Mer de Chine, temple des Tigres et attentat au Bangladesh
Asie du Nord-Est
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, s’est en effet entretenu hier avec le secrétaire d’État américain, John Kerry, au sujet de l’affaire des litiges territoriaux qui opposent les Philippines et la Chine en mer de Chine méridionale. Durant cet entretien téléphonique, Wang Yi a rappelé que la Chine ne reconnaîtrait pas la décision de la cour internationale de La Haye. Il a aussi clairement averti le secrétaire d’État américain : quelle que soit l’issue de l’arbitrage, qu’il a qualifié de « farce », la Chine « protégera fermement sa souveraineté territoriale et ses droits maritimes légitimes ainsi que la paix et la stabilité » dans la région. Par ailleurs, la Chine demande aux États-Unis de « ne pas prendre parti dans ces conflits de souveraineté, d’être prudents dans ses actions et ses propos et de n’effectuer aucune action qui pourrait empiéter sur la souveraineté et les intérêts sécuritaires » chinois. Il a notamment conseillé au secrétaire d’État de se concentrer d’avantage sur la coopération sino-américaine.
La réponse américaine est quant à elle très claire : si la Chine continue de rejeter la décision de la Cour permanente d’arbitrage, les États-Unis pourraient intensifier leurs patrouilles autour des îles revendiquées par la Chine afin d’assurer la liberté de navigation. Les archipels concernés par le contentieux sont en effet situés sur une des routes maritimes commerciales les plus empruntées au monde.
D’un côté comme de l’autre les craintes augmentent : peur d’une confrontation militaire pour les Chinois, et de la création d’une zone aérienne de défense et d’identification par Pékin, pour les Américains.
Les révélations de Lan Wing-kee font planer l’ombre d’un renforcement du contrôle de la ville semi-autonome par Pékin. Tandis que les autorités chinoises ont menacé le libraire d’avoir recours à des moyens légaux pour l’incarcérer de nouveau, le secrétaire hongkongais pour la Sécurité, Lai Tung-know, infirme : « Il n’y a pas d’arrangement légal pour le transfert de personnes aux autorités continentales. » En effet, il n’existe pas d’accord d’extradition entre la Chine et Hong Kong, rappelle le China Post, ce qui permet donc à Hong Kong de protéger le libraire. Une décision qui pourrait compromettre le nouvel accord de communication entre les deux administrations (voir notre Revue de presse du 6 juillet).
Kim Jong-un. Les États-Unis ont en effet imposé de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord ce mercredi. Le département du trésor américain a ajouté onze responsables du régime ainsi que cinq agences liées à Pyongyang à sa liste noire. Une mesure « sans précédent » pour le Korea Herald visant à condamner le bilan de la Corée du Nord en matière des droits de l’homme, dénoncé en 2014 par une commission d’enquête de l’Onu. C’est la première fois que les sanctions visent directement le jeune leader et son entourage.
La dernière résolution votée en mars 2016 au lendemain du quatrième essai nucléaire de janvier et d’un tir de « fusée » prévoyait les sanctions les plus lourdes jamais imposées à Pyongyang. Mais Washington fait pression sur le conseil de sécurité de l’Onu pour prendre des mesures plus sévères encore.
Cette mesure sera toutefois surtout symbolique. Selon le journal sud-coréen,« les dirigeants Nord-Coréens n’ont pas de biens aux États-Unis et engagent très peu de transactions avec des Américains ». Mais pour John Kirby, porte parole du département d’État, le principal est de donner l’exemple : « Les autres nations et institutions y réfléchiront à deux fois avant d’effectuer des transactions avec ces individus. »
Asie du Sud-Est
Hun Sen et 27 de ses proches auraient amassé « une vaste fortune » dans 114 entreprises réparties dans les secteurs clés de l’économie du pays. Leur valeur cumulée est estimée à plus de 200 millions de dollars.
Pour le Phnom Penh Post, ce ne serait que « la partie émergée de l’iceberg ». Les données utilisées pour le rapport ne prennent en effet en compte ni les revenus ni les profits de ces entreprises. De plus, le rapport, qui accuse le Premier ministre d’avoir « abusé de sa position », précise qu’il est « probable que la famille utilise des prête-noms pour cacher la taille réelle de son empire ».
Contacté par le journal, le ministère se refuse à tout commentaire. Le porte-parole du gouvernement quant à lui, s’inquiète que l’on « incite à la rébellion » contre le chef du gouvernement.
Cette récupération des terres a été ordonnée par le Premier ministre Prayuth Chan-ocha, d’après la section 44 de la Constitution intérimaire. L’État a ainsi donné suite aux nombreuses plaintes portées à l’encontre du temple, accusé de trafic d’animaux sauvages et de maltraitance. Une quarantaine de bébés tigres congelés y avaient été retrouvés au début du mois de juin, poussant les autorités à intervenir. (voir notre Revue de presse du 2 juin) Au cours de l’enquête, la police thaïlandaise a découvert que le temple s’étendait véritablement sur une superficie bien supérieure à celle octroyée par le bureau de la Réforme des terres agricoles (voir notre Revue de presse du 6 juin).
Ce pont de l’Amitié dont la construction est achevée et dont l’inauguration par les présidents birman et laotien a eu lieu en grande pompe l’année dernière, n’est toujours pas ouvert aux transporteurs. La raison de ce retard est un désaccord entre les deux pays concernant le tracé de la frontière.
Ce pont, très symbolique puisque marquant la première connexion matérielle et commerciale récente entre les deux pays, représente un atout essentiel pour le commerce. Il devrait permettre non seulement d’augmenter les flux commerciaux entre la Birmanie et le Laos mais également avec le Vietnam en connectant le port birman de Kyaukphyu à celui de Haiphong (Vietnam). Le commerce avec la Chine fructifierait également puisqu’il éviterait de passer par l’État Wa de Birmanie contrôlé par l’armée et soumis à une taxe. Aujourd’hui, « les représentants birmans attendent impatiemment le début du commerce », affirme le président de la chambre du Commerce de la frontière Tachileik, Myint Oo.
Asie du Sud
Le gouvernement bangladais continue d’affirmer que les attaques perpétrées dans le pays, dont celle d’hier, n’ont pas été orchestrées depuis l’étranger et qu’elles sont l’œuvre d’un groupe de militants bangladais qui répand la violence afin de créer un chaos politique et d’ébranler le gouvernement laïque.
Le groupe État islamique a quant à lui indiqué dans une vidéo que d’autres attaques auraient lieu. L’attentat à ce jour n’a toutefois pas été revendiqué.
Zakir Naik nie cependant toute responsabilité, rapporte ce 7 juillet le site Malaysiakini. Actuellement en Arabie Saoudite, le savant religieux considère « totalement illogiques » ces accusations. Accusé d’avoir appelé, dans un discours, tous les musulmans à être terroristes, il affirme que la vidéo a été trafiquée, et qu’il appelait au contraire les musulmans à terroriser « les éléments anti-sociaux ». Le prédicateur persiste : « Il y a des gens qui utilisent mes photos et déforment mes propos pour me diffamer ».
Le professionnel du livre s’inquiète pour la liberté d’expression dans le pays : « Beaucoup comprennent qu’il ne s’agit que d’une liberté de penser. » Une situation qui s’est selon lui dégradée avec l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi en 2014. Il espère que la décision de la haute cour sonne le début d’une remise en question des pressions grandissantes du gouvernement sur les auteurs et les artistes indiens.
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