Confidente sud-coréenne sous mandat d'arrêt, ASEAN au Rhakine et opposition pakistanaise
Asie du Nord-Est
En nommant Kim Byong-joon Premier ministre, ex-conseiller présidentiel auprès du libéral Roh Moo-hyun, Park fait appel à l’un de ses ennemis. Une stratégie qui doit lui permettre de se maintenir au pouvoir : car en faisant appel à une figure de l’opposition, la présidente en fait le « numéro 1 de fait » de l’administration – et devrait par conséquent calmer l’opinion publique. Seules les questions diplomatiques et de sécurité resteraient entre ses mains. Reste à savoir si cette décision sera approuvée par l’Assemblée nationale, puis si Park laissera effectivement la plupart des affaires de l’Etat entre les mains de son Premier ministre. Parallèlement à cette nomination surprise, le Korea Times note que les ministres des Finances et de la Sécurité ont également été remplacés.
Sous le coup d’un contrôle judiciaire, les deux députés sont interdits d’entrer au Legco tant que le Tribunal de Première Instance n’aura pas rendu son jugement. Ce qui n’est pas tout à fait à leur goût. Ce mercredi 2 novembre, tous deux ont pénétré « de force » au Parlement et tenté de prêter serment sous les hués des députés pro-Pékin. Bilan : quatre gardes du corps blessés dont trois transférés à l’hôpital et intervention des forces de police à la demande du Président du Legco, Andrew Leung. Des « scènes d’émeute », commente le Straits Times. De son côté, la localiste Lau Siu-lai a pu être formellement intronisée avant que la session ne soit suspendue. Son premier serment avait été invalidé car « prononcé trop lentement », rappelle le South China Morning Post.
Asie du Sud-Est
Face au déni des autorités de Naypyidaw, le groupement des parlementaires de l’ASEAN pour les droits de l’homme (APHR) a donc appelé le gouvernement birman à conduire une « enquête complète et impartiale sur les rapports d’abus par les forces de sécurité » à l’encontre des civils, ainsi qu’à rouvrir le territoire aux travailleurs humanitaires et aux journalistes. Signe de bonne volonté des autorités birmanes, plusieurs diplomates internationaux se rendent dans le nord de l’Etat Rakhine ce mercredi 2 novembre, verrouillé par l’armée depuis le début des affrontements.
Asie du Sud
Officiellement, Imran Khan estime que le blocus n’est plus nécessaire puisque la Cour suprême pakistanaise a annoncé la création d’une commission judiciaire chargée d’examiner les accusations faites à l’encontre du Premier ministre Nawaz Sharif dans le cadre des Panama Papers. L’un des principaux objectifs du blocus, donc. Mais le quotidien Dawn croit savoir que la pression des autorités aura en fait eu raison du leader du PTI. Islamabad avait interdit les rassemblements hors des lieux prévus à cet effet, ce qui a dissuadé bon nombre d’activistes – et n’aurait donc pas permis au blocus d’avoir l’effet escompté.
Ce repli d’Imran Khan, alors que des centaines de militants du PTI ont été arrêtés ces derniers jours, est vécu comme une « reddition » par ses soutiens, rapporte Dawn dans un second article. Les leaders des autres partis d’opposition, notamment, n’ont pas manqué de critiquer sa décision unilatérale. Le chef de l’opposition à l’Assemblée nationale a même qualifié Imran Khan de « plus grand soutien à Nawaz Sharif ». Islamabad aura donc finalement remporté la manche.
Cependant, la gestion policière de la cavale qui s’en est suivie est aussi pointée du doigt. Les 8 évadés étaient-ils armés au moment où les agents de la police de Bhopal les ont interceptés puis tués au village d’Eintkhedi ? Non, selon des témoins villageois interrogés par The Hindu. Ram Kumar Soni, gardien de sécurité sur un site de construction, affirme ainsi que les évadés n’ont fait que jeter des pierres sur les policiers mais qu’il n’a pas vu ni entendu des coups de feu de leur part. Le ministre-en-chef du Madhya Pradesh a demandé l’ouverture d’une enquête des services de renseignement fédéraux, la National Intelligence Agency, sur la fin de la cavale. Ce que le ministre de l’Intérieur lui a refusé.
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