Satellite chinois anti-piratage, confusion thaïlandaise et Cachemire indien
Asie du Nord-Est
Le physicien quantique Pan Jianwei et l’ingénieur spatial Wang Jianyu ont commencé à faire équipe il y a 8 ans afin de construire ce premier satellite quantique. Leur but était de trouver un portail menant à un nouvel univers. Leur projet, d’abord appelé QUESS puis QSS, a commencé à l’Institut de Physique technique de Shanghai.
Le satellite – qui n’est pas plus lourd qu’une voiture Smart – recherchera un nouvel univers dans lequel la vie serait possible et où les bits d’informations pourraient se « téléporter » d’une galaxie à une autre sans être piratés. Une telle mission n’a jamais été menée. La Chine est ainsi considérée comme pionnière dans le domaine. Micius aura par la suite plusieurs autres missions inédites.
La communication anti-piratage sera établie entre Pékin et Vienne grâce aux propriétés quantiques des photons. Ceux-ci ne pouvant pas être mesurés ou copiés sans être détruits, ils pourront en théorie transmettre une information sans que celle-ci soit piratée. Cette technologie a une énorme valeur pour l’armée et Micius aurait fini comme satellite militaire secret si le professeur Pan et d’autres scientifiques chinois ne s’étaient pas battus contre les généraux de l’Armée populaire de libération. Leur obstination a été saluée dans le monde entier. Ils ont en effet convaincu le gouvernement chinois de l’aspect scientifique du satellite et de l’avancée mondiale qu’il apporterait. Micius pourrait permettre une communication quantique et même la téléportation. En théorie, le changement de l’état d’une particule entraînerait en effet un contre-changement pour une autre particule peu importe la distance entre les deux. La téléportation de matière – composée de particules – d’un point à un autre serait ainsi rendue possible.
Le magazine – qui tire 200 000 exemplaires – exprimait en effet à l’origine son soutien à une démocratie constitutionnelle. Il publiait, entre autres, des articles qui contestaient précisément la version officielle de l’histoire du parti. Les précédents rédacteurs du journal ont donc refusé de publier quoi que ce soit après le remaniement de juillet, indiquant que les nouveaux éditeurs « cachent le côté obscur de l’histoire ».
Selon l’universitaire maoïste Guo Songmin, le Colonel des forces aériennes Dai Xu et le chercheur d’un think tank affilié au ministère du Commerce, Mei Xinyu, étaient notamment conviés hier. L’ancien rédacteur en chef du journal, Hong Zhenkuai, avait poursuivi en justice Guo Songmin et Mei Xinyu pour avoir utilisé un langage abusif contre la critique de l’histoire officielle du parti par le magazine. Selon lui, « en publiant sous le même nom, [les nouveaux rédacteurs du magazine] ruineront une réputation vieille de 25 ans. Ils publient [des articles] juste parce que fermer [le magazine] paraîtrait trop indécent. »
Pour l’instant, le gouvernement japonais n’a confirmé aucun déploiement. Mais l’éditorial chinois a été publié deux jours après que le quotidien nippon Yomiuri Shimbun a rapporté, ce samedi 13 août, le déploiement de missiles sol-mer par le Japon, sans indiquer ses sources. Occasion immanquable pour les médias chinois, en ce week-end de commémoration de la défaite japonaise il y a 71 ans. Pour Da Zhigang, directeur de l’Institut des Études sur l’Asie du Nord-Est, bien que le gouvernement japonais affirme que l’augmentation de ses missiles en mer de Chine a un but défensif, cela permet au Japon de passer d’une posture défensive à une posture offensive. Selon le Yomiuri Shimbun, le développement de missiles à Okinawa a pour but de renforcer la défense des îles disputées en mer de Chine orientale. Selon le chercheur chinois, avec une portée de 300 km, les missiles pourraient atteindre les îles Diaoyu/Senkaku – actuellement administrées par le Japon et revendiquées par la Chine – et les côtes chinoises.
Autre expert cité par le Global Times, Zhou Yongsheng, professeur à l’Université des Affaires étrangères de Chine, donne une perspective plus directe : si la portée des nouveaux missiles nippons était vraie – et donc supérieure à celle des missiles sol-air russes – cela indiquerait que le Japon est « prêt pour un combat acharné ».
Asie du Sud-Est
Selon le Straits Times, un mandat d’arrêt a été émis ce mardi à l’encontre d’un nouveau suspect, deux jours après une première arrestation. Leurs identités n’ont cependant pas été révélées. A qui profite donc ce « sabotage » ? Les groupes terroristes, les Chemises rouges, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, ou bien l’armée ? Le Bangkok Post appelle le gouvernement à mettre fin à la confusion au profit d’une certaine transparence pour retrouver la confiance du peuple thaïlandais.
Cependant, le parti au pouvoir maintient sa position : « Il n’y a pas de raison de présenter une motion et il n’y a pas de raison d’en discuter, a rétorqué U Hla Moe, secrétaire de la commission des droits de la chambre basse. Les sanctions sont imposées à ceux qui nuisent au mouvement démocratique du pays, pas à la Birmanie entière. Alors le Parlement n’a pas besoin de faire pression pour les adoucir. »
Par ailleurs, selon Malaysiakini, le vice-président d’Amanah appelle les anciens généraux et anciens policiers à s’exprimer sur ce même scandale, afin de résoudre « le plus grand cas de corruption depuis l’indépendance ». « Ne serait-il pas une bonne chose qu’ils usent de leur stature éminente pour défendre le peuple et la nation, et pour dénoncer le gouvernement de Najib, dans un état déplorable avec le scandale 1MDB ? » a lancé Salahuddin Ayub.
Asie du Sud
De son côté, Narendra Modi tente de détourner l’attention : le Premier ministre indien a rejeté les critiques du Pakistan sur le Cachemire en dénonçant les violations des droits de l’homme au Baloutchistan. A l’occasion du Jour de l’Indépendance, Modi dans son discours s’est attaqué à l’intégrité du Pakistan, rapporte le Times of India : « J’aimerais exprimer ma gratitude envers les peuples du Baloutchistan, du Gilgit, et de l’Azad Cachemire, pour la manière dont ils m’ont remercié de tout coeur, la manière dont ils m’ont exprimé leur gratitude… Des peuples d’une terre distante que je n’ai jamais vue… Lorsqu’ils remercient le Premier ministre indien, c’est un honneur pour les 1,25 milliard d’habitants du pays. »
Derrière Modi, il n’y a pas que son parti, le BJP, pour le soutenir, le Congrès s’est aussi rangé en sa faveur, rapporte le Times of India, dans un autre article. Face à l’agitation au Cachemire couplée aux prises de position du Pakistan, l’opinion publique appelle à une « réponse musclée » » du gouvernement, justifie le Congrès. Pour s’assurer les votes des classes moyennes et des jeunes, plus enclins à une position anti-Pakistan, le principal parti de l’opposition joue la carte du nationalisme.
Le gouvernement de Nawaz Sharif est sous la pression permanente de l’armée pour mettre à exécution sa stratégie anti-terroriste – plus connue sous le nom de Plan National d’Action (NAP) – décidée à l’issue d’un consensus avec tous les partis politiques en décembre 2014. Des luttes entre les forces de sécurité afghanes et pakistanaises avaient éclaté dans la région à Torkham, empêchant la baisse des tensions entre le Pakistan et son voisin (voir notre revue de presse du 17 juin).
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