Leader étudiant hongkongais inculpé, scandale 1MDB et fureur Dalit
Asie du Nord-Est
Joshua Wong, actuellement secrétaire général du Parti Demosisto, a déclaré aux médias avant le procès : « Nous ne regrettons pas ce que nous avons fait. » Nathan Law Kwun-chung a ajouté, selon le South China Morning Post : « C’est grâce à nos actions que la révolution des Parapluies a été déclenchée. » Les trois activistes devront retourner au tribunal le 15 août pour prendre connaissance de leur peine.
Cela suffira-t-il à apaiser les tensions ? Rien n’est moins sûr. Pékin a à plusieurs reprises accusé Washington de créer des problèmes en mer de Chine du Sud, une zone maritime stratégique par laquelle transitent chaque année plus de 5 000 milliards de dollars d’échanges commerciaux. Cette région est disputée par la Chine, Brunei, la Malaisie, les Philippines ainsi que par Taïwan et le Vietnam. La Chine accuse par ailleurs les États-Unis d’avoir usé de leur influence pour inciter Manille à poursuivre Pékin à propos du litige qui les oppose autour des îles Spratley devant la Cour internationale de La Haye (voir notre analyse Mer de Chine : comprendre l’arbitrage de La Haye). Des accusations qui ont poussé des nationalistes chinois à protester devant plusieurs enseignes KFC et à appeler à un boycott de la marque américaine, comme le rapporte aujourd’hui, jeudi 21 juillet, India Today.
Les patrouilles américaines ont attisé la colère chinoise amenant Pékin a renforcer sa présence militaire dans les zones revendiquées. Pour un amiral chinois, cité par le South China Morning Post, les patrouilles effectuées par les marines étrangères en mer de Chine du Sud pourraient aboutir à « un désastre ». « Les pays étrangers devraient rester en dehors du conflit en mer de Chine méridionale à moins qu’ils ne veuillent causer de problèmes indésirables », a écrit de son côté l’agence de presse nationale chinoise Xinhua, hier mercredi 20 juillet.
Le point de rupture a été la défaite du Saenuri aux législatives cette année. Celui-ci s’est empressé de pointer du doigt la responsabilité de la Maison Bleue dans cet échec. Certains ont même été jusqu’à demander à Park de quitter le Parti. Cette dernière est aussi en perte de vitesse dans ses fiefs, en particulier après l’annonce du déploiement du bouclier antimissile américain THAAD dans la province du Gyeongsang du Nord. Pour les experts, le gouvernement « suit le même modèle de « canard boiteux », que ses prédécesseurs » depuis 1993, et devrait rapidement « changer de philosophie de gouvernance ». Mais pour les députés, on est confronté à un cas unique. « Ici on a affaire à des cas sérieux de corruption » au sein de la Maison Bleue et des « abus de pouvoir des pro-Park » selon l’un d’entre eux.
Asie du Sud-Est
Plusieurs comptes en banque de particuliers, suspectés d’être impliqués dans les mouvements frauduleux, ont été saisis. Les opérations de biens immobiliers ont également été restreintes. Parmi elles, 120 millions de dollars singapouriens appartiennent à la famille de l’homme d’affaires malaisien Low Taek Jho, l’une des figures impliquées dans le scandale, qui entretiendrait des liens étroits avec le Premier ministre malaisien Najib Razak. « Des mesures adéquates seront prises à l’encontre de ceux qui ont enfreint les lois de Singapour », ont déclaré les autorités. « A ce jour, deux individus – Yeo Jiawei et Kelvin Ang – ont été accusés de divers délits. L’enquête sur plusieurs autres personnes continue. » L’autorité monétaire de Singapour a ainsi révoqué le droit d’exercer de Yeo Jiawei, ancien gérant de patrimoine de la banque BSI, après la découverte de sérieuses infractions, révèle Channel News Asia. Pas moins de neuf chefs d’accusation ont été émis à son encontre.
