Investissements chinois en France : "les résistances sont de plus en plus grandes"

Entretien
Fasciné depuis toujours par la Chine, Hugo Winckler a suivi une double formation en droit à Paris II et en études chinoises à Paris VII. Ce qui lui a permit d’obtenir une bourse pour étudier l’économie et la gestion à Taïwan. De retour en France, il a développé une pratique juridique quasi-exclusivement centrée sur l’accompagnement d’investisseurs chinois en France et réciproquement d’industriels français en Chine. Il accompagne quotidiennement des investisseurs privés, aussi bien que des sociétés cotées et des entreprises d’État chinoises, dans des projets d’investissement direct, d’acquisition d’entreprises ou de création de joint-venture.
Le troisième est la société chinoise qui acquière un actif dans le but de sortir des capitaux de la Chine. Enfin, le quatrième et dernier cas de figure que j’ai pu observer récemment est le plus intéressant : un grand industriel français a un sous-traitant en France dont l’activité est en difficulté, et ce dernier risque d’être racheté par un autre acteur du marché français ou européen. Pour éviter une sur-concentration du marché français, et ainsi de se retrouver prisonnier d’un sous-traitant en position de quasi-monopole, le groupe industriel va chercher un partenaire industriel chinois en lui demandant de reprendre ledit sous-traitant en difficulté. Aujourd’hui on voit moins de sociétés chinoises qui font des acquisitions dans le seul but de captation technologique. C’est essentiellement parce qu’elles ont, pour une bonne part, rattrapé leur retard en la matière.
Venons en maintenant à l’autre partie de votre activité, à savoir l’appui aux entreprises françaises cherchant à se développer en Chine. Quelles sont les difficultés d’ordre juridique auxquelles elles sont le plus confrontées ?
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