"Oui" au référendum thaïlandais, Empereur japonais et attentat-suicide au Pakistan
Asie du Sud-Est
La nouvelle Constitution a été acceptée par la majorité des électeurs, avec 15 563 027 votes « pour » (61,40 %), et 9 784 680 votes contre (38,60 %), sur un total de 27,62 millions de suffrages, selon les chiffres avancées par le Bangkok Post. Le résultat officiel ne sera dévoilé que mercredi par la Commission électorale. La seconde question, qui concernait le rôle du Sénat dans l’élection du Premier ministre par la Chambre des représentants, a rencontré une victoire plus mitigée : 58,11 % des électeurs ont voté « pour » et 41,89 % ont voté « contre ». Le Nord-Est, fief des « Chemises rouges », est la seule région où le « non » l’a emporté. Le principal parti d’opposition, le Pheu Thai, a déclaré s’attendre à ce résultat, et interprète cette victoire comme une volonté des Thaïlandais de voir des élections s’organiser au plus vite. « Le parti Pheu Thai continuera à se battre pour que la démocratie soit entièrement rétablie », a affirmé Phumthai Wechayachai, le secrétaire général du parti, rapporte le Bangkok Post. En revanche, Yingluck Shinawatra, fondatrice du parti et Première ministre renversée par le coup d’Etat de 2014, n’a pas été aussi diplomatique : pour la femme politique, cette victoire est un « retour en arrière pour le pays », selon des propos rapportés par le Straits Times.
Récemment, un rapport interne à l’USDP cité par le Myanmar Times pointait « des faiblesses dans la construction de l’unité du parti, dans la solidification de sa force, dans la persuasion des électeurs, et dans la capacité à faire comprendre ce que le parti a réalisé à l’échelon local. » D’après le quotidien birman, ce congrès devrait confirmer les « purges » effectuées peu avant et après les élections de novembre dernier, cherchant à « refondre son leadership » en nommant de nouveaux chefs régionaux. Le lancement d’un think tank a également été évoqué.
Selon l’agence de presse officielle Chine Nouvelle, la visite de Ramos « représente le premier pas concret, côté philippin, pour engager des discussions bilatérales avec Pékin concernant [les litiges en] mer de Chine méridionale ». Il a cependant rajouté que les décisionnaires philippins devaient savoir que les relations tendues entre les deux pays pourraient difficilement reprendre.
Asie du Nord-Est
La Constitution japonaise interdit tout engagement de l’Empereur dans une activité politique. Or, la révision du système impérial – qui l’empêche actuellement d’abdiquer – est vue comme une question politique. Voilà pourquoi Akihito n’a pas utilisé le mot « abdication » afin d’éviter toute polémique. Pourtant, il faudra très certainement réviser la législation de la Maison impériale pour lui permettre d’abandonner le trône du chrysanthème. La question fait déjà polémique au sein de l’archipel. Selon un sondage téléphonique de Kyodo News réalisé ce mois-ci, la population japonaise serait à 85,7 % en faveur de la légalisation de l’abdication. Les politiciens et intellectuels nationalistes s’opposent cependant à une révision, craignant qu’elle ne nuise à la stabilité du système impérial sur le long terme. Selon eux, l’utilisation de l’article 16 de la Loi de la Maison impériale – autorisant un régent à effectuer les devoirs de l’Empereur – pourrait résoudre le problème.
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a indiqué à ce sujet que le peuple japonais et le gouvernement prenaient la demande de l’Empereur très au sérieux, révèle le Straits Times. Les autorités de Tokyo – qui envisagent l’adoption d’une législation spéciale pour l’Empereur Akihito – devrait réunir un panel d’experts afin d’évoquer la question. Un consensus de la Diète sera ensuite nécessaire pour rédiger une proposition de révision. Le processus complet pourrait prendre plusieurs années.
Par ailleurs, le gouvernement japonais a protesté hier dimanche 7 août contre la patrouille de deux navires garde-côtes chinoise, à 20 kilomètres seulement des îles Senkaku/Diaoyu – revendiquées par la Chine mais administrées par le Japon. « Cette intrusion [dans nos eaux territoriales] constitue une violation de notre souveraineté, ce qui est inacceptable », a reproché le vice-ministre nippon des Affaires étrangères à l’ambassadeur chinois à Tokyo. Samedi dernier déjà, la marine japonaise avait détecté 230 bateaux de pèche et sept navires garde-côtes chinois dans ces mêmes eaux.
Cette initiative est loin de faire l’unanimité. Les 6 députés ont été fortement critiqués par la présidence à Séoul, par le parti au pouvoir, et même par leur propre camp. Tous les mettent en garde sur le caractère contre-productif de ce voyage : « Cela pourrait augmenter les divisions sur le THAAD au sein des Sud-Coréens et renforcer la position chinoise. » Une critique balayée par les députes, qui décrivent leur visite comme un acte de « diplomatie parlementaire ».
Asie du Sud
Le Baloutchistan est en proie à des conflits internes depuis une quinzaine d’années. La région, frontalière avec l’Iran et l’Afghanistan, subit régulièrement des attaques de militants intégristes, d’Al-Qaïda et d’indépendantistes baloutches. Selon la police, la plupart des victimes sont des avocats, qui sont régulièrement visés ces derniers temps. Depuis juin, 3 d’entre eux ont ainsi été assassinés.
Critiqué par le Congrès, le parti d’opposition, pour avoir été absent lors de l’adoption de l’amendement à la chambre haute du Parlement, Narendra Modi sera présent aujourd’hui à la chambre basse et défendra probablement sa réforme, selon le Hindustan Times. Cependant, si cette législation devrait être adoptée sans encombre, elle devra ensuite être votée par 16 des 31 Etats indiens dans les 30 jours qui suivent son passage au Parlement. Un processus long, qui compromet l’agenda du Premier ministre. L’entrée en vigueur de la taxe est prévue pour avril 2017.
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don