Mer de Chine : les élections ne changeront pas la position américaine
Cela suffira-t-il à apaiser les tensions ? Rien n’est moins sûr. Pékin a à plusieurs reprises accusé Washington de créer des problèmes en mer de Chine du Sud, une zone maritime stratégique par laquelle transitent chaque année plus de 5 000 milliards de dollars d’échanges commerciaux. Cette région est disputée par la Chine, Brunei, la Malaisie, les Philippines ainsi que par Taïwan et le Vietnam. La Chine accuse par ailleurs les États-Unis d’avoir usé de leur influence pour inciter Manille à poursuivre Pékin à propos du litige qui les oppose autour des îles Spratley devant la Cour internationale de La Haye (voir notre analyse Mer de Chine : comprendre l’arbitrage de La Haye). Des accusations qui ont poussé des nationalistes chinois à protester devant plusieurs enseignes KFC et à appeler à un boycott de la marque américaine, comme le rapporte aujourd’hui, jeudi 21 juillet, India Today.
Les patrouilles américaines ont attisé la colère chinoise amenant Pékin a renforcer sa présence militaire dans les zones revendiquées. Pour un amiral chinois, cité par le South China Morning Post, les patrouilles effectuées par les marines étrangères en mer de Chine du Sud pourraient aboutir à « un désastre ». « Les pays étrangers devraient rester en dehors du conflit en mer de Chine méridionale à moins qu’ils ne veuillent causer de problèmes indésirables », a écrit de son côté l’agence de presse nationale chinoise Xinhua, hier mercredi 20 juillet.
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