Tensions intercoréennes, "feu vert" de Duterte et exercices militaires Pakistan-Russie
Asie du Nord-Est
Corée du Nord : Pyongyang préparerait un nouvel essai nucléaire, Séoul prêt à une attaque préventive
Quoi qu’il advienne, l’armée sud-coréenne est prête à faire face. Le Korea Times révèle l’adoption d’un nouveau « concept opérationnel » par Séoul : celui d’un « barrage préventif de missiles » lancés en cas de détection d’une attaque nucléaire en préparation au nord du 38e parallèle. Son nom : Korea Massive Punishment and Retaliation (KMPR) – punition et représailles massives coréennes. Concrètement, il s’agit de « réduire en cendres » les districts de Pyongyang dans lesquels Kim Jong-un et son leadership militaire sont susceptibles de se cacher, avant qu’ils n’emploient l’arme atomique.
Néanmoins, ces options militaires ne doivent pas éclipser le canal diplomatique, insiste le quotidien sud-coréen. Séoul cherche activement à faire adopter de nouvelles sanctions internationales à l’encontre de Pyongyang, avec le soutien des Etats-Unis. Une démarche « risible », a déclaré la Corée du Nord, alors que son ministre des Affaires étrangères est arrivé à Pékin ce lundi 12 septembre d’après le
Certains cadres pourraient en effet considérer les postes suprêmes de Tianjin – municipalité de rang provincial à l’instar de Pékin ou de Shanghai – comme un « tremplin » pour accéder au Politburo, note le Souch China Morning Post. Mais étant donné « l’étroite interconnexion » du réseau politique de la ville, il est fort possible que les associés de Huang soient rapidement écartés eux aussi, estiment certains analystes relayés par le quotidien hongkongais.
Si l’ONU, la Croix Rouge ainsi que des ONG internationales ont d’ores et déjà apporté leur aide – distribution de nourriture, de couvertures et de kits de cuisine -, Pyongyang insiste sur l’implication du Parti des Travailleurs dans le règlement de la crise. Le but : « Transformer la zone sinistrée en un paradis des travailleurs d’ici la fin de l’année grâce à la grande unité et au tout harmonieux formé par l’armée et la population. » La Corée du Nord est particulièrement vulnérable aux inondantions dans la mesure où son territoire vallonné a été massivement déboisé afin de récolter du bois de chauffe et d’établir des rizières en terrasse – ce qui permet à l’eau de pluie de s’écouler sans obstacle, explique le Straits Times.
Asie du Sud-Est
L’année dernière, Mary Jane avait échappé de justesse au peloton d’exécution grâce à un témoignage de dernière minute. L’homme suspecté de l’avoir employée avait été arrêté aux Philippines où une enquête parallèle avait aussitôt été ouverte. Le 30 avril dernier, elle figurait de nouveau dans la liste des futurs exécutés avant que son nom en soit retiré, l’enquête étant toujours en cours dans son pays d’origine.
Lors de son investiture en 2014, Joko Widodo avait déclaré la guerre à la drogue. En 2015, 14 personnes suspectées d’être liées au trafic de drogue ont été exécutées dont deux Australiens, un Brésilien et un Nigérian. D’autres étrangers sont toujours dans le couloir de la mort comme le français Serge Atlaoui et la britannique Lindsay Sandiford. Duterte s’est lui engagé dans une guerre anti-drogue bien plus radicale puisque plus de 2 000 personnes ont déjà été exécutées depuis le début de son mandat. Apparemment, il n’aura pas voulu se déjuger en intercédant pour une compatriote.
