Corée du Nord : 10 ans de travaux forcés pour un "espion" coréano-américain

L'Américain Kim Dong-chul est condamné à 10 ans de travaux forcés pour espionnage et tentative de subversion. Copie d'écran de “Channel News Asia”, le 29 avril 2016.
L'Américain Kim Dong-chul est condamné à 10 ans de travaux forcés pour espionnage et tentative de subversion. Copie d'écran de “Channel News Asia”, le 29 avril 2016.
Channel News Asia – La sentence est tombée : pour Kim Dong-chul, un Sud-Coréen de 62 ans naturalisé américain en 1987, ce sera dix ans de travaux forcés pour espionnage et tentative de subversion. A Pyongyang, rapporte Channel News Asia en reprenant une dépêche de l’agence de presse chinoise Xinhua, on ne plaisante pas, surtout à l’approche du congrès du Parti des travailleurs, qui se tiendra le 6 mai prochain.

Ce pasteur originaire de Fairfax (Virginie), vivait en Mandchourie chinoise depuis quinze ans d’où il se rendait régulièrement en Corée du Nord voisine, dans la zone économique spéciale de Rason. C’est là qu’il a été arrêté en octobre dernier, au moment où, d’après Pyongyang, un soldat nord-coréen lui remettait une clé USB contenant du renseignement nucléaire et balistique classé secret défense. Il aurait ainsi, d’après une interview accordée depuis Pyongyang en janvier à la chaîne américaine CNN, fait sortir des données sensibles du pays depuis avril 2013.

Cette condamnation s’ajoute à celle, le mois dernier, d’un étudiant américain, Otto Warmbier, accusé d’avoir volé des affiches de propagande dans un hôtel de la capitale. Elle intervient dans un climat de plus en plus tendu sur la péninsule coréenne. On redoute en effet une escalade des provocations à la veille du très symbolique congrès du Parti des travailleurs la semaine prochaine : pour asseoir plus fermement son image de leader auprès de son peuple mais aussi de la communauté internationale, Kim Jong-un va sans doute donner l’ordre de procéder à un cinquième essai nucléaire. Un coup d’éclat qui viendrait à point nommé laver l’humiliation cinglante des deux échecs successifs de tir de missile balistique ce jeudi 28 avril.

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