Dopage chinois aux JO, explosions en Thaïlande et Cachemire indien
Asie du Sud-Est
Dans le contexte international actuel, ces explosions coordonnées pourrait laisser penser au terrorisme islamiste. Mais les autorités ont d’ores et déjà écarté cette piste selon le Straits Times. « Ce n’est pas une attaque terroriste. C’est juste du sabotage local qui est restreint à certaines zones et provinces », a assuré Piyapan Pingmuang, un porte-parole de la police nationale. Cependant, les suspicions pèsent sur les groupes séparatistes musulmans du sud du pays, qui est ravagé depuis 2004 par une violente insurrection.
Il y a quelques mois, des vagues de violences à l’encontre des LGBT avaient en effet été enregistrées après des déclarations homophobes de membres du gouvernement. Le ministre de l’Enseignement supérieur avait appelé à une interdiction des associations LGBT dans les campus universitaires, rappelle le Guardian. Le porte-parole du président Joko Widodo a quant à lui affirmé hier jeudi 11 août qu’il n’y avait « pas de place » pour la communauté homosexuelle et transsexuelle en Indonésie.
Asie du Nord-Est
Mais voilà qu’un scandale bien plus grave vient éclabousser la délégation chinoise. La nageuse Chen Xinyi, qui devait participer ce vendredi 12 juillet aux séries de qualification pour le 50 mètres nage libre, vient d’être contrôlée positive lors d’un test anti-dopage réalisé cinq jours plus tôt. Elle avait alors terminé quatrième de la finale du 100 mètres papillon. L’Association chinoise de Natation lui a demandé de « coopérer pleinement » avec le Comité international olympique, tout en rappelant son opposition à l’emploi de substances dopantes. Tous les regards étaient déjà braqués sur les nageurs chinois depuis que leurs homologues Mack Horton et Camille Lacourt ont violemment taclé Sun Yang, le premier le qualifiant de « tricheur » et le second l’accusant de « pisser violet », rappelle le quotidien hongkongais.
La réaction des citoyens concernés par la réouverture de la centrale d’Ikata ne s’est pas faite attendre. Ceux-ci ont recommencé dès ce matin à se rassembler autour de la centrale du bord de mer, scandant les slogans « Ne contaminez pas la mer intérieure de Seto » et « Arrêtez la centrale nucléaire ». Les opposants à la réouverture sont soucieux des accidents qui pourraient avoir lieu et des mesures d’évacuation mises en place dans de tels cas. Inquiétudes justifiées, puisque cette réouverture avait été repoussée à cause de problèmes avec le système de refroidissement du réacteur.
Un groupe de résidents locaux a déjà intenté un procès en mai dernier contre la réouverture, affirmant que des tremblements de terre pourraient avoir lieu le long de la plaque tectonique qui longe Ikata. Le gouverneur de Kagoshima, Satoshi Mitazono, a quant à lui l’intention de demander la suspension de l’activité des deux réacteurs de la préfecture. Le gouvernement japonais ayant l’intention de faire passer la production nucléaire du pays de 20 à 22% de la production électrique totale en 2030, la suspension pourrait cependant ne pas avoir lieu. Il faut même s’attendre davantage à la remise en route d’autres réacteurs dans l’archipel.
Plus tôt ce mois-ci, Pékin avait déjà retiré la licence d’une agence de voyage sud-coréenne qui délivrait de nombreux visas aux hommes d’affaire de la péninsule, leur demandant de s’adresser directement à des entreprises chinoises. Selon des représentants du secteur industriel, cette mesure a causé des problèmes aux businessmen coréens qui ne disposent pas de partenaires chinois.
Asie du Sud
Le couvre-feu déjà établi dans certaines zones (voir notre revue de presse du 12 juillet) a quant à lui été étendu. Les autorités ont également imposé de sévères restrictions pour empêcher une manifestation prévue par les séparatistes à Eidgah. Le couvre-feu concerne désormais tout le district de Srinagar, les villes d’Anantnag, de Shopian, de Baranula, d’Awantipora, de Pampore et de Ganderbal et les régions de Bugdem, Chadoora, Magam, Kunzer Tangmarg et Pattan. Les écoles, collèges, commerces, stations-service, bureaux privés et transports restent quant à eux fermés au public. Selon un officier de police, le personnel est également très rare dans les bureaux du gouvernement et les banques.
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