L’autorité monétaire de Singapour a par ailleurs déclaré que les conclusions préliminaires de l’enquête avaient révélé des failles dans le système de contrôle anti-blanchiment d’argent de certaines institutions financières basées à Singapour, rapporte dans un autre article Channel News Asia. Les autorités ont ainsi évoqué « un réseau international complexe de transactions d’entités multiples et d’individus opérant dans plusieurs juridictions ». L’enquête a repéré des failles et des faiblesses au sein des banques BSI, DBS, des branches singapouriennes des banques Standard Chartered et UBS, de la branche locale de la Falcon Private Bank et de Raffles Money Change. L’autorité de contrôle a annoncé avoir révoqué le statut de banque d’affaire de la BSI, à la suite de nombreuses infractions observées dans le système de contrôle anti-blanchiment. L’enquête sur d’autres institutions financières est toujours en cours.
Le tribunal, qui a qualifié les événement de 1965 de crimes contre l’humanité, avait conseillé au gouvernement de présenter des excuses publiques et d’ouvrir une enquête sur ces exactions. De son côté, le ministre indonésien réfute les conclusions de la Cour. « Il n’y a pas eu un si grand nombre de décès », a-t-il déclaré au Jakarta Post. Il a aussi rejeté les affirmations de la Cour selon lesquelles Américains, Britanniques et Australiens avaient joué un rôle dans cette page sombre de l’histoire du pays. Le tribunal avait présenté des preuves montrant que les États-Unis avaient fourni à l’armée du matériel de communication, des armes et une liste de membres du Parti communiste à éliminer.
Les accusations pèsent sur l’armée birmane depuis le mois dernier, lorsque des habitants d’un village des environs de Lashio ont assuré que les militaires avaient interrogé sept personnes, qui n’ont plus été revues depuis. Les morts de deux autres civils sont toujours en cours d’investigation. Dans l’État Shan, des combats font rage entre Tatmadaw et les groupes ethniques armés, amenant les soldats à arrêter de nombreux civils pour les interroger sur de possibles liens avec les rebelles. Jusqu’à présent, l’armée, critiquée pour son traitement des minorités ethniques par les défenseurs des droits de l’homme, n’a jamais admis la moindre responsabilité dans la disparition de civils en détention.
Asie du Sud
Au Parlement, Mayawati a menacé le parti au pouvoir de manifestations à l’échelle nationale si des mesures n’étaient pas prises à l’encontre de Dayashankar Singh. Mercredi soir, le BJP a annoncé que le vice-président de l’Uttar Pradesh, qui s’est publiquement excusé, a été démis de ses fonctions et exclu du Parti pour six ans. Cette sanction ne suffit pas à l’opposition : une plainte a été déposée par le BSP auprès de la police.
Le leader du BNP, principal parti d’opposition du Bangladesh, était poursuivi par le Bureau et la Commission de lutte anti-corruption, rappelle le Daily Star. Une plainte déposée en octobre 2009 accusait Tarique Rahman d’avoir détourné 200,40 millions de takas entre 2003 et 2007. Le tribunal de première instance avait acquitté le responsable politique tandis qu’il avait condamné son partenaire et ami Giasuddin Al Mamun à sept ans de prison et à une amende de 400 millions de takas. Le comité de lutte anti-corruption avait alors fait appel de la décision. Les deux peines sont à présent identiques.
Le ministre a rappelé que son parti avait gagné les élections « avec une majorité de 81 000 voix pour les présidentielles et 131 000 voix pour les législatives ». Des larges victoires qui sèment le doute quant à leur légalité après ces révélations. « Nous devons surveiller ceux qui sortent d’une élection avec une telle avance », a-t-il ajouté. Cependant, il a tenu à préciser que « l’ancien gouvernement avait procédé à 250 nominations de ce type ». Une pratique qui n’avait pas été remise en question à l’époque.
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