Arnaud Lanuque : "Dans les films, la différence entre la "bonne" et la "mauvaise" triade est assez ténue"
Contexte
Gangster tatoué suivant son propre code d’honneur, flic infiltré chez les triades à la recherche de son identité, policier incorruptible adepte des armes à feu et du kung-fu, tueuse professionnelle au charme vénéneux : voilà autant de personnages que vous pourrez retrouver dans cette bible sur le monde des polars et des films de triades hongkongais signée par Arnaud Lanuque.
Ce cinéphile (également collaborateur d’Asialyst) vient de signer aux éditions Gope (mai 2017) une superbe monographie intitulée « Police vs Syndicats du crime ». Dans cet ouvrage à mettre entre toutes les mains, les interviews exclusives des grands réalisateurs et producteurs de l’époque font la part belle aux longs chapitres explicatifs consacrés aux sous-genres tels que « le polar martial », « les films de héros (Heroic bloodshed) » ou encore le trop méconnu « héroïne armée (Girls with guns) ». Tous ces genres ont marqué, chacun à leur manière, le cinéma hongkongais et ont donné lieu à d’importantes productions. Une filmographie accompagne d’ailleurs chaque chapitre de l’ouvrage.
Pour tout savoir sur ce genre si particulier – autant pour les amoureux de Chow Yun Fat ou de John Woo que pour les néophytes – la somme d’Arnaud Lanuque est indispensable – tant la documentation est riche et touffue en anecdotes et le contenu des plus exhaustifs.
A lire : Arnaud Lanuque, Police vs Syndicats du crime, les polars et films de triades dans le cinéma de Hong Kong, Gope Editions, mai 2017.
La première de ces perles est « Man on the Brink » de Alex Cheung, sorti en 1981. C’est selon moi le meilleur film construit autour du personnage du flic infiltré ; qui est en soi l’un des grands thèmes du cinéma de polars hongkongais. Dans ce sous-genre, on trouvera bien sûr « Infernal Affairs » (2004), mais aussi « Hard Boiled » (1992) ou encore « City on Fire » (1987), tous deux de John Woo.
En plus, le réalisateur est l’un de ceux dont j’aimerais bien que l’œuvre soit plus reconnue car il a vraiment réalisé des films supers (comme « Cops and Robbers », en 1979) avant malheureusement d’ »exploser en vol » au milieu des années 1980. C’est lui et personne d’autre qui a lancé le polar moderne hongkongais !
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