Culture
Entretien

Le Roman-Porno japonais : attention, cinéma social sulfureux

Extrait du film "Chaude Gymnopédie" de Isao Yukisada. (Crédits : Elephant Films)
Extrait du film "Chaude Gymnopédie" de Isao Yukisada. (Crédits : Elephant Films)
Tout juste avant Noël, Elephant Films a sorti un coffret de longs-métrages aussi étonnants que coquins. Soit une compilation de dix « Romans-Pornos » inédits en France : des films érotiques produits il y a cinquante ans par la Nikkatsu pour s’éviter la faillite. Jusqu’aux années 1970, ce genre cinématographique rimait avec petite production indépendante. Les réalisateurs chevronnés sous contrat avec le studio refusaient d’y ruiner leur réputation. Qu’à cela ne tienne, la firme propose alors à ses assistants réalisateurs de devenir « shogun à la place du shogun » en leur donnant carte blanche sur le scénario et la créativité. Mais à une condition, qu’ils respectent une règle d’or : au moins une scène érotique toutes les dix minutes.
Sous format Blu-Ray ou DVD, Elephant Films permet enfin aux curieux de se plonger dans cette étrange période avec cinq films « historiques » des années 1970 et 80 dirigés par les maîtres du genre. Mais le coffret propose aussi les cinq films récents du projet « reboot » de 2016, lorsque le grand studio proposa de relancer sa « marque » aux cinéastes de notre époque : Sion Sono, Akihiko Shiota, Kazuya Shiraishi, Yukisada Isao et enfin Hideo Nakata, le réalisateur de The Ring ! Pour couronner cet échantillon exceptionnel, Elephant Films n’a pas lésiné sur les bonus avec de longues présentations et analyses des films, des documentaires sur l’histoire du genre, des scripts originaux et même un livre de 96 pages !
Dans les années soixante, l’industrie du cinéma japonais se porte bien. Les grands studios ont des armées de réalisateurs et de techniciens sous contrats qui produisent plusieurs centaines de films par an, afin d’alimenter leurs réseaux de salles dans tout le pays. D’un côté, les succès populaires, films de yakuzas, comédies romantiques et films de sabres remplissent les cinémas. De l’autre, les jeunes réalisateurs de la nouvelle vague japonaise prennent leurs distances avec lesdits studios et offrent aux cinéphiles les réflexions et expérimentations formelles propres aux cercles artistiques et intellectuels. Malheureusement, la prospérité ne dure pas et l’arrivée de la télévision couleur dans les ménages japonais vient bouleverser l’économie de l’image. À l’aube des années soixante-dix, le public se raréfie et les grands studios courent droit à la banqueroute. Bon nombre se séparent de leurs salariés et sous-traitent la production pour se concentrer uniquement sur la distribution de films.
Créée en 1912, la Nikkatsu est le plus ancien et le plus important studio de cinéma du Japon. Pour elle, pas question d’abandonner la production. Pour sauver son entreprise de la crise financière, Takashi Itamochi, le président de la Nikkatsu, lance en 1971 un nouveau style de film : le Roman-Porno. Le public s’est lassé des pistolades de gangsters et des très honorables duels de samouraïs ? Qu’on lui offre la luxure sur grand écran ! Une partie des salariés est scandalisée et quitte le studio. L’autre partie y voit une chance de prendre du galon.
