Corée du Sud : comment lutter contre la solitude urbaine ?
Contexte
Si Paris sera toujours Paris, Séoul et les villes en Corée du Sud ont beaucoup changé ces dernières années. Il y a vingt ans, nous débarquions dans une capitale grise où le grand parc de l’île de Yoido au cœur de la capitale sud-coréenne était encore une immense place de béton destinée à servir de piste d’atterrissage en cas de deuxième guerre de Corée.
En deux décennies, non seulement les Sud-Coréens sont passés du thé au café, mais tout un paysage urbain a changé. Les urbanistes de la mairie de Séoul ont raclé le béton, comme on pèle un oignon. Du coup, la rivière Cheonggyecheon a… retrouvé le ciel ! Après s’être débarrassée de la voie express qui l’a recouvrait, la coulée verte qui traverse la capitale d’Est en Ouest sur six kilomètres, a été rendue aux promeneurs et aux amoureux.
Les villes coréennes se métamorphosent à vitesse « compressée », comme dirait le sociologue Chang Kyung-sup, et leur verticalité donne parfois le vertige. Mais heureusement, la mondialisation n’a pas encore tout lissé ! En Corée du Sud comme ailleurs, la préservation du vivre ensemble et la lutte contre la solitude des mégapoles fait l’objet d’un combat quotidien et à tous les niveaux : explosion des jardins urbains, retour de la promenade, culture de la « street food »…
Au final, c’est une réappropriation et une redécouverte permanente de la ville et de son milieu que nous racontent ces pages passionnantes publiées aux éditions L’Atelier des Cahiers, avec en bonus pour les cinéphiles, une plongée dans le cinéma sud-coréen contemporain dont les films viennent illustrer le propos des auteurs.
Urbanités coréennes, Benjamin Joinau et Valérie Gelézeau, éditions L’Atelier des Cahiers.

« Les villes sud-coréennes sont de plus en plus vertes et de plus en plus ouvertes à des pratiques qui remettent au centre le citoyen. »
« Nous avons des villes dont la moitié des citoyens ont un imaginaire qui est fondé sur la ruralité, d’où ce renouveau des jardins urbains »
« Une des grandes problématiques de la mairie de Séoul, c’est de recréer ce lien social qui a disparu avec les nouvelles formes d’urbanités. »

« On rencontre aujourd’hui de nombreux Coréens qui refont leur appartement. De l’extérieur, les grands ensembles se ressemblent, mais à l’intérieur de gros efforts sont réalisés en matière de décoration. »
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