A l’annonce de sa condamnation, Kem Sokha a dénoncé un procès politique « injuste » et a donc appelé à la mobilisation générale de son camp. « Nous envisageons d’utiliser notre droit d’organiser des manifestations dans l’ensemble du pays et à Phnom Penh », a t-il déclaré dans les locaux de son parti où il est retranché depuis plusieurs mois, de peur d’être arrêté. « Nous ne pouvons pas abandonner, les laisser nous empêcher d’agir et nous obliger à nous taire. Même les animaux tenteraient de se débattre. »
Depuis quelques mois, le climat politique se tend au Cambodge où le Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 31 ans, est accusé de vouloir se maintenir à son poste malgré l’approche d’élections prévues en 2018. L’année dernière, Sam Rainsy, leader de l’opposition condamné à 11 ans de prison a été obligé de s’exiler à Paris. Kem Sokha a, quant à lui, un mois pour faire appel de la décision du tribunal qui vise selon lui à l’évincer des prochaines élections.
Vendredi dernier, le 9 septembre, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a averti ses ressortissants de la propagation du virus Zika en Thaïlande. 22 nouveaux cas ont été confirmés ce dimanche dans les rues chic de Sathorn à Bangkok, au coeur du quartier d’affaires. Une annonce sitôt nuancée par les autorités thaïlandaises. « C’est un sujet sensible, prévient Anuttarasakdi, épidémiologiste auprès du ministère de la Santé. Si l’on dit que telle région connaît des cas de personnes infectées alors tous les regards vont se tourner vers cet endroit. Si la région est touristique, cela aura forcément un impact. Nous ne voulons pas alarmer les gens. »
Selon Watcharee Chekojindachai, professeur de médecine tropicale à l’université Mahidol de Bangkok, les autorités sanitaires ne traitent pas le virus Zika aussi sérieusement que la dengue qui se transmet elle aussi par un moustique. « La dengue est considérée comme plus grave car elle peut entraîner la mort, explique t-il. Diagnostiquer le Zika est plus cher, aussi. Ca prend du temps : huit heures. Pour la dengue, il faut à peine 15 minutes. » Au total, 31 000 cas de dengue ont été répertoriées en Thaïlande depuis août 2015. Le virus Zika est particulièrement dangereux pour les femmes enceintes puisqu’il peut conduire à des cas de microcéphalies chez le nourrisson. Actuellement, sur les 30 femmes thaïlandaises enceintes et atteintes par le virus, six ont pu accoucher sans complication.
Asie du Sud
Ce rappel à l’ordre intervient alors que les tensions entre les deux Etats indiens ont pris un tour violent ce lundi 12 septembre. Un hôtel de Chennai – capitale du Tamil Nadu – et géré par des personnes originaires du Karnataka a été pris pour cible par des individus mal intentionnés rapporte le Hindustan Times. Un groupe de manifestants armés de bâtons en bois et de barres de fer a brisé les fenêtres du bâtiment avant de pénétrer à l’intérieur. L’attaque n’a fait aucune victime. Par ailleurs, plusieurs véhicules immatriculés au Karnataka (bus et voitures individuelles) ont été saccagés au Tamil Nadu, dans la ville de Rameswaram.
Voilà qui marque la rupture du Pakistan avec son allié traditionnel – les Etats-Unis. Islamabad a décidé d’ouvrir sa politique étrangère après que ses relations se sont détériorées avec Washington. En mai 2011, le raid secret de l’armée américaine au Pakistan, qui avait conduit à la mort d’Oussama Ben Laden – leader historique du groupe islamiste Al Qaeda – avait entraîné la mort de 24 soldats pakistanais le long de la frontière avec l’Afghanistan. Peu après cet épisode, le Parlement avait le projet de se rapprocher des Russes.
Ces quinze derniers mois, les dirigeants de l’armée de terre, de l’air et des forces navales pakistanaises ont effectué plusieurs voyages en Russie se concluant par l’achat par Islamabad de quatre hélicoptères MI-35 en août 2015. En acceptant ce marché, Moscou marque de son côté sa rupture avec New Delhi. Longtemps la Russie avait ainsi ignoré le Pakistan afin de maintenir ses relations avec l’Inde. Mais face à la coopération grandissante entre New Delhi et Washington ces derniers mois, Moscou a finalement accepter de se tourner vers Islamabad.
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