Culture
Critique et Entretien

"The Monkey King 2" : pérégrinations numériques et heroic fantasy

Le réalisateur Soi Cheang sur le tournage de son film, The Monkey 2, avec son acteur principal, Aaron Kwok, dans le rôle du Roi singe.
Le réalisateur Soi Cheang sur le tournage de son film, The Monkey 2, avec son acteur principal, Aaron Kwok, dans le rôle du Roi singe. (Crédit : DR)
Il ne fallait pas se rater pour l’année du singe de feu ! Soi Cheang signe une suite plutôt réussie de Monkey King, l’adaptation façon blockbuster du grand roman classique chinois, les Pérégrinations vers l’Ouest. Pour ce film de Nouvel an, la recette de base reste la même : plus de 1 300 plans ont été retouchés grâce au numérique. Mais le cinéaste ajoute cette fois de l’émotion et parvient davantage à nous plonger dans l’univers de l’heroic fantasy chinoise matinée de morale bouddhiste. D’autant que cette série initiée en 2014 inaugure la première tentative du réalisateur dans un autre univers périlleux : la co-production Hong Kong/ Chine continentale. La critique du film qui sort en France ce mercredi 10 février, et l’entretien avec Soi Cheang.

Critique

Si le cinéma pan-chinois a réussi a imposer son style dans de nombreux domaines, il en est un dans lequel il a longtemps été a la peine : les effets spéciaux. Rudimentaires, médiocres sont les adjectifs qui reviennent le plus souvent pour les décrire, quelle que soit la décennie concernée. Et pourtant, les différentes industries cherchèrent régulièrement a se mettre à niveau par rapport à la concurrence. Durant les années 1970, les studios hongkongais firent ainsi appel à de nombreux techniciens japonais. Dans les années 1980, le réalisateur Tsui Hark fut à la pointe du mouvement en créant la Cinefex Workshop, une succursale de sa Film Workshop destinée à assurer les effets spéciaux de ses productions, sur un schéma similaire à celui d’ILM pour Lucasfilm.
Mais, en dépit de ces efforts, les effets spéciaux dans le cinéma chinois conservaient un côté foncièrement artisanal. Quand Jurassic Park initia la révolution numérique à Hollywood en 1993, l’industrie chinoise tenta tant bien que mal de suivre le mouvement. Et en 1997 sortait ainsi sur les écrans Stormriders, un ambitieux film de chevalerie dopé aux effets numériques. Premier film chinois à proposer une telle quantité d’effets spéciaux digitaux, le long métrage d’Andrew Lau était aussi une co-production entre la colonie britannique nouvellement réintégrée à la mère patrie et la Chine continentale. Et en cela, il a donné le « la » pour les années a venir. Depuis, de multiples films coproduits et riches en effets spéciaux se sont succédés sur les écrans chinois : A Man Called Hero, Hero, Wu Ji, la Legende des Cavaliers du Vent, The Storm Warriors, Painted Skin… Quasiment à chaque fois des films médiocres, empêtrés dans une vacuité scénaristique sidérante et plombés par des effets spéciaux digitaux hideux. Parmi ceux-là, on trouve également The Monkey King, une adaptation hystérico-toc de la célèbre légende du roi singe, que réalisa Soi Cheang en 2014. Une sequel n’annonçait donc rien de bon…

Sauf que, depuis 2015, la dynamique semble avoir changé. Des films comme la trilogie The Four de Gordon Chan et Janet Chun, ou Zhong Kui: Snow Girl and the Dark Crystal de Peter Pau et Zhao Tianyu, ont prouvé qu’il était possible pour ces co-productions d’avoir des histoires intéressantes et des effets spéciaux convaincants. The Monkey King 2 continue dans cette voie encourageante.

On retrouve Sun Wukong, le Roi singe (Aaron Kwok remplaçant Donnie Yen), exilé sur le royaume terrestre. Là, il rencontre le moine Tang Sanzang (Feng Shaofeng) et se voit confier par la déesse Guan Yin (Kelly Chen dans un caméo) la mission de l’escorter dans sa quête des écritures boudhistes. Sur le chemin, ils rencontreront deux autres alliés, le lubrique Zhu Bajie (Xiao Shenyang) et le simple d’esprit Sha Wujing (Law Chung Him). Ils ne seront pas trop de trois pour empêcher la redoutable démone Baigujing (Gong Li) de mettre la main sur le moine pour le dévorer.

