La Birmanie aux portes de la démocratie ?
Contexte
Les élections législatives du 8 novembre permettront le renouvellement des deux chambres du Parlement birman : la chambre haute, dite « Chambre des Nationalités » (Amyotha Hluttaw, 224 sièges) et la chambre basse, dite « Chambre des Représentants » (Pyithu Hluttaw, 440 sièges). Ce renouvellement au suffrage universel direct est partiel : la Constitution garantit 25 % des sièges de chaque chambre à des militaires nommés par le Commandant en chef des forces armées (Tatmadaw).
Suite à l’élection, les élus de la chambre haute, de la chambre basse et les parlementaires issus de l’armée se constitueront en trois corps électoraux. Chacun présentera un candidat à la présidence de la République de l’Union du Myanmar (nom officiel de la Birmanie), et l’ensemble du Parlement procèdera au vote. Le candidat recueillant le plus de suffrage sera élu président ; les deux autres deviendront vice-présidents. En Birmanie, pas de Premier ministre, le président de la République cumule les fonctions de chef de l’État et de l’exécutif.
Les mandats des parlementaires durent 5 ans. Depuis la transition démocratique amorcée dans les années 2000, la Birmanie a connu des élections législatives en 2010 (nationales) et en 2012 (partielles). Les premières, boycottées par la LND (Ligue nationale pour la Démocratie), ont été entachées par la fraude, la violence et les intimidations. Les secondes se sont déroulées dans de meilleures conditions suite aux réformes politiques entreprises par le gouvernement. Le Parlement actuel, qui sera renouvelé suite aux élections du 8 novembre, est le fruit des élections de 2010 et de 2012.
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