Taïwan à l'OMS : le combat pour la reconnaissance continue
Contexte
En 2019, pour la troisième année consécutive, la délégation taïwanaise n’a pas eu de siège à la 72ème Assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui se déroule du 20 au 28 mai. La République de Chine – nom officiel de Taïwan – a participé à toutes les assemblées de l’OMS, de sa création en 1947 jusqu’en 1970, lorsqu’elle a perdu son siège à l’Organisation des Nations Unies (ONU) au profit de la République Populaire de Chine. Le gouvernement de Pékin est ainsi devenu le seul représentant de la Chine au sein des organisations internationales issues de l’ONU.
Depuis 1997, le gouvernement de Taipei sollicite chaque année une entrée à l’assemblée de l’OMS en tant que membre observateur. Pendant longtemps, ses demandes ont été rejetées sous la pression de la Chine populaire. Changement de donne en 2008. L’arrivée au pouvoir d’un gouvernement plus conciliant vis-à-vis de Pékin permet à Taïwan d’obtenir un statut d’observateur sous le nom « Taipei chinois », afin de correspondre à la « politique d’une seule Chine », chère au Parti communiste à Pékin. Mais lorsqu’en 2016, Tsai Ing-wen, candidate aux tendances indépendantistes remporte les élections, Pékin retourne à sa position initiale : l’exclusion totale de Taïwan de l’OMS.
Un « coup de com' » du gouvernement taïwanais

Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don