Thaïlande : la répression vise les "chemises rouges"

Huit personnes ont été enlevées pour avoir participé à une page Facebook très critique du nouveau projet de Constitution. Copie d'écran du “Bangkok Post”, le 29 avril 2016.
Huit personnes ont été enlevées pour avoir participé à une page Facebook très critique du nouveau projet de Constitution. Copie d'écran du “Bangkok Post”, le 29 avril 2016.
The Bangkok Post – Sans doute la crise politique la plus intense depuis le coup d’Etat de Prayuth Chan-ocha le 22 mai 2014. C’est ainsi que le quotidien de Bangkok analyse le tollé suscité par la vague d’arrestations ces deux derniers jours. Huit personnes, appelées par la presse les « 8 de Facebook », ont été enlevées pour avoir participé à une page du réseau social américain, très critique du gouvernement et du nouveau projet de Constitution soumis à référendum le 7 août prochain. A travers elles, ce sont en réalité deux leaders des « chemises rouges » (soutiens du parti de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra) qui sont visés. Les enquêteurs de la police cherchent en ce moment les bases d’un mandat d’arrêt contre Jatuporn Prompan et contre Sombat Boon-ngamanong, féroce critique du coup d’Etat de 2014. Selon le chef de la police thaïlandaise, le Général Chayapol Chatchaidej, l’un des « 8 de Facebook » enlevé par les militaires aurait été embauché par Jatuporn et Sombat pour gérer des sites anti-gouvernementaux.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]