Thaïlande : le virus Zika donne des inquiétudes sur le tourisme
Vendredi dernier, le 9 septembre, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a averti ses ressortissants de la propagation du virus Zika en Thaïlande. 22 nouveaux cas ont été confirmés ce dimanche dans les rues chic de Sathorn à Bangkok, au coeur du quartier d’affaires. Une annonce sitôt nuancée par les autorités thaïlandaises. « C’est un sujet sensible, prévient Anuttarasakdi, épidémiologiste auprès du ministère de la Santé. Si l’on dit que telle région connaît des cas de personnes infectées alors tous les regards vont se tourner vers cet endroit. Si la région est touristique, cela aura forcément un impact. Nous ne voulons pas alarmer les gens. »
Selon Watcharee Chekojindachai, professeur de médecine tropicale à l’université Mahidol de Bangkok, les autorités sanitaires ne traitent pas le virus Zika aussi sérieusement que la dengue qui se transmet elle aussi par un moustique. « La dengue est considérée comme plus grave car elle peut entraîner la mort, explique t-il. Diagnostiquer le Zika est plus cher, aussi. Ca prend du temps : huit heures. Pour la dengue, il faut à peine 15 minutes. » Au total, 31 000 cas de dengue ont été répertoriées en Thaïlande depuis août 2015. Le virus Zika est particulièrement dangereux pour les femmes enceintes puisqu’il peut conduire à des cas de microcéphalies chez le nourrisson. Actuellement, sur les 30 femmes thaïlandaises enceintes et atteintes par le virus, six ont pu accoucher sans complication.
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