Corée du Sud: fin de l’enquête sur Park, le Premier ministre accusé d'abus de pouvoir
Cette décision ne calmera certainement pas l’antagonisme entre les soutiens de Park et le mouvement de la société société civile en faveur de sa démission, qui manifeste chaque week-end à Séoul depuis quatre mois. A la fin du novembre 2016, 1,3 millions de Coréens avaient défiler dans les rues de la capitale. Pour le président intérimaire, l’important est ailleurs : c’est la « stabilité de l’Etat » qui est en jeu, rapporte Channel News Asia.
Ces dernières déclarations ont déclenché la colère de l’opposition sud-coréenne qui appelle désormais à la mise en accusation du Premier ministre et à sa destitution. Le président par intérim n’est que le « garde du corps » de Park-Geun-hye, accuse l’opposition pour qui cette décision est guidée par « ses intérêts politiques plutôt que par les principes et la loi », indique le Korea Times. Cité par le quotidien sud-coréen dans un autre article, Oh Shin-hwan, le porte parole du Parti Bareun, dénonce quant à lui un abus de pouvoir : « Ce refus est une décision dictatoriale qui ignore les attentes du peuple pour une clarification. […] Voilà un ancien juriste qui a lui-même oublié l’Etat de droit ! »
Au contraire, le parti au pouvoir (le Liberty Korea Party) s’est rangé derrière la décision du Premier ministre en reprenant les mêmes éléments de langage. « Hwang a pris une dure décision dans l’intérêt et la stabilité de la nation, sans être affecté par des menaces et des pressions illégitimes. Nous respectons cela », a déclaré le chef du parti, Chung Woo-taik.
La commission indépendante est toujours à pied d’oeuvre. Elle prévoit quinze inculpations d’ici la fin de semaine. Après 70 jours d’enquête, le travail des procureurs se clôture mardi prochain, rappelle le Korea Herald.