Disney à Shanghai, "fiasco diplomatique" à l'ASEAN et quête nucléaire indienne
Asie du Nord-Est
Mais tout n’est pas rose dans le monde de Disney. Le quotidien hongkongais rappelle les controverses qui ont touché l’arrivée du géant américain : « Il y a eu beaucoup de critiques quant à l’implantation de la culture occidentale sur le territoire chinois, » commente-t-il. Et les observateurs s’effrayent que la jeune génération chinoise « oublie les symboles » culturels de l’Empire du Milieu « à force d’être exposé à Mickey Mouse et Donald Duck ». Le prix des tickets d’entrée (environ 67 euros), jugé trop élevé, a fait également couler beaucoup d’encre. Parmi les détracteurs : Wang Jianlin, l’un des hommes les plus riches de Chine, qui a ouvert un parc d’attraction à Nanchang (au sud-est du pays) fin mai. L’homme d’affaires promet des prix « deux fois moins chers » que ceux de Disney, et un parc « centré sur la culture chinoise ». Un nouvel affrontement de soft powers…
Asie du Sud-Est
L’Indonésie place généralement les demandeurs d’asile dans des centres de détention où leur demande est traitée par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale des Migrations. A l’heure actuelle, 13 000 réfugiés sont enregistrés par le HCR dans l’archipel, rappelle le Jakarta Globe. Amnesty International a appelé les autorités indonésiennes à la clémence par la voix de son directeur régional, Josef Benedict : « Ce serait une grave injustice si l’Indonésie ignorait les demandes d’asile d’individus recherchant une protection internationale. » Les migrants sri-lankais, issus de la minorité tamoule, voyageaient depuis 20 jours sur un bateau battant pavillon indien. « Malgré des améliorations récentes, les Tamouls font toujours l’objet de discriminations au Sri Lanka », conclut le Jakarta Globe.
L’annonce d’une éventuelle libération de détenus communistes a aussi été faite dans une déclaration commune. Les deux parties ont affirmé « être prêtes à discuter d’une accélération du processus de paix, de la fin des hostilités et du déploiement des forces », ainsi que « de l’amnistie pour les prisonniers politiques et d’un cessez-le-feu temporaire ». Ces propositions seront soumises au Congrès.
Des décisions qui semblent satisfaire le secrétaire général du parti Baogong Alyansang Makabayan (BAM), proche du Parti communiste. Renato Reyes a twitté : « Duterte est en train de faire plus pour les négociations de paix avec le Front national démocratique en 100 jours que Benigno Aquino en six ans ». Depuis 1969, le combat entre les communistes et l’Etat philippin a fait plus de 30 000 morts.
Asie du Sud
A tous ces facteurs de la course aux armements s’ajoute la perspective d’une éventuelle adhésion indienne au Groupe des Fournisseurs nucléaires (NSG), à laquelle s’oppose néanmoins la Chine. Prakash Katoch ne se retient pas d’employer des mots très durs à l’égard de Pékin et de la relation que ses autorités entretiennent avec celles d’Islamabad. Il conclut d’ailleurs sa tribune en proposant au Pakistan de devenir une « province chinoise » s’il souhaite tenir le rythme indien en matière de croissance économique et de R&D dans le secteur de la Défense.
Point de discorde entre les deux Etats : la construction d’un poste-frontière renforcé par le Pakistan, de son côté de la frontière. Islamabad estime que ce nouveau dispositif est nécessaire afin d’endiguer la circulation des terroristes et le trafic de drogue sur son territoire. Les autorités pakistanaises affirment être dans leur droit, puisque les travaux s’opèrent sur leur sol. De son côté, Kaboul s’oppose à toute construction de la frontière afghano-pakistanaise que les autorités de Kaboul considèrent comme arbitrairement et « injustement » fixée par la colonisation britannique, indique Reuters. D’ailleurs, l’ambassadeur afghan au Pakistan a rappelé ce jeudi 16 juin que son pays n’avait pas été consulté pour la construction du nouveau poste-frontière.
Un imbroglio entoure les affrontements eux-mêmes. Kaboul et Islamabad s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités dimanche. Par ailleurs, les autorités afghanes nient que tout affrontement ait eu lieu hier mercredi 15 juin, tandis que les autorités pakistanaises ont confirmé des échanges de tirs. Les ambitions de cessez-le-feu sont restées lettres mortes malgré les incitations de Washington. D’après les Etats-Unis, l’entretien de bonnes relations entre ses deux alliés est nécessaire à la « stabilité régionale » – alors même que leurs relations sont « tendues » depuis quinze ans, rapporte The Express Tribune.
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