Extrait du film "Angels Guts - Red Porno" de Toshiharu Ikeda. (Crédit : Elephant Films)
Extrait du film "Angels Guts - Red Porno" de Toshiharu Ikeda. (Crédit : Elephant Films)
A l’époque, le cinéma érotique n’est pas une nouveauté. Mais il existe pour l’essentiel dans les milieux underground qui produisent leurs « Pinku Eiga » (cinéma rose) avec les moyens du bord. Hormis le réalisateur révolutionnaire Koji Wakamatsu qui se sert de l’érotisme pour faire passer des messages politiques et qui commence à se faire connaître des cinéphiles internationaux, le genre est globalement mal considéré et répond surtout au vide créé par l’interdiction de la pornographie décidée pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. Pour contrer la baisse de fréquentation, la Toei Company, studio concurrent spécialisé dans le film de divertissement, a déjà sauté le pas de l’érotisme à la fin des années soixante. Elle avait demandé à Teruo Ishii, jusque-là spécialisé dans le film noir ou d’aventure, de signer une série de huit longs-métrages d’érotisme sadique (Femmes criminelles, L’enfer des tortures, Vierges pour le Shogun…). La Nikkatsu ne peut plus attendre. Pour se sortir de l’ornière, elle lance donc ses propres films érotiques et les programmes doubles dans les salles de son réseau. Pour le budget d’un film, on en fait deux. Facilement accessible et légitimé par le prestige du studio, le Roman-Porno devient le moyen numéro un pour se rincer l’œil. Le studio est sauvé mais les réalisateurs doivent s’adapter.
Un roman-porno est tourné environ en deux semaines, maximum quatre et ne dure pas plus de quatre-vingt minutes, souvent moins. Les jeunes assistants bombardés réalisateurs ont accès aux plateaux et acteurs du studio, disposent de budgets conséquents, sont complètement libres de leurs scénarios et n’ont qu’une obligation : glisser au moins huit séquences érotiques dans le film. Tous les sujets sont abordables et les jeunes artistes vont s’emparer des questions sociales, de la place des femmes, du surréalisme, du sadomasochisme et des autres tabous ou excès de la société japonaise. Bien que la direction ne demande pas de chefs-d’œuvres, les jeunes artistes ont des ambitions de cinéma : ils comptent bien utiliser la liberté et les moyens dont ils jouissent pour offrir des films aux images et aux scénarios léchées. Des réalisateurs émergent et se spécialisent : Tatsumi Kumashiro se penche sur les questions sociales ; Masaru Konuma sur le sadomasochisme et les jeux de cordes ; Noboru Tanaka, certainement le meilleur d’entre tous, signe des films aux images inégalées.
Extrait du film "L'extase de la Rose Noire" de Tatsumi Kumashiro. (Crédit : Elephant Films)
Extrait du film "L'extase de la Rose Noire" de Tatsumi Kumashiro. (Crédit : Elephant Films)
Si certains réalisateurs deviennent de véritables auteurs dignes des maîtres du cinéma japonais, la Nikkatsu a un besoin exponentiel de productions. Ainsi, plus les années passent, plus le Roman-Porno prend des airs de vulgaires films d’exploitation. Les réalisateurs touchent des primes s’ils arrivent à produire beaucoup et dans les temps. Trois, parfois quatre films par mois pour les plus prolifiques. Inexorablement, la qualité baisse et l’arrivée de la cassette vidéo dans les années quatre-vingt vient bouleverser de nouveau le marché. Les magasins spécialisés en « Adult Videos » (AV) se multiplient et les VHS submergent le Roman-Porno. Dans ces AV, le récit disparaît, le sexe prend plus de place et surtout, on peut le regarder en cachette à la maison. C’est cette période qui est dépeinte dans la série Netflix, The Naked Director.
Le Roman-Porno a régné en maître pendant quinze années sur la production érotique, mais il n’arrive pas à faire face à cette concurrence plus trash, moins chère à produire et qui résume les actrices à leurs plastiques. La Nikkatsu tente bien de réaliser des films plus violents, voire plus malsains. Cela ne change pas les données du problème : les frais de productions et les salaires des réalisateurs, scénaristes, acteurs et techniciens sont trop lourds à supporter. Résultat, la production de Roman-Porno est arrêtée en 1988 : les équipes se recyclent à la télévision et le genre sombre dans l’oubli. Il faudra attendre vingt ans pour que des universitaires japonais le dépoussièrent et réveillent le monde cinéphilique à la recherche de bizarreries et autres perles perdues. Un distributeur sent le vent tourner, décide de rééditer une centaine de films et le Japon s’enthousiasme pour ce genre plus « romantique », qui tranche avec le porno gonzo que les tubes diffusent abondamment sur le web. Des salles d’art et d’essai organisent même des rétrospectives qu’un jeune public féminin plébiscite. La critique découvre des récits oubliés, des histoires d’hommes brisés, de femmes fortes, campés par des actrices et des acteurs qui savent jouer devant la caméra.
