Qui ouvrira le premier casino au Japon : Macao ou les États-Unis ?
Contexte
Après plusieurs années de débats politiques, la Diète japonaise dominée par la coalition conservatrice de Shinzo Abe a autorisé l’installation de casinos au Japon. Jusqu’à présent, l’activité restait interdite dans l’archipel. Si le jeu existe dans le pays, c’est via des formes détournées comme le pachinko, ou les paris sur les courses de hors-bords, de motos, de chevaux ou de keirin (du vélo sur piste).
Cette décision politique intervient alors que l’industrie du jeu est en plein développement en Asie. Tandis que la Chine – hors Macao – n’offre aucune ouverture malgré l’appétence d’une partie de la classe aisée émergente pour ce type de loisirs, d’autres États se sont engouffrés dans la brèche. Singapour et les Philippines ont ainsi permis à la création de « resorts », clairement orientés vers une clientèle étrangère (comprendre « chinoise », pour l’écrasante majorité).
Le Japon est en outre en pleine phase d’ascension dans le secteur du tourisme, avec quasiment 24 millions de visiteurs étrangers en 2016, un chiffre promis à grimper encore. Or ce tourisme en plein boom est très largement tiré par les visiteurs venus d’Asie pour des séjours courts dans l’archipel. La clientèle parfaite donc pour ce type de loisirs.
Mais le jeu reste un sujet sensible au Japon. L’opinion est méfiante et une partie même de la majorité au pouvoir ne voit guère d’un bon œil cette nouvelle liberté suspectée de favoriser la venue d’un tourisme de mauvaise qualité et de faire peser, pour des considérations purement mercantiles, le risque de problèmes sociaux liés au jeu.
Osaka, pari gagnant ?
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