Craintes pour l'autonomie hongkongaise, tirs indonésiens aux Natuna et Banque centrale indienne
Asie du Nord-Est
Ces propos ont suscité l’indignation d’autres libraires hongkongais détenus en Chine puis libérés, et de la petite amie de Lam qui vit sur le continent. Les premiers ont entre autres nié avoir eu à lire un discours préparé par les autorités lors de leurs excuses télévisées. La seconde a déclaré que Lam « n’était pas un homme » et qu’il avait « complètement ruiné l’image des hommes hongkongais ». Elle n’aurait pas eu connaissance de la nature des livres qu’elle aidait Lam à exporter sur le continent, affirme le South China Morning Post – ce que le libraire n’a pas démenti.
Les révélations de Lam Wing-kee ont par ailleurs conduit des milliers de Hongkongais dans la rue ce week-end, craignant pour l’autonomie de leur territoire. L’ampleur de ces accusations a incité le chef de l’exécutif de la région administrative spéciale, Leung Chun-ying, à tenir une conférence de presse ce lundi 20 juin, rapporte Bloomberg. Leung a ainsi indiqué qu’une lettre serait envoyée aux autorités centrales. Objectif : exprimer les inquiétudes des Hongkongais et obtenir la réforme du « système de notifications pénales » entre Hong Kong et Pékin. La Chine a en effet mis des mois à livrer des informations sur les libraires, malgré les appels répétés de la police hongkongaise.
L’opérateur Kansai Electric avait ainsi déposé une demande auprès de l’ARN en avril 2015. Il a donc eu gain cause : les réacteurs 1 et 2 ont été jugés compatibles avec la nouvelle législation. Une victoire pour l’opérateur de la centrale de Takahama, après le maintien de l’interdiction du redémarrage des réacteurs 3 et 4 du même complexe par la justice japonaise (voir notre revue de presse du 17 juin). Cependant, cette victoire n’est pas encore complète. Le contrôle des réacteurs 1 et 2 a conclu à des aménagements nécessaires avant tout redémarrage, notamment dans les enceintes de confinement. Kansai Electric a présenté un plan pour y remédier d’ici octobre 2019.
Mais les réjouissances auront été de courte durée pour l’opposition puisqu’un autre sondage a été publié trois jours plus tard. Et ses conclusions sont favorables à Tsai Ing-wen : d’après le think tank « Taiwan Generation », 60,1% des sondés seraient en effet satisfaits par son action depuis son investiture, et seulement 24,5% ne le seraient pas. Néanmoins, ce sondage n’évalue pas le soutien des Taïwanais au cabinet de Tsai en général, contrairement à celui de TVBS, tempère le quotidien en chinois United Daily News.
Asie du Sud-Est
Pour la Chine, l’Indonésie « viole » les lois internationales. Pékin intime ainsi Jakarta « d’arrêter ses actions qui mènent à une escalade de la violence, compliquant les efforts de stabilité et de paix ». De son côté, l’Indonésie confirme que le bateau a été maîtrisé et que sept personnes ont été arrêtées, mais réfute qu’un marin ait été blessée. Le mois dernier, Pékin avait déjà protesté après l’arrestation d’un de ses bateaux près des côtes indonésiennes, rappelle Channel News Asia.
L’Indonésie a accéléré sa répression de la pêche illégale ces derniers mois, rappelle le Washington Post. Le journal américain cite les déclarations fermes des autorités indonésiennes : « Nous n’hésiterons pas à prendre des mesures décisives contre les navires étrangers qui commettent des violations sur le territoire indonésien, peu importe leur drapeau et leur nationalité. » Pourtant, les revendications territoriales chinoises ne comprennent pas les îles Natuna, à environ 2 000 kilomètres des terres chinoises. Mais la démarcation chinoise (la « ligne en neuf traits ») empiète sur la zone économique, internationalement reconnue comme appartenant à l’Indonésie, précise le journal américain. L’incident de vendredi est le troisième depuis mars, ajoute le Washington Post.
Les autorités sont ainsi intervenues sur un plateau télévisé affilié au Front national uni pour la démocratie et contre la dictature (UDD). Les « chemises rouges » n’ont donc pas pu diffuser la cérémonie qui visait à dévoiler le fonctionnement des centres de contrôle. Le leader de l’UDD, Jutuporn Prompan, a été escorté hors de la station télévisée, précise Prachatai. La junte avait pourtant autorisé, fin mai, l’UDD à superviser le référendum prévu le 7 août prochain pour l’adoption d’une nouvelle constitution. Le texte, sujet à controverses, dispose notamment que le Premier ministre ne sera plus élu, mais choisi par la junte.
Mais Taïwan a demandé, via son bureau de représentation à Hô-Chi-Minh-ville, le retour des suspects taïwanais sur son territoire. Une décision que Pékin refuse, arguant que les victimes vivent sur le territoire chinois.
Asie du Sud
Sur le site indien Firstpost, le commentateur politique K Yatish Rajawat écorche l’image d’un Raghuram Rajan sauveteur de l’économie indienne. Certes, il s’agit d’un « homme fort », ce qui lui a valu une forme de désapprobation par les autorités de New Delhi. Mais malgré son action, le système bancaire indien continue d’être « dysfonctionnel », miné par des « créances douteuses », de « piètres bilans », et « incapable de diversifier ses opérations de prêts ou d’accorder des crédits là où cela s’avère nécessaire ». Une tribune qui dissonne dans une masse de papiers élogieux.
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don