Responsabilité de Park Geun-hye, manifestation à Djakarta et Panamagate pakistanais
Asie du Nord-Est
Park, « le visage blême », s’est également dite prête à coopérer avec la justice sur l’enquête en cours « si cela s’avère nécesaire » et « assumera ses responsabilités » si tout « comportement inapproprié » de sa part venait à être découvert. Néanmoins, la présidente ne semble pas prête à lâcher les rênes du pouvoir, refusant de commenter la proposition de l’ensemble de la classe politique (depuis les députés de son propre parti jusqu’à l’opposition) visant à former un « gouvernement neutre ». Elle a par ailleurs nié les rumeurs de rites chamaniques au palais présidentiel ou d’embrigadement dans une pseudo-religion.
Craignant pour « la souveraineté nationale et l’unité territoriale » chinoises, le président et vice-président de l’ANP ont envoyé un courrier au Comité sur la Loi fondamentale hongkongaise (organe de travail placé sous l’autorité du Comité permanent de l’ANP), requérant l’interprétation par ses membres dudit article. Cela pourrait bien couper l’herbe sous le pied du Tribunal hongkongais de Première Instance, qui doit prochainement rendre son jugement sur l’affaire. Sixtus Baggio Leung Chung-hang a même déclaré que l’interprétation de l’ANP « conduit l’Etat de droit et le système judiciaire hongkongais tout droit vers la mort ». De son côté, Alan Hoo Hong-ching, président de l’Institut sur la Loi fondamentale, explique que Pékin profitera de l’occasion pour livrer son interprétation non seulement sur les modalités de la prise de serment, mais aussi – et surtout – sur ce que signifie la « loyauté envers la République populaire de Chine ».
Par ailleurs, une focalisation trop importante sur la croissance économique nationale (troisième « flèche »), sur laquelle reposerait les « projections concernant la reconstruction fiscale et les politiques de sécurité sociale », pourrait faire payer le prix fort aux générations futures en cas d’objectifs non atteints. Conclusion : il faut lever le nez du guidon des Abenomics, et adopter des politiques plus terre-à-terre en matière économique.
Asie du Sud-Est
Ahok, de confession chrétienne et d’ethnie chinoise, avait récemment critiqué des opposants politiques musulmans, qui avaient cité un verset du Coran pour l’attaquer en vue des élections gouvernementales de février 2017. Des propos interprétés comme une critique de l’Islam et de son livre sacré – ce qu’il a pourtant nié dans la foulée. Il s’est d’ailleurs de nouveau « sincèrement excusé » face aux médias hier jeudi 3 novembre, rapporte le Jakarta Globe. Malgré ce tollé, Ahok est très apprécié par les habitants de Jakarta qui voient en lui un gouverneur « propre et compétent », conclut le Straits Times.
Parallèlement à ces nouvelles optimistes relayées par la presse étatique, le quotidien Mizzima informe qu’un autre poste-frontière a été attaqué hier jeudi 3 novembre dans le nord de l’Etat Rakhine, causant la mort d’un officier de police. Ce qui ne risque pas d’apaiser la situation – ni de présager l’ouverture prochaine du territoire aux ONG, toujours interdites de rendre dans la zone.
Asie du Sud
Imran Khan avait notamment déclaré que Nawaz Sharif était explicitement nommé dans les documents divulgués par les journalistes et qu’il détenait une société offshore à son nom. De même, il avait accusé l’équipe du Premier ministre d’avoir fait pression sur la Cour suprême, en évoquant l’enjeu de la validité juridique des pétitions. En réalité, selon le quotidien, ce serait la Cour suprême elle-même qui aurait soulevé cette question, et Nawaz Sharif souhaité « ne pas entraver le cours de la justice ».
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