Cinéma coréen : "Hail to Hell" de Lim Oh-jeong, le suicide n'est pas une option
Entretien
Lim Oh-jeong est née en 1982 en Corée du Sud. Après des études de photographie à l’université de Chung-ang et un cursus à l’université nationale coréenne des arts, elle se lance dans le cinéma dès 2002 comme photographe de plateau auprès de Lee Chang-dong sur le chef d’œuvre Oasis. Elle poursuit ensuite son apprentissage au sein de l’équipe de Hong Sang-soo pour lequel elle sera assistante le temps de trois films (Conte de cinéma, 2005 ; Woman on the beach, 2006 ; La femme de mes amis, 2009), avant de se tourner elle-même vers la réalisation. Elle dirige alors quatre courts métrages : Empty Lies (2009), où deux amies tombent sur une lettre qui ne leur est pas adressée tandis qu’elle se rendent à un mariage ; No more, no Less (2013), un film de 31 minutes qui traite de l’anxiété d’une jeune lycéenne avant ses examens ; The Shelter (2015), un film de 19 minutes qui se penche sur les déboires d’une actrice lors du tournage d’un film d’action ; et enfin, Call if you need me (2018), qui traite de l’amitié à l’âge adulte. Amatrice de Rohmer et de Hou Hsiao Hsien, Lim Oh-jeong navigue entre réalisme et film de genre, avec une réelle appétence pour traduire à l’écran les interactions humaines. Après de longues années de lutte pour réunir un budget, elle réalise enfin son premier long métrage, Hail to Hell, un drame portant sur le harcèlement scolaire et la rédemption.
Contexte
Le 18ème Festival du Film Coréen à Paris (FFCP) s’est déroulé du 31 octobre au 7 novembre 2023 au cinéma Publicis. Chaque année, le festival présente aux spectateurs français une sélection des meilleurs films coréens de l’année, aussi bien de films commerciaux à grands spectacles, que de films indépendants à la fibre artistique ou sociétale plus prononcée. En parallèle de la sélection des longs métrages, le FFCP se distingue par une compétition de courts-métrages qui fait la part belle à la créativité et à la vivacité des jeunes cinéastes et qui permet de prendre le pouls de la société sud-coréenne. Le Festival est également l’occasion pour le public français de rencontrer de nombreux cinéastes coréens lors de séances de questions-réponses d’après séances.
G.G.
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