Marché commun de l’ASEAN : L’Indonésie à reculons ?
Contexte
Les chiffres sont plein de promesses. D’après une étude récente et menée conjointement par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et la Banque Asiatique de Développement (BAD), si tout va bien, la Communauté économique de l’ASEAN pourrait générer 14 millions d’emplois d’ici 2025 et améliorer les conditions de vie de quelque 600 millions de personnes dans les dix Etats membres de l’association.
En 2013, le PIB total pour l’Asie du Sud-Est s’élevait à 2,4 trillions de dollars, soit environ 3,3% de l’économie mondiale, pour une population active de 300 millions de personnes. Entre 2007 et 2013, toutes les économies de l’ASEAN, à l’exception de Brunei, ont connu une croissance plus rapide que la moyenne mondiale et ont plutôt bien traversé les différentes crises internationales. En 2013, la croissance du PIB mondial affichait 3% pendant que l’ASEAN pouvait s’enorgueillir de ses 4,9%. La région montre également des signes d’une classe moyenne en augmentation rapide. Entre 1991 et 2013, pas moins de 83 millions de travailleurs ont rejoint les rangs de la classe moyenne, un chiffre qui devrait atteindre 144 millions en 2017.
Avec Joko Widodo, un désintérêt pour le libre-échange
Compétitivité trop faible et angoisse des travailleurs
« Le fait que l’AEC donne aux consommateurs plus de choix, de meilleurs prix et une meilleure qualité est effectivement une bonne chose, admet Said Iqbal, président de l’Union confédératrice des travailleurs indonésiens (KSPI). Mais en même temps, cela aura un effet négatif sur les travailleurs indonésiens parce que cela conduira à des salaires moins élevés. »
L’exemple des grandes entreprises indonésiennes
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