jour utilisé contre lui.
Le sinologue Alain Wang. (Crédit : DR)
Le sinologue Alain Wang. (Crédit : DR)
Alain Wang, dans Le Dossier chinois, vous décrivez le « Big Brother made in China ». L’assouplissement des restrictions sanitaires préfigurent-elles un affaiblissement de la surveillance de masse ?
Alain Wang : Le 12 décembre dernier, les autorités chinoises ont annoncé la fin de l’application anti-Covid-19 qui suivait les déplacements individuels –
grâce au bornage téléphonique des lieux fréquentés durant les sept derniers jours – pour attribuer une couleur au code QR. Verte si aucun lieu à risque n’ait été fréquenté. Mais un code QR qui vire au rouge interdisait de sortir de chez soi. Le système du code QR, comme par exemple, les deux millions de sentinelles numériques qui ont servi pour contrôler les Shanghaïens au cours de la pandémie auront sans aucun doute à l’avenir de nouvelles fonctions. L’installation des sentinelles a coûté 7,5 milliards dollars… La Chine est devenue un grand laboratoire in vivo d’instruments numériques de surveillance de masse.
Comment les Chinois évoluent-ils sur la protection des données personnelles après trois années de surveillance high tech via la politique du « zéro Covid » ?
A. W. : Une loi sur la protection des données personnelles (PIPL ou Personal Information Protection Law) a été adoptée en novembre 2021. Elle est censée permettre plus de transparence dans l’utilisation des données récupérées au niveau des entreprises. On parle de « RGPD chinois », en référence au Règlement général pour la protection des données en vigueur dans l’Union européenne depuis 2018. Toute comparaison s’arrête au moment où les entreprises ont l’obligation de transférer ce qu’elles collectent à des organismes d’État. Selon une enquête du New York Times de juin dernier, le gouvernement chinois travaille à centraliser à terme l’ensemble des données de sa population. Des sociétés de la Tech chinoise perfectionnent des logiciels d’algorithmes d’intelligence artificielle, qu’utilisent déjà la Sécurité publique pour rassembler les données disparates générées par un individu au quotidien : visage, habits, moyen de locomotion, achats, etc.
En quoi le lancement du yuan numérique est-il un outil supplémentaire de contrôle de la population ?
A. W. : La Banque de Chine travaille à la mise en place d’un e-yuan ou e-CNY, une monnaie numérique nationale de la Banque centrale chinoise. Ce e-yuan a tout pour devenir une nouvelle arme de contrôle de la population, car les dépenses de chaque Chinois seront scannées et analysées. Les habitudes de consommation, les divers achats – comme des livres ou les déplacements – pourront être surveillés… Reste à savoir si cela aura un impact sur la « note sociale » dont le système va dans l’après-Covid 19 se généraliser.
Tamara Lui, documentariste et spécialiste de l'immigration chinoise en France. (Crédit : DR)
Tamara Lui, documentariste et spécialiste de l'immigration chinoise en France. (Crédit : DR)
Tamara Lui, votre chapitre du Dossier chinois s’appelle « Être une femme en Chine aujourd’hui ». Avec l’étouffement des voix féministes indépendantes, peut-on parler d’un échec de la vague #Metoo dans le pays de Xi Jinping ?
Tamara Lui : En 2018, la journaliste Xuanzi (玄子 – de son vrai nom Zhou Xiaoxuan 周晓璇) est l’une des nombreuses femmes qui dénoncent l’agression sexuelle du célèbre animateur de CCTV Zhu Jun en 2014. L’affaire enfin portée au tribunal à la fin de 2018, a été rejetée pour cause de manque de preuves. Xuanzi fait l’appel en août 2022 a également été déboutée par le tribunal. Bien qu’elle ait perdu ce procès dit le premier depuis le mouvement #Metoo en Chine, donc historique, Xuanzi annonce qu’elle n’abandonnera jamais et continuerait ce combat à la sortie de l’audience devant une dizaine de journalistes. Le rapport de force est une des caractéristiques subies par les victimes des agressions sexuelles, notamment le cas de Zhu Jun(朱军)montre bien qu’il bénéficie d’un traitement particulier de la part de son employeur CCTV : les reportages des investigations sur l’affaire ont été censurés au profit de l’auteur présumé, et les activistes du mouvement sont interdits de manifester leur soutien. En Chine, la difficulté de la lutte contre les inégalités entre homme et femme dépasse largement la question de la domination patriarcale : les activistes doivent aussi faire face à un fonctionnement structurel sous le régime autoritaire. Les féministes indépendantes pensent que le mouvement #Metoo est une occasion rare pour faire progresser le droit de l’homme en Chine, et qui permet de relier la Chine au monde.
Les récents scandales comme celui de la « femme enchaînée » devenue esclave dans sa propre famille sont-ils des faits divers sordides ou les symptômes d’un mal profond dans la société chinoise ?
Tamara Lui : Le scandale de la « femme enchaînée » n’est pas un cas isolé. Selon le quotidien officiel Legal Daily, en 2014, 43 000 femmes et enfants ont été vendus en Chine. La traite des femmes répond à une demande croissante du mariage forcé depuis la politique de l’enfant unique. Les victimes vendues n’auraient aucune chance de fuir les mauvais traitements.
Comment analysez-vous la nouvelle politique nataliste du gouvernement chinois, marquée par la fin de la politique de l’enfant unique ? Donne-t-elle aux femmes chinoises une plus grande liberté de disposer de leur corps ?
