Nouveau titre pour Xi Jinping, peine de mort indonésienne et année d'après au Népal
Asie du Nord-Est
C’était la première fois que les médias dévoilaient ce titre, qui s’ajoute aux trois autres : secrétaire général du Parti communiste chinois, président de la République populaire de Chine et chef de la Commission militaire centrale (CMC). Ce nouveau titre comprend des attributions autres que celles du CMC, responsable de la gestion de l’armée et de la défense, puisque y sont notamment intégrées les stratégies de combat.
Les experts estiment que Xi a atteint un niveau d’autorité comparable à celui de Mao Zedong ou de Deng Xiaoping à leur époque. Il peut ainsi donner des ordres aux commandants militaires régionaux. A l’inverse, pour Jiang Zemin et Hu Jintao, les deux prédécesseurs de Xi, la coopération directe avec des militaires de haut rang demeurait complexe.
Ainsi, le président chinois appelle à plus de tolérance envers les critiques « bien attentionnées » à l’égard du gouvernement, et quel que soit leur contenu.
Toutefois, lorsque, quelques heures plus tard, l’agence d’Etat Xinhua a retranscrit sur son compte Weibo (équivalent de Twitter en Chine) les moments forts du discours, les internautes souhaitant commenter la publication se sont trouvés confronté au message suivant: « Aucun commentaire n’est autorisé sur cette publication Weibo ».
La publication, partagée plus de 5000 fois, n’a reçu que 16 commentaires. Parmi eux, seuls 2 ont été affichés.
D’après le site web Free Weibo, qui traque les informations censurées sur le net, les commentaires et les publications des personnes qui se sont permis de débattre sur l’appel de Xi auraient été supprimés.
Depuis l’entrée en fonction de Xi Jinping en 2013, les autorités chinoises ont renforcé leur emprise sur le net, et les réseaux sociaux sont beaucoup plus sujets à la censure et au contrôle
Et The Straits Times de rappeler que la dernière visite de Shinzo Abe en personne à Yasukuni en décembre 2013 avait soulevé une importante vague de critiques de la part de la Chine et de la Corée du Sud, mais aussi du puissant allié américain car les dépouilles de « 14 généraux japonais reconnus comme criminels de guerre par le Tribunal de guerre international » (de Tokyo en 1945, Ndrl) sont présentes dans ce mémorial.
Asie du Sud-Est
Lundi, le général Prawit, ministre de la Défense, a indiqué que quiconque porterait un t-shirt contre le projet de Constitution se le verrait confisquer. « Vous pouvez approuver ou désapprouver (le texte), mais ne l’exprimez pas (en public) et gardez le pour vous, » aurait-il déclaré. Selon les règles qu’essaye d’institutionaliser le gouvernement, quiconque incitant à voter en faveur ou en défaveur du projet encourerait une peine allant jusqu’à 10 ans de prison et 200 000 bahts d’amende (7700 dollars).
Ce discours renforce les accusations de népotisme à l’encontre du régime. Et l’éditorialiste de dénoncer l’hypocrisie de la junte qui, lors du coup d’Etat de 2014, avait promis de lutter contre… le népotisme et la corruption. L’affaire illustre un système de recrutement opaque qui désavantage des jeunes gens également qualifiés souhaitant intégrer l’armée, par ailleurs financée par le contribuable.
Le journal espère ainsi que les avis de la Commision nationale anti-corruption et le bureau d’Ombudsman, chargé d’étudier les différends de type administratif – saisis par le secrétaire général de l’Association de protection de la Constitution – établiront un précédent pour parer à ce genre de recrutement.
Patipat Chan-ocha, peut-être le moins fautif dans l’affaire, pourrait aider sa famille à se sortir du scandale. Une campagne appelant à sa démission a été mise en ligne. « Une option qui mérite d’être prise en considération », conclut le journal.
Asie du Sud
La Chine aimerait d’ailleurs impliquer le Pakistan dans ces développements, accusé de mener double-jeu avec les Taliban. Objectif pour Pékin : stabiliser les foyers du terrorisme islamiste en Asie centrale et en Asie du Sud afin d’assurer la stabilité de sa propre province du Xinjiang, dans l’Est chinois. Disposant du statut de « région administrative spéciale » car peuplé majoritairement de Ouïghours musulmans, le Xinjiang est régulièrement frappé par des violences et des attentats que les autorités centrales chinoises imputent au Mouvement islamiste du Turkestan oriental (MITO), dont les liens avec les Taliban sont avérés.
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