Namasté France : deux mois et demi de culture indienne à Paris et en régions
Monté par l’ambassade d’Inde à Paris, ce festival comprendra près de soixante-dix événements. Selon Mohan Kumar, l’ambassadeur, « beaucoup de Français connaissent bien la culture indienne », comme en témoigne le fait qu’ils sont 500 chaque jour à demander un visa pour se rendre dans le pays. Pour satisfaire ce public exigeant, les organisateurs font venir quelques grands noms de la musique et de la danse, dont le joueur de sarod Ustad Amjad Ali Khan et la danseuse de kathak Kumudini Lakhia pour le spectacle d’ouverture, le 15 septembre à La Villette. Le joueur de sitar Pandit Kushal Das se produira le 1er octobre au Théâtre des Abesses. La troupe de danse d’Astad Deboo sera sur la scène de l’Opéra Bastille le 3 octobre, et celle de Deepa Chakravarthy les 28 et 29 octobre au musée Guimet. Le Petit Palais accueille Raghunath Manet, danse et veena, le 24 novembre. Le violoniste L. Subramaniam et les danseurs Raja et Radha Reddy seront en clôture du festival le 30 novembre à la Philharmonie de Paris. Sans oublier un spectacle de danse donné à l’Hôtel de Ville de Paris le 8 novembre à l’occasion des fêtes de Diwali.
Côté théâtre, une « grande nuit » présentera au Théâtre du Soleil, de 18h30 le lundi 31 octobre à 9h du matin le 1er novembre (!) une représentation de kuttiyattam, le théâtre traditionnel du Kerala. Dans le registre des arts plastiques, plusieurs expositions de peintres contemporains auront lieu, tandis que le musée Guimet présentera à partir du 19 octobre une exposition « Ascètes, sultans et maharadjas : pages indiennes du musée Guimet », avec près de soixante-dix miniatures appartenant à ses collections.
Le cinéma indien sera représenté essentiellement par une intégrale des films de Satyajit Ray à la Cinémathèque du 2 au 27 novembre. On peut regretter à cet égard un certain manque d’imagination, Ray étant le cinéaste indien systématiquement retenu quand on veut montrer aux cinéphiles occidentaux autre chose que les films de Bollywood. Une présentation des films indépendants qui fleurissent en Inde depuis quelques années et qui traitent de la société indienne contemporaine serait pourtant la bienvenue. La littérature sera illustrée par la sixième édition du salon « L’Inde des livres », organisée les 19 et 20 novembre à la mairie du XXème arrondissement.
Namasté France s’aventure également dans des territoires moins convenus avec par exemple un « festival gastronomique » présenté le 6 octobre à l’Hôtel Bristol par Vineet Bhatia, premier chef indien à obtenir une étoile du Guide Michelin pour son restaurant londonien, ou un défilé de mode du couturier Rahul Mishra au Palais de Tokyo le 1er octobre. Plus aventureux : l’ambassade d’Inde hébergera le 19 septembre une soirée dégustation de vins indiens pour témoigner des tout premiers pas du pays dans ce domaine…
Reflet symétrique du festival « Bonjour India » organisé épisodiquement en Inde pour y présenter la culture française et qui couvre non seulement Delhi mais aussi les principales villes du pays, Namasté France joue la décentralisation. A tous ces événements parisiens s’ajoute en effet une importante programmation dans dix-huit villes de province et plusieurs territoires d’outre-mer dont de nombreux spectacles à Marseille et à Nantes.
Retrouvez tous les détails du festival sur ce site.
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