Corée du Sud : la "révolution des bougies" est aussi une révolution médiatique
Tablette tactile
Fin du « journalisme poubelle » ?
Celui qui a ouvert la boite de pandore et parlé le premier de ces fondations s’appelle Ko Yong-tae. C’est un ancien membre de l’équipe sud-coréenne de fleuret, ancien employé d’un bar de gogo-dancer et probablement ancien amant de Choi Soon-sil. Lors d’une audition publique, ce dernier expliquera que Choi lui a confié son chien à garder, qu’il a dû s’absenter de l’appartement et qu’ils se sont violemment disputés ensuite. D’où sa décision de parler aux médias et en l’occurrence à Choson TV, la chaîne du groupe détenant le quotidien conservateur Choson Ilbo. Le fait que des médias d’habitude considéré comme pro-gouvernement se retournent contre l’institution a joué un rôle d’accélérateur. En l’espace de deux mois, les rassemblements de masse et la pression de l’opinion ont fini par convaincre les députés de voter la destitution de Park Geun-hye. « Les manifestations pro-démocratique de 1987 avaient pour moteur les citoyens, estime Jeong Cheol-woon. Pour les manifestations aux chandelles aujourd’hui, le moteur ce sont les médias. »
Les autres faits du jour en Asie du Nord-Est
– Japon : le crash d’Okinawa va-t-il remettre en cause la présence américaine au Japon, s’interroge le Mainichi Shimbun.
– Chine : l’ancien chef du parti à Nankin condamné à 12 ans de prison pour corruption, rapporte le Straits Times.
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