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En situation difficile à domicile du fait d'un soutien populaire, voire militaire, déclinant dangereusement ces derniers mois, le chef de gouvernement pakistanais Imran Khan était en visite dans la capitale afghane la semaine passée. Son premier séjour à Kaboul depuis son entrée en fonction deux ans plus tôt.
Négociations historiques à Doha, violence continue sur le sol afghan. Au moins 29 Talibans et 20 membres des forces gouvernementales ont été tués dans des affrontements ce jeudi 17 septembre, alors que les pourparlers interafghans continuent dans la capitale qatarie. Ces discussions, qui ouvrent sans doute la voie à un retour au pouvoir des Talibans à Kaboul, cachent mal l'ambition à court terme de l'administration Trump : afficher une succès diplomatique, même éphémère, avant la présidentielle du 3 novembre.
En cette mi-mai 2020, l'Afghanistan exsangue et balafrée se débat elle aussi avec le corovanirus, avec officiellement 6 053 cas et 153 décès au 16 mai. L'improbable projet de processus de paix est aujourd'hui battu en brèche par une réalité plus sombre.
Comme les Talibans, le gouvernement légal de Kaboul peuvent faire échouer le dialogue actuel sur la paix en Afghanistan. Comme la rébellion, le pouvoir en place va devoir accepter un certain nombre de compromis difficiles. Or certains pourraient considérer l'échec du dialogue comme une victoire pour leurs propres intérêts.