Revue de presse Chine - 21 juillet 2016

Mer de Chine : les élections ne changeront pas la position américaine

L'amiral John Richardson, à la tête des opérations navales américaines (à gauche) en pleine discussion avec l'amiral chinois Wu Shengli (à droite), commandant de la Marine chinoise, à son quartier général de Pékin. Copie d'écran du South China Morning Post, le 21 juillet 2016.
L'amiral John Richardson, à la tête des opérations navales américaines (à gauche) en pleine discussion avec l'amiral chinois Wu Shengli (à droite), commandant de la Marine chinoise, à son quartier général de Pékin. Copie d'écran du South China Morning Post, le 21 juillet 2016.
South China Morning Post – Peu importe le résultat des élections présidentielles qui se tiendront en novembre, les États-Unis ne se retireront pas de la mer de Chine du Sud, conformément à leur politique de « pivot vers l’Asie ». Par ces mots, le vice-président américain Joe Biden a tenté de rassurer son allié australien, lors d’un discours à Sydney, hier mercredi 20 juillet. « Les forces américaines vont continuer de naviguer, de survoler et d’opérer partout où la législation le permet », a déclaré de son côté John Richardson, responsable des opérations navales américaines, au cours d’une visite d’une base navale chinoise, le même jour. Richardson a ajouté qu’il était en faveur d’un approfondissement des liens entre les marines chinoises et américaines.

Cela suffira-t-il à apaiser les tensions ? Rien n’est moins sûr. Pékin a à plusieurs reprises accusé Washington de créer des problèmes en mer de Chine du Sud, une zone maritime stratégique par laquelle transitent chaque année plus de 5 000 milliards de dollars d’échanges commerciaux. Cette région est disputée par la Chine, Brunei, la Malaisie, les Philippines ainsi que par Taïwan et le Vietnam. La Chine accuse par ailleurs les États-Unis d’avoir usé de leur influence pour inciter Manille à poursuivre Pékin à propos du litige qui les oppose autour des îles Spratley devant la Cour internationale de La Haye (voir notre analyse Mer de Chine : comprendre l’arbitrage de La Haye). Des accusations qui ont poussé des nationalistes chinois à protester devant plusieurs enseignes KFC et à appeler à un boycott de la marque américaine, comme le rapporte aujourd’hui, jeudi 21 juillet, India Today.

Les patrouilles américaines ont attisé la colère chinoise amenant Pékin a renforcer sa présence militaire dans les zones revendiquées. Pour un amiral chinois, cité par le South China Morning Post, les patrouilles effectuées par les marines étrangères en mer de Chine du Sud pourraient aboutir à « un désastre ». « Les pays étrangers devraient rester en dehors du conflit en mer de Chine méridionale à moins qu’ils ne veuillent causer de problèmes indésirables », a écrit de son côté l’agence de presse nationale chinoise Xinhua, hier mercredi 20 juillet.

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