Japon : Shinzo Abe inamovible, l’opposition politique sans solution
Contexte
Fin mai, il s’est hissé à la troisième place des chefs de gouvernement japonais ayant la plus longue longévité, alors que la fonction a souvent été pour ses prédécesseurs un siège éjectable. S’il conserve son poste jusqu’en 2019, Shinzo Abe dépassera alors le « record » de Shigeru Yoshida qui est resté en fonction 2 886 jours. Coïncidence troublante, Yoshida a eu un parcours relativement similaire à Abe à cette fonction. D’abord brièvement Premier ministre, durant seulement une année et deux jours (1946-1947), il est ensuite revenu en force sur le poste pour ne plus le quitter de 1948 à 1954. Une longévité qui lui a permis de mettre en œuvre sa « doctrine Yoshida » imposant une priorité absolue à la dimension économique, au détriment des questions militaires. Shinzo Abe, lui, a été Premier ministre du 26 septembre 2006 au 26 septembre 2007. A l’époque, il n’était même qu’un homme de passage dans une période d’instabilité politique suite au départ de Junichiro Koizumi. Peu d’observateurs auraient parié sur son retour. Et surtout sur une présence ininterrompue depuis le 26 décembre 2012 qui lui a permis d’imposer sa propre « doctrine », les fameux « Abenomics ».
L’opposition se réorganise
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