Le Tibet sous le poids des barrages chinois
Contexte
La dynastie des Qing ne s’est pas trompée en appelant le Tibet « Xizang », autrement dit « le trésor de l’Ouest » en mandarin. Les caractères chinois révèlent ici une réalité concrète, puisque les riches sous-sols tibétains renferment 126 minéraux différents tels que le fer, la chromite ainsi que d’importants gisements de cuivre et d’or. Sans parler du lithium, élément indispensable aux batteries de nos tablettes électroniques et de nos téléphones portables. Le Tibet est riche, ce qui n’empêche pas la région d’être sous perfusion chinoise depuis les années 1960.
La région autonome du Tibet est en effet le territoire de la grande Chine le mieux doté en subventions directes. Une situation qui pourrait sembler paradoxale lorsque l’on mesure le niveau de vie des populations. L’indice de développement humain au Tibet était en effet le plus bas de l’ensemble des provinces chinoises en 2010 (dernières données en date).
Pourquoi un tel décalage ? L’une des raisons est liée à la nature des investissements destinés essentiellement au développement des infrastructures : Autoroutes, lignes ferroviaires, gazoducs ou encore, projets de câblage électrique à distance. L’objectif étant ici de contribuer au développement du grand Ouest chinois, avec des infrastructures mais aussi des salaires nettement moins élevés que sur la côte est. Dans un tel contexte, la planification de nouveaux barrages au Tibet, très confidentielle, permet de s’interroger sur les réels bénéficiaires du projet.
Projets de barrages en cascade
Réchauffement climatique et inondations
Risques sismiques
Une « fausse » énergie verte
Dégradation des modes de vie traditionnels
Gigantesques transferts d’électricité
Le rêve chinois à tout prix
« Secret d’Etat »
Un barrage dans les relations sino-indiennes ?
La nécessité d’une révolution conceptuelle
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