Lutte anti-corruption à Hong Kong, Jokowi aux Natuna et meeting sino-indien annulé
Asie du Nord-Est
L’inspection de Hong Kong et Macao fait partie de la dixième campagne de lutte anti-corruption depuis que Xi Jinping a pris les rênes du pouvoir, fin 2012. Pour la CCDI, l’objectif est de contrôler à la fois tous les organes du gouvernement central, de même que toutes les provinces ainsi que les entreprises d’Etat. « Tigres » ou « moucherons » selon l’expression du numéro un chinois, des dizaines de personnalités politiques et de cadres à la tête d’entreprises nationales se sont déjà fait épingler. Cette campagne anti-corruption visant Hong Kong et Macao n’est pas un hasard. Elle est lancée seulement quelques semaines après les révélations sur un officiel chinois en charge du contrôle interne du Conseil législatif de Hong Kong et Macao qui aurait invité des proches au restaurant aux frais de la princesse.
Pour Johnny Lau Yui-siu, un observateur basé à Hong Kong, « cette annonce indique que le gouvernement central est très sérieux à propos de la lutte anti-corruption, aucun service n’est épargné. Si auparavant le gouvernement ne mettait pas l’accent sur les bureaux et les commissions en charge de Hong Kong et de Macao, cela ne veut pas dire que ces deux régions administratives étaient exemptes de toute corruption », selon des propos rapportés par le South China Morning Post.
Cette annonce intervient par ailleurs au moment où le député pro-démocrate historique Leung Kwok-hung, membre du Conseil législatif de Hong Kong, est soupçonné de corruption. Arrêté ce jeudi 23 juin, le législateur de la Ligue Sociale-démocrate surnommé « Long Hair » est accusé d’avoir reçu 250 000 dollars hongkongais de Jimmy Lai Chee-ying, fondateur de Next Media, somme qui n’aurait pas été déclarée. D’après le South China Morning Post, lorsqu’on l’interroge pour savoir s’il pense que ces allégations cachent une manœuvre politique, le député à la longue chevelure se défend : « Si l’on veut vous mettre en cause, on peut toujours trouver quelque chose. » Leung Kwok-hung a été libéré sous caution. Son procès s’ouvrira demain, vendredi 24 juin à 9h30 heure locale.
« Nous avons la capacité d’attaquer de façon globale et concrète les bases d’opération américaines dans le Pacifique » a ainsi déclaré Kim Jong-un, selon des propos rapportés par le Straits Times. Cette déclaration nourrit les inquiétudes autour du programme nucléaire de Pyongyang. La Corée du Nord se félicite officiellement d’avoir développé ses capacités nucléaires et balistiques, de même que la technologie de miniaturisation de la bombe nucléaire. Des affirmations cependant mises en doute par les experts internationaux. La Corée du Sud a de son côté condamné les tests successifs de son voisin du Nord, les qualifiant de « violation flagrante des résolutions des Nations Unies. »
Le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni hier, mercredi 22 juin, pour discuter des tests nord-coréens.
La première journée de l’examen détaillé s’est terminée lorsque les députés du Kuomintang (KMT) ont décidé de quitter l’Assemblée en fin d’après-midi. Proposé par le Parti Démocrate-progressiste, majoritaire au parlement pour la première fois, l’amendement au projet de loi vise à reconnaître les persécutions perpétrées par le KMT pendant l’époque de la loi martiale (1949-1987). Il prévoit par ailleurs de mettre en place un comité spécial d’investigation et une nouvelle législation, qui permettrait d’ouvrir certains documents officiels, de rectifier des verdicts injustifiés et de faire disparaître les symboles de l’autoritarisme.
Asie du Sud-Est
Pékin a récemment déclaré que les eaux entourant les îles Natuna étaient « un territoire chinois traditionnel de pêche ». Lundi 20 juin, des bateaux avaient été appréhendés par l’armée indonésienne. Pour tout comprendre, lire notre revue de presse du 20 juin.
Aung San Suu Kyi a demandé à plusieurs dignitaires d’arrêter d »employer les termes « Rohingya » ou « Bengali ». A leur place, le gouvernement veut instaurer la dénomination : « Musulmans de l’Etat du Rakhine ». Le gouvernement précédent, rappelle le quotidien, avait dépossédé 800 000 musulmans de leurs cartes d’identité et de leur droit de vote (voir notre article sur le sujet). Le terme « Bengalis » était officiellement utilisé pour qualifier les Royingya, ce qui implique qu’ils avaient émigré dans le Rakhine depuis le Bangladesh voisin, ajoute le Myanmar Times.
l’ANP reste droit dans ses bottes : « Nous les avons toujours appelés Bengalis, ils parlent le bengali, donc nous continuerons ainsi. » Des plaintes soutenues par le Parti national pour la prospérité qui craint que la communauté internationale ne « se méprenne sur les origines des Bengalis ».
En avril et en mai dernier, les militants nationalistes avaient fortement protesté après que l’ambassade américaine eut employé le terme « Rohingya », rappelle le quotidien birman. Les Rohingya sont reconnus comme apatrides par le gouvernement birman, et ne font pas parti des 135 minorités officiellement enregistrées.
La vidéo encourage aussi les partisans de l’EI à « employer tous les moyens pour tuer les non-croyants ». La police malaisienne a par ailleurs annoncé la découverte de deux « loups solitaires », deux suspects qui ont tenté des agressions à l’arme blanche. Des attaques au couteau ou au pistolet qui semblent devenir le moyen de prédilection pour les partisans de l’EI, croit savoir Malaysiakini. La dernière vidéo de l’EI encourage à attaquer le gouvernement malaisien, jugé « comme ennemi des enseignements d’Allah ».
Asie du Sud
Ces réunions ont pour but de « renforcer les liens économiques et financiers entre les deux pays », rappelle le quotidien indien. Cette annulation intervient alors que la Chine se montre plus que réservée à laisser l’Inde intégrer le Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG), explique le The Times of India. Mais le ministre indien des Finances va tout de même recontrer des banquiers et des hommes d’affaires pour encourager les investissements en Inde. Il sera également présent lors du meeting de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB). L’organisation, dont l’Inde fait partie, a été lancée par la Chine, rappelle le journal.
A la suite de cet assassinat, le président du bureau de la censure a tweeté que la star avait demandé une protection personnelle, refusée par le gouvernement. Ce que les autorités ont nié, rapporte le journal pakistanais. Amjad Sabri était un des chanteurs soufie les plus connus du Pakistan, indique Dawn.
Le chanteur avait plusieurs fois suscité le débat dans son pays. Ainsi, en 2014, la Haute Cour islamique avait accusé Amjad Sabri de blasphème pour avoir jouer de la musique soufie lors d’émissions télévisées matinales. La star du « qawwali » avait pour habitude de « mentionner des figures religieuses » ce qui est « jugé offensant », affirme le quotidien. Le qawwali est une genre musical populaire au Pakistan comme en Inde et exprime une dévotion islamique soufie, courant modéré de l’Islam.
La porte-parole officielle s’interroge également sur le timing de cette sortie médiatique, alors que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ouvre une session de discussions sur les problèmes de réconciliation du Sri Lanka avec la minorité tamoule. Le pays a été le théâtre d’une guerre civile longue et sanglante entre le gouvernement de Colombo et les Tigres tamouls. Ces derniers se battaient pour l’autodétermination. Les Tamouls représentent 15 % de la population face à la majorité cinghalaise. La guerre s’est terminée en 2009 avec la mort du chef des Tigres tamouls, après 37 ans de conflit et au moins 100 000 morts.
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