#Metoo en Chine : face à l'enchaînement des scandales sexuels, l'attitude des autorités interroge

La reprise en main des « groupes de fans »
Scandale sexuel chez Alibaba
Des pratiques répandues dans l’industrie de la tech
Il n’y a pas si longtemps, les entreprises numériques chinoises avaient coutume d’inviter des stars japonaises du porno à leurs événements pour gagner en visibilité et pour encourager les recrutements d’ingénieurs de talent dans un environnement concurrentiel. Tencent avait demandé à ses employées féminines de s’agenouiller devant leurs collègues masculins pour ouvrir avec leur bouche les bouteille que les hommes tenaient entre leurs jambes. Tencent s’était ensuite excusé.
Pendant des années, les géants de la tech tels que Baidu, Xiaomi ou JD.com organisaient des défilés de lingerie sur le modèle de ceux de la célèbre marque américaine, Victoria Secret, en faisant parfois défiler également les collègues féminines. À ce moment-là, personne n’était choqué par de tels comportements. Au contraire, ils étaient valorisés et permettaient à ces entreprises d’être compétitives sur le marché de l’emploi. Même les punitions dans la sphère professionnelle pouvaient être d’orde sexuel. Le fondateur de Didi, ex-cadre d’Alibaba, a avoué avoir demandé à un de ses salariés masculins de courir nu en guise de punition. Les employés de Didi disent aujourd’hui que ces pratiques ont disparu ces dernières années.
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