Birmanie : la Conférence de Panglong, début d'une nouvelle ère ?
Contexte
La conférence de Panglong du XXIe siècle est en fait un « Panglong III ». Elle fait surtout écho à la seconde conférence de Panglong, organisée en 1947 sous l’égide du père d’Aung San Suu Kyi, le général Aung San – la première avait eu lieu en mars de l’année précédente. À la tête du gouvernement intérimaire à l’aube de l’indépendance, Aung San rassemble les représentants des groupes ethniques Shan, Chin et Kachin avec qui il parvient à un accord le 12 février. Le texte prévoit le maintien de la Birmanie indépendante dans ses frontières coloniales, l’octroi d’une autonomie aux Etats périphériques où vivent les minorités nationales, et la possibilité pour ces derniers de faire sécession au bout de 10 ans.
Mais parce qu’Aung San sera assassiné quelques mois plus tard (en juillet), les promesses de Panglong resteront lettre morte et les minorités nationales birmanes se sentiront lésées moins d’un an après l’indépendance de 1948. En déterrant cette pierre fondatrice de l’unité nationale birmane laissée à l’abandon, Aung San Suu Kyi souhaite certainement raviver l’enthousiasme de la Birmanie aux portes de l’indépendance – et s’affirmer comme digne héritière de son père, reprenant le flambeau là où il l’avait laissé.
La Conférence de Panglong ne sera pas totalement « inclusive »
La Conférence de Panglong n’aboutira pas sur des mesures concrètes
La Conférence de Panglong aura tout le poids du symbole
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