Jean-Luc Domenach : "Le Petit Livre rouge, une pensée tellement mécaniste que j'ai vite saturé"
Contexte
Sans perdre une seconde, l’ambassade de Chine en France a déversé des caisses d’exemplaires du Petit Livre rouge sur les campus. Les premiers maoïstes français forment un club d’intellectuels issus de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, qu’on appellera l’Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes – l’UJC(ml). Mais après les « événements de juin 1968« , l’organisation, accusée d’actions violentes, est interdite par décret du président de la République.
Les « maos », qui aimeraient faire durer les idées de 68, se retrouvent dans les groupes « mao-spontex » (« maoïstes » et « spontanéistes ») de la Gauche prolétarienne ou de Vive la révolution (VLR) ! A leur coté, des observateurs à la fois séduits et méfiants, notamment Jean-Luc Domenach. Directeur de recherches émérite à Sciences Po et ancien directeur du CERI, le sinologue effectue son premier voyage en Chine en 1971 et découvre que la Révolution culturelle est d’abord une guerre civile et une lutte de pouvoir au sommet.
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don