Tamara Lui : La fin de la restriction marque un aveu d’échec de la politique nataliste face à la crise démographique. Les femmes chinoises auraient éventuellement plus de liberté d’enfanter selon leur désir, mais l’augmentation des coûts du logement, de la vie, de l’éducation, de l’enseignement et des soins de santé, induite par l’urbanisation, freinera également le désir d’avoir des enfants. Deux phénomènes prévisibles dans les années à venir : les femmes enceintes à l’âge avancé pour celles qui désirent avoir un deuxième ou troisième enfant, et les femmes à l’âge de procréer qui ne souhaitent pas fonder une famille selon la norme traditionnelle.
Hubert Testard, enseignant à Sciences Po et spécialiste de l'Asie et des enjeux économiques internationaux.
Hubert Testard, enseignant à Sciences Po et spécialiste de l'Asie et des enjeux économiques internationaux.
Hubert Testard, dans Le Dossier chinois, vous écrivez que la Chine pourrait devenir d’ici 2030 la première économie mondiale, mais qu’elle ne saurait remplacer, pour l’instant, l’hyperpuissance américaine. Pourquoi ?
H. T. : Pour que la Chine arrive au premier rang dans l’économie mondiale, j’ai évoqué deux conditions fondamentales : le retour au pragmatisme économique de la période Deng et la capacité à réussir la transition vers une économie décarbonée. Si l’on élargit l’analyse au champ géopolitique, une troisième condition est d’éviter une aventure militaire avec Taïwan qui pourrait coûter très cher à l’économie chinoise et à la stabilité du pays. En supposant ces conditions remplies, la Chine peut devenir un « primus inter pares » (premier parmi ses pairs), car elle a encore une marge importante de rattrapage au niveau de développement où elle se situe. Elle partagera un monde multipolaire avec les États-Unis, l’Europe, et un jour l’Inde. Mais elle n’aura pas tous les atouts de l’hyperpuissance dont les États-Unis ont bénéficié après la Seconde Guerre mondiale, car le pouvoir économique est aujourd’hui beaucoup plus réparti qu’il ne l’était il y a soixante-dix ans. Par ailleurs, la suprématie monétaire devrait encore être l’apanage des Américains pour au moins deux à trois décennies.
Avec l’allègement des restrictions sanitaires qui signe la fin du « zéro Covid », la Chine est-elle en train de quitter le dogmatisme que vous pointez dans le livre pour revenir à ce pragmatisme dont vous parlez et qui a fait son succès économique pendant plus de trente ans ?
Hubert Testard : Je ne le crois pas. Le gouvernement chinois a lâché du lest très tardivement sur sa politique « zéro Covid » parce qu’il a fini par comprendre que la croissance chinoise était vraiment en danger et que l’exaspération populaire s’était généralisée. Mais le dogmatisme idéologique de Xi Jinping semble intact. La priorité donnée au secteur public, la mise au pas de la tech chinoise, le contrôle du Parti sur l’ensemble des entreprises, publiques comme privées, la volonté d’autosuffisance technologique et économique, la conviction de la supériorité du modèle autocratique chinois pour le monde, rien de tout cela n’a changé et le contrôle total de Xi Jinping sur le Parti lui donne les moyens de poursuivre dans la voie tracée au XXème Congrès. La composition du nouveau gouvernement qui sera désigné lors des assemblées parlementaires du mois de mars permettra de voir si les pragmatiques et les réformateurs retrouvent une place au gouvernement à défaut d’en avoir une dans les instances dirigeantes du Parti.
De quelles marges de manœuvre la Chine dispose-t-elle pour que son économie ne s’écroule pas sous le poids du « fardeau démographique » ?
H. T. : Le fardeau démographique chinois va être lourd. Il va freiner la dynamique de l’économie chinoise et augmenter considérablement les coûts sociaux du pays en matière de santé et de retraite. Mais il s’agit d’un frein, pas d’un effondrement. Le Japon est déjà depuis au moins vingt ans dans une situation de contraction démographique, mais l’économie japonaise ne s’effondre pas. Par ailleurs, la Chine peut encore s’appuyer sur plusieurs moteurs pour poursuivre son développement. Le principal est celui de l’innovation, et le volontarisme du gouvernement chinois en matière de recherche et développement, associé à l’extraordinaire créativité des nouveaux modèles économiques mis au point par les entrepreneurs chinois, dont TikTok est le dernier exemple, vont permettre à la Chine de gagner du terrain dans l’économie du savoir malgré la bataille technologique en cours avec les États-Unis. D’autres relais de croissance sont possibles : la réduction des inégalités de développement entre provinces, la poursuite, même ralentie, de l’urbanisation, le développement des services, y compris financiers, l’intégration plus poussée des échanges avec l’Asie portée par les derniers accords de libre-échange, les retombées économiques d’un développement plus durable (qu’on voit déjà dans l’éolien, le solaire ou la voiture électrique). Pour prendre une image, la Chine n’est plus un avion de chasse, mais elle est encore un avion de ligne, qui partagera le ciel avec les autres, paisiblement si les contrôleurs aériens de la planète font leur travail.
Propos recueillis par Joris Zylberman

À lire

Le Dossier chinois, portrait d’un pays au bord de l’abîme, dir. Pierre-Antoine Donnet, avec Hubert Testard, Tamara Lui, Roger Faligot, Valérie Niquet et Alain Wang, préface de Mathieu Duchâtel, éditions Le Cherche midi, 2022.

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A propos de l'auteur
Joris Zylberman est directeur de la publication et rédacteur en chef d'Asialyst. Il est aussi chef adjoint du service international de RFI. Ancien correspondant à Pékin et Shanghai pour RFI et France 24 (2005-2013), il est co-auteur des Nouveaux Communistes chinois (avec Mathieu Duchâtel, Armand Colin, 2012) et co-réalisateur du documentaire “La Chine et nous : 50 ans de passion” (avec Olivier Horn, France 3, 2013).