Lutte de clans en Chine, répression thaïlandaise et discrimination positive en Inde
Asie du Nord-Est
Selon le Straits Times qui cite l’AFP, le président chinois enquêterait actuellement sur la Ligue par le biais de la très redoutée Commission centrale de discipline du parti, le bras armé de Xi dans la vaste « lutte anti-corruption » qu’il a lancée en 2013. La Ligue serait suspectée de trafic d’influence et de détournement de fonds, indique le très officiel « Global Times » cité par le quotidien singapourien.
Ce pasteur originaire de Fairfax (Virginie), vivait en Mandchourie chinoise depuis quinze ans d’où il se rendait régulièrement en Corée du Nord voisine, dans la zone économique spéciale de Rason. C’est là qu’il a été arrêté en octobre dernier, au moment où, d’après Pyongyang, un soldat nord-coréen lui remettait une clé USB contenant du renseignement nucléaire et balistique classé secret défense. Il aurait ainsi, d’après une interview accordée depuis Pyongyang en janvier à la chaîne américaine CNN, fait sortir des données sensibles du pays depuis avril 2013.
Cette condamnation s’ajoute à celle, le mois dernier, d’un étudiant américain, Otto Warmbier, accusé d’avoir volé des affiches de propagande dans un hôtel de la capitale. Elle intervient dans un climat de plus en plus tendu sur la péninsule coréenne. On redoute en effet une escalade des provocations à la veille du très symbolique congrès du Parti des travailleurs la semaine prochaine : pour asseoir plus fermement son image de leader auprès de son peuple mais aussi de la communauté internationale, Kim Jong-un va sans doute donner l’ordre de procéder à un cinquième essai nucléaire. Un coup d’éclat qui viendrait à point nommé laver l’humiliation cinglante des deux échecs successifs de tir de missile balistique ce jeudi 28 avril.
Le ton est monté d’un cran sur la scène diplomatique ce vendredi 29 avril : David Lin, le ministre taïwanais des Affaires étrangères, a convoqué le représentant de Tokyo à Taipei (un ambassadeur de facto car le Japon ne reconnaît pas Taïwan comme un Etat pour ne pas froisser la Chine). Un navire garde-côte et un bateau du Conseil taïwanais de l’Agriculture partiront ce dimanche 1er mai dans les eaux entourant l’atoll Okinotori pour protéger les chalutiers opérant dans la zone, a déclaré l’administration des gardes-côtes à Taipei.
Si l’atoll est administré par les Japonais, Taïwan refuse toujours de reconnaître à Tokyo la souveraineté sur Okinotori. Par ailleurs, Taipei considère que l’atoll n’étant pas éligible à une Zone économique exclusive (ZEE), il n’y a aucune raison que les chalutiers taïwanais ne puissent pas y pêcher librement.
Asie du Sud-Est
D’après les moines bouddhistes extrémistes et les nationalistes, toute personne utilisant le terme « Rohingya » est un « ennemi de l’Etat birman ». Pour Ko Naung Taw Law, membre du réseau nationaliste, « si les Etats-Unis acceptent et soutiennent la migration illégale, c’est un gouvernement illégal. Ils n’ont qu’à les accueillir chez eux. » Pour ne pas commettre d’offense, l’ambassade américaine aurait dû utiliser le mot « Bengali » pour désigner cette communauté.
Issu des milieux pauvres de la province de Bukidnon, l’ancien boxeur promet de venir en aide aux populations dans le besoin. A savoir augmenter le salaire des professeurs, offrir des bourses aux étudiants et des subventions aux fermiers. Sa réputation internationale s’est en revanche fortement ternie depuis le mois de février. Il déclarait alors, en « bon chrétien évangélique », que les homosexuels étaient « pires que des animaux ».
Asie du Sud
Le Gujarat entend néanmoins continuer d’attribuer des bourses aux jeunes étudiants qui n’entrent pas dans les critères. Selon l’opposition, le gouvernement de l’Etat indien tente de faire diversion en faisant des concessions purement symboliques. Etant donné la taille de la population concernée, le quota de 10% est « bien trop bas. » Les Patel représentent près de 20 % des 63 millions d’habitants du Gujarat.
Un mouvement anti-corruption a été lancé par le député de l’opposition Imran Khan, depuis que Sharif et sa famille sont cités dans le scandale global d’évasion fiscal. Un autre parti de l’opposition, le Pakistan Peoples Party, a créé une commission d’enquête pour révéler la corruption du clan Sharif, et pousser le Premier ministre à la démission.
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