Corée du Nord : quand Kim Jong-un teste Donald Trump
Du côté de Pyongyang, ce tir symbolise l’espoir d’un nouveau levier de négociation avec Washington. Pour l’expert militaire hongkongais Song Zhongping cité par le Global Times, ce test pourrait « aider à faire progresser la technologie nord-coréenne du missile balistique de longue portée (ICBM) ». Voilà cependant une action tout à fait « imprudente » de la part du régime nord-coréen, objecte Wang Junsheng, chercheur à l’Académie des sciences sociales de Chine interviewé aussi par le quotidien officiel chinois : « l’action nord-coréenne suscitera une réaction militaire plus dure des États-Unis et de la Corée du Sud. » En guise de riposte contre le Nord, Washington et Séoul prévoient des « exercices militaires conjoints » en mars, ajoute Wang.
Et si Pyongyang réussit un test de missile à longue portée ? « Cela n’arrivera pas ! » avait tweeté Donald Trump en réponse à la menace nord-coréenne le 1er janvier. Cependant, face au test du missile Pukguksong-2, le milliardaire américain a réagi avec une « retenue surprenante », souligne le New York Times. Une promesse de soutien au Japon, mais aucune mention à la Corée du Nord. Raison de cette réponse tempérée : le missile de moyenne portée lancé dimanche est incapable d’atteindre les États-Unis. Néanmoins, comment le Nord réagirait-il si un missile était détruit sur la rampe de lancement ou intercepté peu de temps après son décollage ? Pour le quotidien sud-coréen Korea Times, Kim Jong-un devrait suspendre ses plans de missiles à longue portée et penser à une « stratégie de survie » contre les États-Unis, maintenant gouvernés par un leader plus imprévisible que lui.
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