Sion Sono joue avec les obligations de nu pour créer le film "Antiporno". (Crédit : Elephant Films)
Sion Sono joue avec les obligations de nu pour créer le film "Antiporno". (Crédit : Elephant Films)
La Nikkatsu met un peu de temps à réagir face à ce regain d’intérêt. Mais elle comprend finalement qu’il y a un coup à tenter et annonce en 2015 vouloir célébrer le 45ème anniversaire du genre en lançant une série de « Reboot ». Pour l’occasion, le studio propose à cinq réalisateurs actuels de réaliser chacun un film dans les conditions de l’époque. Cinq nouveaux Roman-Porno sortent donc entre 2016 et 2017 réalisés par Hideo Nakata (The Ring), Kazuya Shiraishi (Birds without names), Yukisada Isao (A day on the Planet), Shiota Akihiko (Moonlight Whisper) et enfin Sion Sono (Cold Fish, Love Exposure). Malheureusement, la Nikkatsu a un peu raté le coche en ne proposant son projet qu’à des hommes expérimentés qui, s’ils ont proposé des films de bonnes factures, sont surtout restés dans l’hommage et la modernisation de films préexistants. Seule exception notable : Sion Sono qui n’a relevé le gant qu’à la condition de pouvoir réaliser un Antiporno très féministe sur le fond, et détonnant dans la forme.
Le coffret Roman-Porno sorti en décembre dernier chez Elephant Film regroupe justement ces cinq films récents. De White Lily de Hideo Nakata, à Antiporno de Sion Sono, en passant par À l’ombre des jeunes filles humides de Akihiko Shiota, Chaudes Gymnopédies de Yukisada Isao et enfin L’aube des félines de Kazaya Shiraishi. Cependant, le coffret propose bel et bien de retracer le parcours du genre avec cinq autres films historiques des grands maîtres, trois films des années soixante-dix et deux des années quatre-vingts : L’extase de la rose noire et Les amants mouillés de Tatsumi Kumashiro, Nuits félines à Shinjuku de Noboru Tanaka, Lady Karuizawa de Masaru Konuma et Angel Guts : Red Porno de Toshihara Ikeda. À chacun de ces films sont adjoints de nombreux bonus, analyses et commentaires de Stephen Sarrazin, Julien Sévéon et Stéphane du Mesnildot. Elephant Films nous ouvre les portes sur un monde trop peu connu des cinéphiles.
Le coffret existe en version DVD ou Blue-Ray. (Crédit : Elephant Films)
Le coffret existe en version DVD ou Blue-Ray. (Crédit : Elephant Films)

Entretien

Victor Lopez, chargé de production du coffret Roman-Porno sorti en décembre 2019 chez Elephant Films.

Le coffret Roman-Porno est l’aboutissement de deux ans de travail. Comment décide-t-on de se lancer dans un tel projet ?