Aaron Kwok, dans le rôle du Roi singe
Scène du film, The Monkey 2, Aaron Kwok, dans le rôle du Roi singe, face Feng Shaofeng, dans le rôle du moine Tan Sanzang. (Crédit : DR)
S’il ne fait guère de doute que Soi Cheang avait été écrasé par l’ampleur du premier Monkey King, il est agréable de voir que l’expérience lui aura été utile et qu’il a réussi à pallier les défauts majeurs de son premier essai dans le registre du blockbuster à effets spéciaux sur cette suite.

Un des gros défauts du long métrage de 2014 était son manque de constance en matière de visuel. Direction artistique et effets spéciaux alternaient constamment entre le meilleur et le pire (le syndrome de la bouillie numérique et de l’overdose de kitsch) de ce que pouvait faire le cinéma chinois dans le domaine. La différence avec ce second opus n’en est que plus éclatante. La direction artistique de Monkey King 2 est à ce titre particulièrement remarquable : Costumes, décors, accessoires – à la fois luxueux et détaillés – font tous preuve d’un goût sûr, et contribuent à concrétiser une Chine d’heroic-fantasy crédible et fascinante. Les effets spéciaux sont eux aussi nettement plus convaincants. Et si quelques séquences (la bataille finale), intégralement en numérique, sont parfois à la peine, la grande majorité d’entre elles ne sont pas loin d’égaler les standards hollywoodiens. Heureusement d’ailleurs, car le bestiaire proposé est conséquent. Armée de squelette, démons aux formes animales, dragon… Le tout mélangeant adroitement les influences occidentales (les squelettes rappellent les créations de Ray Harryhausen, l’apparence de Gong Li est inspirée de celle de Maleficent dans le film du même nom) et orientales (les cranes volants proches de ceux du Legend of Zu de Tsui Hark).

Le spectacle est également assuré par les différents affrontements qui rythment le film. C’est le légendaire Samo Hung qui prend la relève de Donnie Yen en tant que chorégraphe, et avec ce changement de personne ainsi qu’avec le changement de contexte de l’histoire, les combats ont un côté nettement plus « terrestre » que ceux quasi divins du premier film. Samo parvient ainsi à trouver un bon équilibre entre techniques martiales réelles et super pouvoirs inhérents au genre pour signer des scènes d’action enlevées et excitantes.

Assurément, le spectacle est au rendez-vous. Mais Soi Cheang n’en oublie pas le plus important : raconter une histoire à travers des personnages intéressants. Dans le long métrage de 2014, la personnalité très remuante du Roi singe et le contexte divin rendait l’immersion difficile. En ne se concentrant pas uniquement sur Sun Wukong mais bien sur l’équipe entière qu’il forme avec le moine Tang Sanzang et ses deux acolytes, il crée une dynamique nettement plus engageante. Les personnalités très marquées de chacun d’entre eux permettent des interactions à la fois drôles et piquantes. Et si certains rebondissements sont un peu téléphonés, cela découle en grande partie de l’œuvre originale. Soi Cheang et son scénariste parviennent même à intégrer quelques concepts bouddhistes, mettant en avant les idées de compassion et de respect de la vie, qui permettent au film de ne pas être un simple divertissement sans âme.

Après plus de 15 ans de tâtonnements et d’espoirs déçus, il semblerait que l’industrie cinématographique Chinoise (avec un grand C) ait enfin trouvé la dynamique adéquate pour accoucher de co-productions à grand spectacle artistiquement satisfaisantes. A ce titre, ce Monkey King 2 fait plaisir à voir. Reste à découvrir si ces efforts seront convertis en une réception publique positive et si les difficultés politico-économiques que connaît actuellement la Chine n’auront pas un impact négatif à court terme sur cette industrie.

