Corée du Sud : pourquoi Ban Ki-moon renonce à la présidentielle
Mais alors pourquoi ce retrait précipité ? Pour Yonhap, les espoirs présidentiels de Ban ont vacillé à cause des attaques politiques continuelles des partis d’opposition et des médias progressistes, sans oublier les accusations de corruption impliquant ses proches et lui-même. Deux affaires ont terni son image. La première concerne 230 000 dollars de pots-de-vin touchés par l’ex-patron de l’ONU des mains de l’homme d’affaire sud-coréen Park Yeon-cha. Ce que Ban a nié en bloc. Deuxième affaire gênante : le bureau du procureur général des Etats-Unis à New York accuse le frère et le neveu du haut diplomate d’avoir tenté de corrompre un fonctionnaire du Moyen-Orient pour faciliter la vente d’un bâtiment au Vietnam, indique le site japonais Nikkei Asian Review.
« Mon patriotisme pur et ma fierté ont été souillés par des calomnies et de fausses informations. Mon objectif d’un changement fondamental de la politique a perdu de son sens », a ainsi déclaré Ban Ki-moon, cité par le Korea Times. Et d’ajouter : « Une grande cicatrice est restée sur moi, ma famille et l’honneur des Nations unies. » A son retour à Séoul le 12 janvier, Ban avait déclaré qu’il attendait l’avis de l’organisation internationale sur sa participation à la présidentielle. Ses opposants avaient dénoncé une possible « violation de la résolution des Nations unies » en termes de nomination du Secrétaire général si Ban entrait dans la course peu après la fin de son mandat à la tête de l’ONU.
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