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Conférence Asialyst le 8 mars : le Japon dans l'ère post-Fukushima

Un employé de la TEPCO (Tokyo Electric Power Co) répond aux questions des journalistes devant l'écran de contrôle d'un bâtiment réfrigéré du groupe nippon à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi à Okuma, le 23 février 2017. (Crédits : AFP PHOTO / POOL / Tomohiro Ohsumi)
Un employé de la TEPCO (Tokyo Electric Power Co) répond aux questions des journalistes devant l'écran de contrôle d'un bâtiment réfrigéré du groupe nippon à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi à Okuma, le 23 février 2017. (Crédits : AFP PHOTO / POOL / Tomohiro Ohsumi)
A ne pas manquer ! Le mercredi 8 mars de 18h30 à 20h au Pavillon de l’eau à Paris, Asialyst vous propose le troisième et dernier volet de notre cycle de conférences sur le Japon avec l’Institut des Hautes Etudes en Science et Technologie (IHEST). Le débat sera consacré au Japon dans l’ère post-Fukushima
Cinq ans et demi plus tard, le Japon vit toujours au rythme de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Le sentiment anti-nucléaire reste extrêmement fort dans le pays, contrariant la volonté du Premier ministre Shinzo Abe et des opérateurs du secteur pour redémarrer l’ensemble du parc. A l’heure actuelle, il ne reste que deux réacteurs en activité sur 42 : l’un dans la centrale de Sendai et l’autre dans celle d’Ikata. A Fukushima en mars 2011, les réacteurs étaient entrés en fusion après un terrible tremblement de terre et un tsunami. La catastrophe a depuis forcé le Japon à se tourner vers des énergies fossiles très coûteuses pour combler le manque d’énergie produite, mais les craintes sur la sûreté de l’énergie nucléaire et l’exposition aux radiations persistent. Quelle est désormais la stratégie nucléaire du gouvernement de Shinzo Abe ?

L’ère post-Fukushima pose également la question de la gestion des risques des catastrophes, qu’elles soient nucléaires ou naturelles. « Les Japonais sont parmi les mieux préparés du monde. » La phrase est devenue quasi proverbiale. Certes, ils sont formés dès leur plus jeune âge pour parer aux phénomènes naturels, secousses sismiques, typhons, mouvements de terrain, éruptions volcaniques que connaît régulièrement l’Archipel. Mais que devient leur conscience du risque une fois sortis du cadre scolaire ? Les 14 et 16 avril derniers, deux violents séismes ont gravement touché le département de Kumamoto et d’autres collectivités du sud-ouest du Japon. Au total, 49 morts directs et plus de 1 500 blessés. S’il n’est toujours pas possible de prédire le danger sismique, il est permis de se poser des questions sur la préparation à une telle catastrophe. Des habitants de Kumamoto ont déclaré aux journalistes qu’ils n’avaient jamais pensé qu’un tel événement pouvait se produire chez eux. On se serait cru en 1995, dans la région de Kobe, où le « mythe de la sûreté » avait volé en éclat : des milliers de morts, une multitude de bâtiments et d’infrastructures modernes effondrés. Les autorités et la population sont-elles vraiment prêtes à réagir efficacement pour limiter le nombre de victimes, gérer les crises et reloger les personnes évacuées ?

Pour répondre à ces questions, deux intervenants spécialistes :

Jean-François Heimburger,, spécialiste du Japon et journaliste pour Asialyst (voir ses articles), Japon Infos et différentes publications du monde de la recherche.
Mathieu Gaulène, chercheur doctorant au Centre de recherche sur les Risques et les Crises (CRC) de MINES ParisTech, auteur du livre Le nucléaire en Asie : Fukushima, et après.
Modérateur : Joris Zylberman, cofondateur et rédacteur en chef d’Asialyst.
Les présentations seront suivies d’un dialogue avec le public.
La Conférence est gratuite et ouverte, dans la limite des places disponibles. Elle aura lieu le mercredi 8 mars de 18h30 à 20h au Pavillon de l’eau à Paris – 77 avenue de Versailles, Paris 16ème, métro Mirabeau.

Pour vous inscrire, cliquez sur ce lien.

contexte

Asialyst est à la conception de ce cycle organisé à l’initiative de l’Institut des Hautes Etudes en Science et Technologie (IHEST). Il s’inscrit dans les rencontres « Paroles de chercheurs », organisées par l’IHEST. La première conférence a eu lieu le 6 décembre sur la nouvelle géopolitique du Japon, et la troisième et dernière se déroulera le 8 mars sur le Japon post-Fukushima.

L’IHEST est un organisme public de formation, d’échanges et de réflexion. L’Institut accueille chaque année une nouvelle promotion d’auditeurs. Nommés par arrêté ministériel, les auditeurs de l’IHEST constituent un vivier de plus de 300 personnalités, scientifiques ou non, responsables de haut niveau de l’ensemble des secteurs d’activité de la société. Ils s’impliquent dans un débat éclairé sur les sciences, les technologies, l’innovation et leurs impacts sociaux, avec pour mission de participer au renouvellement du rapport de confiance entre science et société.

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A propos de l'auteur
Joris Zylberman est directeur de la publication et rédacteur en chef d'Asialyst. Il est aussi chef adjoint du service international de RFI. Ancien correspondant à Pékin et Shanghai pour RFI et France 24 (2005-2013), il est co-auteur des Nouveaux Communistes chinois (avec Mathieu Duchâtel, Armand Colin, 2012) et co-réalisateur du documentaire “La Chine et nous : 50 ans de passion” (avec Olivier Horn, France 3, 2013).
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