Contrôle des expatriés thaïlandais, croissance chinoise et modèle israélien en Inde
Asie du Sud-Est
Par ailleurs, la Chine a affirmé soutenir la lutte contre la drogue aux Philippines qui a pourtant déjà provoqué la mort de plus de 3 700 personnes depuis juillet dernier, rapporte le Philippine Star dans un second article. Cette guerre anti-drogue a été condamnée par la majorité des pays occidentaux dont les Etats-Unis et l’Union européenne. « Au lieu de nous aider, alors que nous en avons besoin, ils nous critiquent. La Chine, elle, ne nous a jamais critiqués », a lancé Rodrigo Duterte. Depuis plusieurs semaines, le président philippin crie haut et fort vouloir se rapprocher de Pékin et de Moscou, tout en lançant des tirades violentes contre Washington.
Dimanche dernier, une femme a été arrêtée sur l’île de Phuket, accusée d’avoir critiqué le roi défunt. La police l’a obligé à s’agenouiller devant l’un des nombreux portraits du monarque et à s’excuser. La junte a par ailleurs appelé le peuple thaïlandais à « sanctionner » ceux qui critiquent la monarchie.
Pendant ce temps, la princesse Maha Chakri Sirindhron organise les funérailles de son père prévues du 22 au 24 octobre. Parfois pressentie pour la succession au trône et jouissant d’une très bonne réputation auprès des Thaïlandais, elle s’est exprimée hier devant le Palais royal de Bangkok où nombre de ses sujets étaient venus rendre hommage au roi, rapporte le Bangkok Post. « Nous sommes ici pour exprimer nos condoléances parce que nous sommes une famille. Le roi est notre père, notre père à tous. Nous devons nous soutenir les uns et les autres et nous aider à avancer », a t-elle lancé à la foule qui scandait quant à elle « Longue vie à la princesse ». Cette célébrité tranche avec la mauvaise réputation du prince Maha Vajiralongkorn, héritier légitime, qui devrait pourtant bientôt s’asseoir sur le trône de son père.
Mais l’organisation onusienne accuse le gouvernement de lui barrer l’accès au nord de la région, épicentre des combats où plus de 70 000 personnes attendent leur ration de nourriture. L’Etat Rakhine est l’une des régions les plus pauvres de la Birmanie et la malnutrition y est généralisée. C’est aussi dans cet Etat que vit la minorité musulmane rohingya. Apatrides et privés de tous droits, les Rohingyas ont une liberté de mouvement limitée, ce qui leur empêche de trouver un travail. Depuis le 9 octobre dernier et l’attaque par des hommes armés de trois postes de police à la frontière avec le Bangladesh, les combats font rage dans cet région en proie à des tensions entre bouddhistes et musulmans. Des centaines de personnes ont fui le nord de la région pour se rendre à Sittwe, la capitale régionale. Le gouvernement a placé la zone sous contrôle militaire empêchant ONG et journalistes de s’y rendre. Mais il assure de son côté fournir de l’aide alimentaire aux personnes déplacées.
Asie du Nord-Est
Mais pas de quoi inquiéter les autorités de Paris, du moins officiellement. Sheng Laiyuan, porte-parole du Bureau national des statistiques, estime même que « cette performance générale est meilleure que prévue », d’après le Global Times. Pour Pékin, les risques sont « sous contrôle » grâce à une politique économique « s’éloignant du plan de relance » et « privilégiant la maîtrise des risques financiers ».
Le quotidien d’Etat China Daily annonce quant à lui une production industrielle en hausse de 6,1 % sur les trois premiers trimestres de 2016 (de janvier à septembre). Des résultats certes en-deça des prévisions (6,4 %) et de ceux du mois précédent (6,3 %), mais portés par la croissance des secteurs high-tech (+ 10,6 %) et de l’équipement manufacturier (+ 9,1 %).
Ce boycott, salué par des centaines de manifestants pro-Pékin amassés devant le Legco (Conseil législatif), a porté ses fruits : les deux députés ne pourront prêter serment que la semaine prochaine, annonce le quotidien hongkongais. La séance a finalement été suspendue à 11h19, après « 19 minutes de chaos ». Mais désormais, les pro-Pékin pourraient bien être accusés de « bloquer » le processus législatif, tandis que les démocrates se retrouvent « pieds et poings liés » face à la radicalisation du débat.
Asie du Sud
Côté pakistanais, le quotdien Dawn est plus critique, voire acerbe. D’après lui, le parallèle entre l’armée indienne et Tsahal est à trouver dans « les opérations secrètes menées en territoire étranger […] qui constituent leur spécialité » – dressant de fait une comparaison entre le Pakistan et la Palestine. Dans le viseur du journal : les « frappes chirurgicales » opérées par New Delhi le mois dernier, au-delà de la Ligne de Contrôle divisant le Cachemire entre Inde et Pakistan… Modi se serait directement inspiré de la « vigueur israélienne » dans ce domaine.
La tension ne retombe d’ailleurs pas dans la région : 44 personnes ont été arrêtés dans la ville indienne de Baramulla, dans l’Etat du Jammu-et-Cachemire – à la limite de la Ligne de Contrôle. D’après des témoignages, l’ensemble de la vieille ville aurait été passée au peigne fin – ce qui a permis de découvrir des drapeaux pakistanais et chinois, mais aussi des cocktails molotov, des bloc-notes appartenant aux groupes terroristes Lashkar-e-Taiba (LeT) et Jaish-e-Mohammed, des téléphones mobiles et du « matériel séditieux », rapporte le Times of India. En représailles, le LeT a émis des menaces à l’égard du responsable du poste de police de Baramulla.
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