Arnaud Lanuque

Entretien

Bien qu’il ait commencé sa carrière dans l’industrie cinématographique au début des années 1990, Soi Cheang a longtemps évolué sous les radars du public et de la critique. Ce n’est qu’à partir de 2006, quand il signa le très noir Dog Bite Dog, qu’il parvint à attirer l’attention sur lui. A partir de là, son ascension fut rapide. Il devint ainsi l’un des piliers de la Milkiway de Johnnie To, assistant ce dernier sur certains de ses films (Drug War, Blind Detective) ou en réalisant des longs métrages pour le studio (Accident, Motorway). La série des Monkey King, initiée en 2014, est sa première tentative dans le registre ô combien délicat des co-productions Hong Kong/Chine continentale.

Qu’est-ce qui vous a motivé à réaliser un deuxième épisode des aventures du Roi singe ?
Je n’étais pas très satisfait de ce que j’avais fait sur le premier film. Et les retours que j’avais du public et de la critique allaient également dans ce sens. Les effets spéciaux n’étaient pas satisfaisants et j’avais un sentiment de frustration concernant le traitement de l’histoire et des personnages. Grâce à ces retours, j’ai été à même d’identifier certains des problèmes. A partir de là, quand j’ai donné mon accord pour réaliser la suite, je me suis fixé comme objectif très précis de corriger les erreurs que j’avais commises sur le premier film.
Pourquoi avez-vous décidé de vous baser sur le segment consacré à Baigujing dans le roman classique chinois Pérégrination vers l’Ouest ?
Le film raconte comment le Roi singe a rencontré ses autres compagnons de voyage et comment ils ont formé une équipe. L’arc consacré à Baigujing dans l’œuvre originale traite énormément de la relation entre Sun Wukong et Tang Sanzang. Par exemple, après que le Roi singe a tué le démon sous les yeux du moine, ce dernier le bannit pour marquer son désaccord. Cet arc narratif de la Pérégrination Vers l’Ouest décrit comment les deux ont fini par s’entendre et l’évolution de leur relation est parfaite pour un deuxième épisode. J’ai également trouvé que le personnage de Baigujing était très intéressant. Généralement, les adversaires qui se dressent sur le chemin de la petite troupe sont des déités qui ont été bannies sur terre et sont devenus des créatures maléfiques. Mais, elle était différente, c’était un être humain à l’origine. L’idée qu’elle choisisse d’être un démon me semblait très intéressante à explorer.
Est-ce difficile de conserver certains des messages contenus dans l’histoire originale dans un tel blockbuster dont la finalité première est de divertir les foules ?
Pas tant que ça parce que l’histoire du Roi singe est indissociable de ses éléments bouddhistes. Et j’avais toujours en tête d’exprimer un message positif. Après tout, c’est un film destiné à toute la famille dans le cadre du Nouvel an Chinois.

Pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces

Pourquoi ne pas avoir de nouveau Donnie Yen dans le rôle de Sun Wukong ?
Dès le départ, j’avais dans l’idée que, pour chaque nouvel épisode, le Roi singe pouvait être joué par un acteur différent. Si j’ai choisi Aaron Kwok pour ce film, c’est parce que le personnage connaît un fort conflit intérieur et qu’en me basant sur mes précédentes expériences avec lui, je savais qu’Aaron pouvait exprimer cette lutte à travers son jeu. C’est d’ailleurs l’une des principales différences avec le premier film : ce second film joue davantage la carte de l’émotion. Donnie Yen a un style différent. Mais je pense qu’il a fait du très bon travail dans le film précédent. Le personnage était davantage comme un enfant et ça n’était pas facile pour lui de parvenir à exprimer cette innocence, cette malice. Mais il a vraiment été très bon.
Aaron Kwok jouait déjà le principal antagoniste dans le premier film. Vous n’aviez pas peur que la continuité d’un film à l’autre en pâtisse ?
Quand j’ai approché Monkey King 2, mon intention était que chaque film puisse se visionner de manière indépendante. A partir de là, la question de la continuité était secondaire. Je voulais que ceux qui n’ont pas vu le film de 2014 puissent regarder celui de 2016 sans que cela pose de problèmes.
Il parait que le personnage de l’Empereur de Jade, joué par Chow Yun Fat dans le premier film, était censé revenir…
On y a pensé, oui. Il était présent dans une des versions du script. Mais l’histoire comportait déjà beaucoup de personnages et de péripéties. On s’est rendu compte que le rajouter rendrait l’histoire trop complexe. On a fini par l’enlever complètement.
Pendant un temps, il était aussi question que Louis Koo interprète le personnage de Tang Sanzan. Pourquoi cela ne s’est-il pas concrétisé ?
Le personnage a évolué durant la conception du scénario et cela a logiquement affecté certaines décisions concernant le casting.
Est-ce qu’il a été facile de convaincre Gong Li de faire partie du film ?
Durant la pré-production, nous avons pensé à pas mal d’actrices différentes pour jouer le personnage de Baigujing. C’est une des productrices qui a lancé l’idée d’avoir Gong Li. Je me suis immédiatement dit : « Mais oui ! Elle serait parfaite ». Elle venait juste de terminer un tournage et, quand on l’a approché, elle a manifesté de l’intérêt. Toutefois, le script n’était pas encore finalisé et je tournais SPL2 en Thaïlande. Chaque semaine, je passais donc un jour à Pékin pour travailler le personnage avec elle. Cela a pris du temps, mais on a abouti à un résultat satisfaisant pour elle comme pour moi. Au final, cela a été un processus bénéfique pour le film. Je ne suis pas de ces réalisateurs qui pensent pouvoir tout contrôler. J’aime que les acteurs contribuent et apportent quelque chose à leurs personnages.
l'actrice chinoise Gong Li, qui joue le rôle de la maléfique Bagujin, en plein maquillage
Sur le plateau de tournage du film, The Monkey 2, l'actrice chinoise Gong Li, qui joue le rôle de la maléfique Bagujin, en plein maquillage. (Crédit : DR)

La Planète des Singes

J’ai lu que le budget du film était de 530 millions de HK dollars. Est-ce correct ?
Oui, c’est à peu près ça. Un tel budget est évidemment générateur d’une grosse pression mais j’essaie de ne pas trop y penser quand je tourne.
Où avez-vous tourné et pendant combien de temps ?
Nous avons tourné à Wuxi, pas loin de Shanghai, pendant environ 4 mois. C’est un studio relativement récent, il était un peu petit par rapport à nos besoins, mais ce problème mis à part, tout y était très satisfaisant.
Y a-t-il eu des séquences plus difficiles que d’autres à mettre en scène ?
Disons plutôt que dans un film de cette ampleur, aucune scène n’est facile (rires). Mais si vous voulez isoler une séquence en particulier, c’est probablement la fin à cause de l’usage intensif d’effets spéciaux numériques.
Quel type de difficultés ce type de co-productions génèrent-elles ?
La principale difficulté, c’est de parvenir à faire coïncider les deux cultures concernées. Dans le cas du Roi singe, la compréhension de l’histoire et des personnages entre Hongkongais et Chinois du continent est très différente. L’imaginaire des Hongkongais s’est nourri de séries TV et de films locaux. Ceux du continent ont vu d’autres séries ou sont plus dans l’œuvre littéraire originale. Je devais donc faire en sorte d’approcher l’histoire selon un angle propre à la Chine continentale. Ce n’est pas un exercice négatif. Cela vous force à creuser plus profondément au sein du matériau original.

Bien sûr, cela ne va pas sans quelques difficultés. Mais, de toute façon, sur des productions de cette ampleur, vous avez toujours un tas de problèmes à résoudre. Ce type de co-productions n’en est pas moins une solution pour toucher le public chinois. A titre personnel, j’aime faire les deux. SPL 2 par exemple est un polar d’action dramatique typique de Hong Kong. Mais, pour le développement de ma carrière, je ne peux pas abandonner la Chine. Et, dans mon cœur, je ne veux pas abandonner Hong Kong non plus. Alors j’essaie de trouver le bon équilibre. SPL 2 a d’ailleurs plutôt bien marché en Chine, ça me donne de l’espoir pour que des purs films Hongkongais puissent pénétrer le marché chinois mais je préfère garder un profil bas sur la question pour le moment et travailler dans cette direction petit à petit.

