Pour Li Ang, la lutte féministe à Taïwan doit continuer
Entretien
Née en 1952 dans la petite ville historique de Lukang sur la côte ouest de Taïwan, Li Ang est une militante féministe et écrivaine parmi les plus connues dans son pays. De son vrai nom Shih Shu-tuan, elle commence à écrire à seize ans sous l’influence familiale et se montre rapidement passionnée pour les causes démocratiques, politiques et féministes qui formeront l’essentiel de son cadre d’écriture. Précoce, elle publie ses premières nouvelles dès 1968 et provoque déjà un premier scandale : sa deuxième publication intitulée Saison des fleurs met en scène une écolière qui spécule sur le risque d’être violée par le fleuriste de la rue voisine.
Après des études de philosophie chinoise à Taipei puis un cursus d’études dramatiques aux États-Unis, la jeune femme poursuit l’écriture et rencontre le succès en 1983 avec son roman La femme du Boucher, aussi connu sous le titre Tuer son Mari. Une fois de plus, elle défraye la chronique par son style incisif et sa remise en cause violente du conservatisme patriarcal que domine alors la société taïwanaise. Audacieuse et dissidente, Li Ang affronte ses détracteurs avec aplomb et devient en quelques années l’une des auteurs les plus en vue de Taïwan, mais aussi les plus traduites à l’étranger. À ce jour, trois de ses romans et trois de ses nouvelles ont été traduites et publiées en français.
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