Taïwan proteste contre la capture d'un de ses chalutiers par le Japon

Taipei refuse toujours de reconnaître à Tokyo la souveraineté sur Okinotori. Copie d'écran du “Focus Taiwan”, le 29 avril 2016.
Taipei refuse toujours de reconnaître à Tokyo la souveraineté sur Okinotori. Copie d'écran du “Focus Taiwan”, le 29 avril 2016.
Focus Taiwan« Le Japon, puissance mondiale, a coincé son modeste voisin, Taïwan. » C’est ainsi que le China Post dénonce la capture par les autorités nippones d’un bateau de pêche taïwanais ce lundi 25 avril dans les eaux de l’atoll Okinotori, à l’est de Taïwan et à 1 700 km des côtes japonaises. Les pêcheurs ont été libérés ce mardi après avoir payé une caution d’1,76 million de dollars taïwanais (près de 48 000 euros).

Le ton est monté d’un cran sur la scène diplomatique ce vendredi 29 avril : David Lin, le ministre taïwanais des Affaires étrangères, a convoqué le représentant de Tokyo à Taipei (un ambassadeur de facto car le Japon ne reconnaît pas Taïwan comme un Etat pour ne pas froisser la Chine). Un navire garde-côte et un bateau du Conseil taïwanais de l’Agriculture partiront ce dimanche 1er mai dans les eaux entourant l’atoll Okinotori pour protéger les chalutiers opérant dans la zone, a déclaré l’administration des gardes-côtes à Taipei.

Si l’atoll est administré par les Japonais, Taïwan refuse toujours de reconnaître à Tokyo la souveraineté sur Okinotori. Par ailleurs, Taipei considère que l’atoll n’étant pas éligible à une Zone économique exclusive (ZEE), il n’y a aucune raison que les chalutiers taïwanais ne puissent pas y pêcher librement.

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