Le Kung Fu du singe

Scène du film, The Monkey 2, avec au centre, le Roi singe (Aaron Kwok), à gauche Xiao Shenyang (Zhu Bajie) et Law Chung Him (Sha Wujin).
Scène du film, The Monkey 2, avec au centre, le Roi singe (Aaron Kwok), à gauche Xiao Shenyang (Zhu Bajie) et Law Chung Him (Sha Wujin). (Crédit : DR)
Comment avez-vous collaboré avec Samo Hung ?
Notre collaboration a été très aisée. Quand Samo conçoit des scènes d’action, la personnalité des personnages s’exprime naturellement. J’avais une totale confiance dans son travail et je lui ai laissé carte blanche pour concevoir ces séquences. Je lui donnais quelques idées de ce que je voulais et à quel moment j’avais besoin d’une scène dramatique et il prenait tout en charge. Bien sûr, durant la pré-production et durant le tournage, nous avions de longues discussions pour s’assurer que nous étions bien sur la même longueur d’onde. Cela permettait également de gagner du temps sur le planning du tournage.
Certaines séquences d’action nécessitent de nombreux plans en numérique. Est-ce que cela veut dire qu’il était également impliqué dans cet aspect de la post-production ?
Non. C’est moi qui me suis occupé de cette partie. Mais certaines scènes tournées en live devaient s’y intégrer, j’ai donc du conserver l’approche de Samo de manière à ce que les séquences s’enchaînent de manière fluide et logique.
Quel type de références aviez-vous en tête lors de l’affrontement final ?
Mes principales références étaient Games of Thrones et Walking Dead. L’idée des squelettes vient du personnage même de Baigujing. Il nous a suffi de faire preuve d’un peu de créativité à partir de là.
Avez-vous eu des problèmes avec la censure ?
Non mais nous avons été en contact avec eux dès le début du projet. Par exemple, j’avais quelques craintes concernant la fin où le Roi singe tue le moine. Ce n’est pas présent dans l’histoire originale et aurait pu être considéré comme sensible. Mais, vu que nous avions de bons canaux de communication, cela n’a pas posé de difficultés.

Singe virtuel

Combien de temps a pris la post-production ?
A peu près un an.
Est-ce que les effets spéciaux ont été assurés par une compagnie unique ou par plusieurs différentes ?
Plusieurs. Nous avons fait appel à 3 compagnies coréennes et 3 compagnies de Chine continentale. Je pense que le résultat est satisfaisant. Sur le premier film, il y avait beaucoup trop de sociétés différentes impliquées et, dans ces conditions, il était impossible de maintenir le degré de qualité voulu. Mais nous n’avions pas le choix, il y avait juste trop de plans nécessitant des effets spéciaux, plus de 2 000. C’était fou ! Sur ce dernier film, j’ai consciemment cherché à réduire leur nombre pour être sûr d’avoir une qualité maximale. Au final, il y a quand même plus de 1 300 plans truqués.
Est-ce vous qui avez choisi de faire appel au compositeur hollywoodien Christopher Young pour la musique ?
Tout à fait. Comme il est étranger, il a une approche différente de notre culture. Si vous demandez à un compositeur chinois d’utiliser des instruments locaux, la manière dont il en fera usage sera totalement différente par rapport à un compositeur étranger. J’ai trouvé que son approche serait intéressante pour le film et je pense qu’il a fait un très bon travail.
Etes-vous davantage satisfait du résultat final comparé au premier film ?
Oh oui, définitivement !
Est-ce que vous vous voyez réaliser un troisième épisode ?
Je ne sais pas encore, j’attends de voir les retours sur celui-là. Si vous voulez que ça arrive, il faudra que vous écriviez une mauvaise critique (rires).
Propos recueillis par Arnaud Lanuque à Hong Kong
Traduction : Wayne Choi
Remerciements : Joanne Wei, Dominic Yip.

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A propos de l'auteur
Installé à Hong Kong depuis trois ans, Arnaud Lanuque est spécialiste du cinéma hongkongais et le correspondant local de la revue "L'Ecran fantastique". Il est aussi le gestionnaire du Service de coopération et d'action culturelle au Consulat de France à Hong Kong.