Revue de presse Birmanie - 16 août 2016

Birmanie : le Parlement rejette la motion de l'USDP contre les sanctions américaines

Le Parlement a rejeté ce lundi une motion portée par l’USDP contre les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis sur la Birmanie. Copie d'écran du Myanmar Times, le 16 août 2016.
Le Parlement a rejeté ce lundi une motion portée par l’USDP contre les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis sur la Birmanie. Copie d'écran du Myanmar Times, le 16 août 2016.
Myanmar Times – La Birmanie n’appellera pas les Etats-Unis à lever ses sanctions. La chambre basse du Parlement a rejeté ce lundi 15 août une motion portée par l’Union Solidarity and Development Party (USDP) – parti soutenu par l’armée – contre les sanctions économiques américaines sur le pays, avec 219 votes contre et 151 votes pour, rapporte le Myanmar Times. Ces sanctions datent de 1997 et de la violente répression du mouvement pro-démocratique. Malgré l’enclenchement du processus de démocratisation du pays en 2015, les sanctions ont été maintenues. Elle sont dénoncées par l’opposition au gouvernement d’ Aung San Suu Kyi : « Les Etats-Unis avaient dit qu’ils aideraient et encourageraient la transition démocratique de la Birmanie, a accusé U Than Soe, le député de l’USDP qui a porté la motion contre les sanctions. Mais en réalité, il s’avère que les Américains ne tiennent pas leur parole. Malheureusement, ils ont étendu leurs sanctions en mai, plutôt que de les retirer. » Plusieurs partis d’opposition ont critiqué la décision du Parlement où la Ligue nationale pour la démocratie (LND) est majoritaire. « Les sanctions ne sont pas bonnes pour notre pays, a dénoncé U Mauna Maint de l’USDP. La LND doit se demander si le gouvernement a vraiment de bonnes intentions pour son peuple. »

Cependant, le parti au pouvoir maintient sa position : « Il n’y a pas de raison de présenter une motion et il n’y a pas de raison d’en discuter, a rétorqué U Hla Moe, secrétaire de la commission des droits de la chambre basse. Les sanctions sont imposées à ceux qui nuisent au mouvement démocratique du pays, pas à la Birmanie entière. Alors le Parlement n’a pas besoin de faire pression pour les adoucir. »

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