Victor Lopez : L’origine du coffret tient à une triple rencontre. Entre Elephant Films et la Nikkatsu, c’est d’abord une longue collaboration. Au début des années 2000, avant de se concentrer sur le cinéma de patrimoine, Elephant Films était très actif dans le domaine des DTV et des films de genres, surtout asiatiques. Notre collaboration avec la Nikkatsu a commencé avec l’édition des Sushi Typhoon, dont nous avons sorti la quasi-intégralité des titres. Lorsque, vers 2010, notre ligne éditoriale s’est concentrée sur le cinéma classique, on a poursuivi notre collaboration avec la Nikkatsu en éditant les œuvres des grands auteurs des années 60 en Blu-ray : Shohei Imamura et Seijun Suzuki. Le coffret est un peu la rencontre et la continuation tout à fait logique de ce double mouvement : d’un côté, les Roman-Porno classiques dont les réalisateurs des années 70 poursuivent d’une certaine manière le cinéma d’Imamura (même s’il a toujours clairement refusé d’être lié au Pinku ou au Roman-Porno) ; de l’autre, l’aspect cinéma bis de la Nikkatsu des années 2000 – Sono Sion était par exemple l’un des piliers des Sushi Typhoon.
La seconde rencontre fut celle avec Antiporno de Sono Sion, à mon sens un véritable chef-d’oeuvre qui dynamise le genre et éclaire parfaitement l’œuvre de ce réalisateur dans son rapport à la société et au cinéma. Nous l’avions vu à L’Étrange Festival 2016 et nous avons tout de suite voulu l’éditer. On a donc commencé à réfléchir à la manière de présenter cette œuvre : de fil en aiguille, le coffret s’est composé assez naturellement. Il semblait intéressant d’une part de la montrer avec les quatre autres projets du Roman-Porno Reboot, qui se sont révélés excellents à divers points de vue. Et puisqu’on avait ces cinq films de 2016-2017 faisant référence à l’histoire du Roman-Porno, il nous a aussi paru nécessaire de présenter les films dont ces projets s’inspiraient (et qui en était parfois des remakes ou des variations), en raccord avec notre ligne éditoriale actuelle.
La troisième rencontre pour l’élaboration de ce coffret fut celle avec Stephen Sarrazin, avec qui on avait entamé une belle collaboration sur les éditions des films d’Imamura. On a pu choisir les « films miroirs » avec ses conseils : certains étaient évidents, par exemple le duo Nuits félines à Shinjuku / L’aube des félines ; d’autres plus compliqués comme pour Sono Sion qui explique ne pas aimer les Roman-Porno. Mais on l’a associé à un autre outsider : Toshiharu Ikeda (Angel Guts : Red Porno), qu’il admire et dont on retrouve l’influence dans ses films, y compris dans Guilty Of Romance. D’autres se sont imposés : il fallait un film de Konuma pour compléter celui de Nakata. Et puis, on voulait des films à la fois inédits, représentatifs de leur époque et allant des années 70 à 80, présentant des qualités esthétiques, sans oublier les grands cinéastes, et dont les copies étaient restaurées en haute-définition ! C’est donc un travail de longue haleine que l’on a fait autour du catalogue de la Nikkatsu.
"L'aube des félines" de Kazuya Shiraishi (en haut) réactualise la question de la prostitution des jeunes femmes à Tokyo, déjà abordée dans "Nuits félines à Shinjuku" (en bas). (Crédit : Elephant Films)
"L'aube des félines" de Kazuya Shiraishi (en haut) réactualise la question de la prostitution des jeunes femmes à Tokyo, déjà abordée dans "Nuits félines à Shinjuku" (en bas). (Crédit : Elephant Films)
Quelles sont les étapes une fois acté le choix des films ?
Les étapes suivantes ont été de trouver une orientation graphique. Ce qui fut délicat car il fallait que le propos soit clair tout en attirant l’oeil et sans donner une fausse image du contenu. Melchior Ascaride, notre graphiste, a su trouver un parfait équilibre en créant une véritable unité sur les 10 titres, tout en extrayant la singularité de chaque film. On a aussi gardé les affiches d’origine (au recto), en accord avec notre volonté de réaliser aussi un travail historique sur les films – on présente également les scripts, certains annotés, comme documents dans nos éditions.
