Revue de presse Asie - 8 juin 2015

Haro sur le MERS, recueillement à Singapour et copie indienne

Copie d’écran du Korea Times du 8 juin 2015.
Copie d’écran du Korea Times du 8 juin 2015.

Une équipe de l’OMC en renfort pour combattre l’expansion du MERS en Corée du sud

The Korea Times – Une équipe d’épidémiologistes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est arrivé aujourd’hui en Corée du Sud pour aider les autorités à combattre l’épidémie de coronavirus MERS qui frappe le pays. A ce jour, l’épidémie a déjà fait 6 victimes et fait rarissime un adolescent a été diagnostiqué ce matin confirme le Ministre de l’éducation sud-coréen, ce qui porte le total à 87 patients atteints et fait de la Corée du Sud le second pays au monde (derrière l’Arabie Saoudite) à présenté un tel nombre de cas.
L’une des conséquences immédiates de cette épidémie est touristique avec plus de 20 000 annulations de voyages d’affaires ou de tourisme au 4 juin 2015 selon l’office de tourisme de Corée du sud (KTO).

Journée de deuil national à Singapour

The Straits Times – Singapour marque aujourd’hui une journée de deuil national en mémoire des victimes du tremblement de terre vendredi dernier (5 juin) de l’état de Sabah en Malaisie. Ce séisme d’une magnitude de 6 sur l’échelle de Richter a provoqué la mort de six enfants, de leur instituteur et d’un guide singapourien alors que ces derniers étaient en excursion au Mont Kinabalu. Les recherches continuent pour retrouver la trace d’un enfant et d’un professeur encore portés disparus. Une minute de silence sera observé à travers la cité-Etat afin que « cette expression collective de sympathie et de soutien de la part de tous les singapouriens apporte réconfort et consolation à toutes les familles des disparus » selon le communiqué du bureau du Premier Ministre Lee Hsien Long. Les autorités malaisiennes de l’état de Sabah ont confirmé ce jour que le total des victimes se monte à 16 personnes, sans inclure les deux disparus. Les victimes proviennent majoritairement de Singapour (7), de Malaisie (6) mais aussi des Philippines (1), du Japon (1) et de Chine (1).

Inde : traité d’échanges de territoires avec la Bangladesh

The Times of India – Aujourd’hui, le journal anglophone revient sur la principale information de ce dimanche : la ratification entre l’Inde et le Bangladesh d’un traité qui permettra l’échange de territoires le long de leur frontière. Conclu durant la visite d’état du premier ministre Modi, cet accord met fin à une situation ubuesque héritée de l’indépendance, il y a 68 ans. Plus de 50 000 personnes vivent aujourd’hui dans de petites enclaves indiennes enfermées dans le territoire bangladais ou inversement. Là, elles sont privées des services de base, ont du mal à circuler et même à obtenir la reconnaissance de leur nationalité à cause de leur enfermement territorial. Cet accord qui a été bloqué par l’Inde depuis 40 ans permettra non seulement le transfert des territoires mais autorisera également les populations concernées à choisir leur nationalité et leur lieu de résidence.

Une réplique du temple d’Angkor Wat en construction en Inde

The Cambodia Daily – Depuis 2012, une copie de célèbre temple cambodgien inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO est en construction en Inde dans l’état de Bihar (nord du pays). Ce gigantesque chantier est l’oeuvre d’un consortium privé et il ne fait pas du tout sourire la gouvernement cambodgien qui a exprimé son courroux dans une note diplomatique adressée au Ministre Indien des Affaires extérieures samedi dernier. « Le gouvernement royal cambodgien considère que (la construction de) cette copie du temple d’Angkor Wat à des fins commerciales viole les termes du classement au patrimoine mondial qui désigne un ensemble de biens qui présentent une valeur universelle exceptionnelle ». Dinesh Patnaik, l’ambassadeur indien auprès du royaume du Cambodge a rappelé par la suite que le gouvernement de New Delhi ne laisserait pas le chantier aller à son terme s’il s’agissait d’une réplique exact du temple. « Nous entretenons de très bonnes relations avec le Cambodge et nous ne laisserons personne faire quelque chose qui poserait des problèmes » assure Mr. Patnaik. Ce dernier assure que le promoteur de ce projet pharaonique (la construction est prévue pour durer 10 ans et la facture serait de 20 millions de dollars) ne possède pas encore la propriété du terrain sur lequel le temps doit être bâti : « tout ceci n’est que spéculation pour le moment ». Et Thai Noraksathya, le porte-parole du ministère cambodgien de la culture d’ajouter qu’au final, si la construction devait se poursuivre jusqu’à son terme, cela devrait être au bénéfice du Cambodge car « cela ne pourra qu’inciter encore plus les gens à aller voir le vrai ».

La peine de mort ne fait pas débat à Taïwan

The China Post – L’ensemble de la presse anglophone à Taïwan (et notamment le Tapei Times), ainsi que le tabloïd en langue chinoise, Apple Daily qui produit un grand nombre d’éditoriaux à ce sujet, titre, ce week-end, sur l’exécution de six condamnés à la peine capitale. En forme de message envoyée à la société civile, l’annonce intervient après un autre crime particulièrement atroce qui s’est produit la semaine dernière : une petite fille égorgée vive dans l’école où s’était subrepticement introduit l’assassin, un individu psychologiquement instable. L’annonce de ce décès a causé un véritable choc dans une société qui jouit d’un taux de criminalité extrêmement bas. Auparavant, le chef de l’Etat, Ma Ying-jeou, déclarait qu’il était trop tôt pour abolir la peine de mort et qu’un consensus était d’abord nécessaire à cette question. Depuis 2010 et la reprise des exécutions, après un moratoire de fait qui n’aura duré que quelques années, 26 condamnés ont été exécutés, dont le dernier en avril 2014. Aujourd’hui, 42 détenus sont toujours en attente d’exécution sur toute l’île.

Le Japon ne se prononce pas sur sa participation à l’AIIB

South China Morning Post – La question de la nouvelle banque chinoise d’investissement était à l’ordre du jour du sommet du G7. A cette occasion, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a appelé la Chine à clarifier sa position sur des sujets aussi divers que les droits de l’homme, la protection environnementale, les question de gouvernance ou de viabilité de la dette avant de donner sa réponse quand à une possible entrée dans l’AIIB. « Le positionnement de l’AIIB autour de ces questions est important pour nous. Ainsi, tant que ces points ne seront pas traités, le Japon ne se prononcera pas sur son entrée ou non dans l’AIIB ».

La rédaction d’Asialyst

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