Hillary Clinton et la Chine, popularité de Prayuth et assaut au cachemire indien
Asie du Nord-Est
Car l’ex-secrétaire d’Etat de Barack Obama a une « ardoise » salée avec la Chine : depuis son premier discours « irritant » pour Pékin en 1995 à l’occasion du Congrès international des femmes dans la capitale chinoise, jusqu’à son implication directe dans l’évasion puis l’exil à New York du dissident aveugle Chen Guangcheng, « avocat aux pieds nus », en passant par le rôle qu’elle a joué lorsque Wang Lijun, l’ex-super flic de Bo Xilai à Chongqing, s’est réfugié 24 heures dans le consulat américain de Chengdu avant qu’elle lui refuse l’asile politique. Si elle est respectée par les dirigeants chinois dont elle a connu 3 générations (depuis Jiang Zemin), elle est souvent peu appréciée à cause de son positionnement sur une ligne dure envers Pékin à propos de la mer de Chine du Sud, de la censure d’Internet ou des droits de l’homme. Elle est aussi perçue comme la grande manipulatrice des printemps arabes, en Lybie en particulier.
Cependant, Hillary Clinton reste sans doute plus populaire que Donald Trump parmi les Chinois. C’est ce que révèle un sondage américain conduit en Chine par le Pew Research Center et cité par le South China Morning Post : 37% des personnes interrogées la préfère à Trump qui ne recueille que 22% d’opinions favorables. Le gouvernement central à Pékin se garde bien d’afficher toute préférence entre les deux candidats. Mais il n’est pas exclu que l’opinion publique reflète aussi les vues des dirigeants chinois, écrit le quotidien hongkongais.
Des cinq plus gros émetteurs de la planète, seuls le Japon et la Russie n’ont pas encore ratifié l’accord de Paris. Outre le fait de ne pas prendre part à un événement majeur pour la sauvegarde de la planète, le Japon pourrait être considéré comme réticent à la mise en place de l’accord et s’attirer des critiques de la part de la communauté internationale, déplore le journal Asahi Shimbun dans un éditorial.
L’accord de Paris, qui vise à maintenir le réchauffement climatique à moins de 2°C, devait entrer en vigueur à condition que 55 pays représentant au moins 55% des émissions de CO2 aient ratifié le texte. Le 7 octobre, ils étaient déjà 75 représentants plus de 58% des émissions de gaz à effet de serre, permettant à l’accord de Paris de devenir une loi internationale, rappelle CNN.
Asie du Sud-Est
Prayuth est aussi mêlé à divers scandales depuis plusieurs semaines alors qu’il tente de mettre fin à la corruption généralisée au sein des instantes dirigeantes du pays. Son frère, le général Preecha Chan-ocha est accusé de népotisme : il aurait permis à l’un de ses fils et à son entreprise de gagner un appel d’offre pour la construction de bâtiments dédiés aux militaires. Mais il aurait aussi utilisé les ressources de l’Etat pour permettre la construction d’un barrage au nom de sa femme. Enfin, cette semaine, le ministre de la Défense est épinglé pour son utilisation exorbitante de l’argent public. Il est critiqué pour avoir dépensé une gigantesque somme d’argent lors d’un voyage à Hawaï.
Ce récent événement fait craindre une nouvelle reprise du conflit et paralyse encore un peu plus l’Arakan : les villages sont déserts, la population n’osant pas sortir de chez elle, certaines écoles et des magasins ont été provisoirement fermés et le couvre-feu a été étendu. Si les membres du gouvernement n’ont pas donné l’identité des responsables de ces attaques, la police pointe du doigt l’Organisation solidaire Rohingya. Cette dernière tente effet de se positionner comme groupe armée selon l’ONG International Crisis Group.
Mais ce qui agace surtout l’ex-président, c’est la façon dont Duterte se comporte vis-à-vis des Américains. Depuis son investiture en juin, ce dernier a clairement marqué son désir de rupture avec les Etats-Unis au profit de la Chine et de la Russie. Peu avare de tirades violentes, Duterte n’accepte pas les critiques de Washington contre sa lutte anti-drogue qui a fait au moins 3 000 morts dans le pays en l’espace de trois mois. Après avoir traité Obama de « fils de pute » peu avant le sommet de l’ASEAN, il a ensuite annoncé qu’il souhaitait mettre fin à l’alliance militaire entre les deux pays. Or, pour Ramos, quand Duterte attaque les Américains, il blesse aussi les nombreux Philippins qui profitent de cette alliance de longue date. « Il y a quatre millions de Philippins aux Etats-Unis qui sont citoyens américains ou ont une carte de séjour. Ils aiment les Philippines et ne l’oublient pas. »
Pour autant, Ramos ne se détourne pas entièrement du nouveau président. Il joue un rôle actif dans le gouvernement actuel : il a notamment été envoyé à Pékin pour gérer le conflit entre les deux pays sur les revendications insulaires en Mer de Chine du Sud. Il a par ailleurs appelé les Philippins à maintenir leur soutien envers Duterte.
Asie du Sud
Selon cet article, Nawaz Sharif voudrait limiter le pouvoir de l’armée en matière d’application des lois dans les affaires liées à des groupes militants mais il s’agirait aussi de rouvrir les procédures judiciaires à l’encontre des suspects des attaques de Bombay en Inde en 2008. L’objectif : éviter l’isolement du Pakistan, souvent critiqué pour son manque d’action face au terrorisme dans la région (voir notre revue de presse du 6 octobre).
Par ailleurs, dans un éditorial, le suotidien officiel chinois Global Times critique la fermeture « irrationnelle » par l’Inde des frontières avec le Pakistan d’ici à 2018. Des barbelés devraient y être installés ainsi que des postes de contrôle. « Le Pakistan et la Chine sont des alliés de longue date. la décision de l’Inde rendra les relations entre New Delhi, Islamabad et Pékin encore plus difficile », critique Hu Zhiyong, professeur à l’Institut des relations internationales de Shanghai, cité par le jouran de Pékin.
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