Corée : Mattis confirme le bouclier antimissile, la Chine riposte
Lors de son arrivée dans la capitale sud-coréenne, Mattis a rencontré le président par intérim et Premier ministre sud-coréen Hwang Kyo-ahn ainsi que le conseiller à la sécurité nationale Kim Kwan-jin. « L’alliance continuera à prendre des mesures défensives » en réponse aux menaces nord-coréennes », a promis Mattis, cité par le Korea Times. Moment symbolique de sa visite en Corée du Sud ce vendredi 3 février, Mattis a rencontré son homologue sud-coréen à la Défense Han Min-koo pour confirmer le déploiement du bouclier de misille anti-balistique THAAD cette année 2017. Là aussi, le geste compte pour Séoul qui craignait que les remontrances du candidat Trump ne remettent en cause ce projet vital pour la Corée du Sud, incapable de se protéger sans le « parapluie nucléaire » des États-Unis.
« Il s’agit d’un système de défense dirigé uniquement contre la menace des missiles de la Corée du Nord », ont déclaré Mattis et Han dans un communiqué conjoint rapporté par le Straits Times. Mais la confirmation du THAAD n’est pas au goût de tout le monde, et de la Chine en particulier qui pense que le bouclier est dirigée aussi contre elle. Ce vendredi, lors du point de presse quotidien, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Lu Kang a réitéré l’opposition de Pékin au projet, indique le Straits Times dans un autre article. Jugé comme une « menace à la sécurité » de la Chine, le bouclier ne contribuerait pas à « atténuer les tensions » sur la péninsule coréenne.
En guise de représailles, la Chine a déjà mis en place 43 mesures de rétorsion contre l’industrie sud-coréenne du divertissement et les biens d’exportation, indique l’agence Yonhap. Résultat : les artistes sud-coréens ont l’interdiction formelle de se produire en Chine et des normes d’importation plus strictes ont été appliquées sur les produits commerciaux populaires de Corée du Sud. Dès avant les fêtes du Nouvel an chinois le mois dernier, Pékin avait interdit le service de vols charter reliant les deux pays, affectant l’industrie touristique sud-coréenne. Ce n’est peut-être qu’un début.
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