Revue de presse Thaïlande - 11 octobre 2016

Thaïlande : Prayuth en perte de soutien populaire

Le Premier ministre thaïlandais est notamment critiqué pour son recours à l'article 44 de la Constitution provisoire, qui lui autorise à prendre des décrets sans contrôle du législatif. Copie d'écran du Bangkok Post, le 11 octobre 2016.
Le Premier ministre thaïlandais est notamment critiqué pour son recours à l'article 44 de la Constitution provisoire, qui lui autorise à prendre des décrets sans contrôle du législatif. Copie d'écran du Bangkok Post, le 11 octobre 2016.
Bangkok Post – Pour la première fois, un sondage montre un relatif déclin de la popularité du chef de la junte et Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-ocha. Il lui est surtout reproché l’incapacité du régime militaire à relancer une économie grippée depuis plus de deux ans, mais aussi l’utilisation excessive de l’article 44 de la constitution provisoire, qui lui permet de prendre des décrets sans supervision du législatif et du judicaire. Cependant, si les dirigeants militaires sont prompts à citer les sondages quand ceux-ci leur sont favorables, ils savent aussi les minimiser quand les chiffres sont moins roses.

Prayuth est aussi mêlé à divers scandales depuis plusieurs semaines alors qu’il tente de mettre fin à la corruption généralisée au sein des instantes dirigeantes du pays. Son frère, le général Preecha Chan-ocha est accusé de népotisme : il aurait permis à l’un de ses fils et à son entreprise de gagner un appel d’offre pour la construction de bâtiments dédiés aux militaires. Mais il aurait aussi utilisé les ressources de l’Etat pour permettre la construction d’un barrage au nom de sa femme. Enfin, cette semaine, le ministre de la Défense est épinglé pour son utilisation exorbitante de l’argent public. Il est critiqué pour avoir dépensé une gigantesque somme d’argent lors d’un voyage à Hawaï.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]