En parallèle de tout la travail habituel (sous-titrage par Robin Gatto et Virgille Iscan qui se sont surpassés, restauration, authoring), nous avons réfléchi autour des propositions de Stephen à un riche accompagnement éditorial à même de retracer les 50 ans du genre : une introduction d’une heure trente au genre, plus une bonne demi-heure par film (complété par les propos de Stephane Du Mesnildot et Julien Sévéon) et un livre de 96 pages pour aller encore plus loin. On a ensuite ajouté une interview de Sono Sion par Yves Montmayeur, des témoignages sur l’histoire de la Nikkatsu et Kumashiro par Robin Gatto, le documentaire de Nakata sur son mentor, Konuma… Au final, vu la durée des films, les suppléments sont presque plus longs ! Mais ça semblait nécessaire car le genre est encore quasi-inconnu en France, exceptés des cinéphiles très spécialisés. Nous pensons qu’il faut ce travail d’accompagnement pour les spectateurs qui vont soit le découvrir ici, soit compléter leur connaissance avec le coffret.
Est-ce un gros risque financier de se lancer dans un coffret de films inédits ?
C’est en tout cas un pari. On a plutôt constaté que les ventes en matière de cinéma classiques sont relativement stables, mais c’est vrai qu’on est là sur des films inédits. Il faut donc miser sur la curiosité des spectateurs. D’autant que la réalisation du coffret a été assez coûteuse, surtout en raison des suppléments. Cependant, on pensait d’une part qu’il était important d’avoir des films inédits afin de faire découvrir la variété du genre (et donc de ne pas rester sur la poignée de films déjà édités), et d’avoir cette approche très qualitative. Il est certain que le succès de cette expérience va définir notre possibilité de poursuivre ce type de sorties.
A voir, la bande-annonce de présentation du coffret « Nikkatsu Roman-Porno (1971-2016) : une histoire érotique du Japon en 10 films » par Elephant Films :
Pourquoi ne pas avoir organisé de sortie en salles ?
Ha, mais on l’a fait ! Nous avons organisé des sorties salles de certains titres comme les Amants mouillés avec Spendor Films, par exemple. C’est notre partenaire pour la distribution en salles, car ce n’est pas notre métier. Nous, nous sommes une entreprise d’édition vidéo et il s’agit de deux choses assez différentes. Nous avons également pu organiser des projections en festivals sur les deux ans pendant lesquels on concoctait le coffret, comme au Festival de Films de Fesses ou tout récemment, au Festival Cheries-Cheris, qui a pu montrer White Lily de Hideo Nakata.
Les succès à Cannes coup sur coup du Japonais Kore-eda Hirokazu, puis du Sud-Coréen Bong Joon-Ho ont-ils eu un impact sur les ventes de films asiatiques ?
C’est difficile à dire pour nous, mais sur le type de films que nous sortons, j’aurais tendance à dire non. Je ne vois pas les gens sortir de Parasite et se dire : « Tiens, je vais acheter un coffret Roman-Porno à 100 euros, ou même après un Kore-eda, acheter un film de Suzuki ! » Peut-être que ça marche plus pour Ozu cet exemple. Mais même là, je n’y crois pas trop. On est ici vraiment dans une double niche : cinéma de patrimoine, cinéma asiatique. Par contre, je pense qu’il y a des liens plus fort là-dessus : par exemple, les acquéreurs de notre coffret Hammer, qui a très bien marché il y a deux ans, peuvent nous suivre sur un coffret Roman-Porno. Du moins, je l’espère.
Propos recueillis par Gwenaël Germain

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A propos de l'auteur
Gwenaël Germain est psychologue social spécialisé sur les questions interculturelles. Depuis 2007, il n’a eu de cesse de voyager en Asie du Sud-Est, avant de s’installer pour plusieurs mois à Séoul et y réaliser une enquête de terrain. Particulièrement intéressé par la question féministe, il écrit actuellement un livre d’entretiens consacré aux femmes coréennes.