Missiles nord-coréens, Aung San Suu Kyi en Thaïlande et modération chinoise sur l'Inde
Asie du Nord-Est
Asie du Sud-Est
« Les discussions porteront principalement sur des sujets d’intérêt mutuel – en particulier la coopération dans le domaine du travail ainsi que la connectivité et la coopération dans le domaine du développement », a résumé le ministre thaïlandais des Affaires étrangères ce lundi 20 juin, selon des propos rapportés par le Myanmar Times.
Au cours de sa visite, la Conseillère d’Etat et prix Nobel de la paix devrait également rencontrer des travailleurs immigrés à Mahachai et rencontrer des réfugiés birmans, parqués dans des camps le long de la frontière entre les deux pays.
Les associations qui défendent les droits de l’homme en Thaïlande se réjouissent de la venue de Aung San Suu Kyi. « Tout accord conclu sera un bénéfice pour ceux qui travaillent sur le terrain », rapporte le Myanmar Times. Pourtant, « il ne faut pas trop attendre de la visite de la Lady », tempère Achara Ashayagachat, dans un autre article du Myanmar Times. La situation politique en Birmanie et en Thaïlande reste incertaine. L’éditorialiste relève par ailleurs qu’à présent, Aung San Suu Kyi n’est plus une « icône de la paix » mais une femme politique à part entière.
Une position que ne partage pas Eva Kusuma Sundari dans le Bangkok Post. Pour la députée thaïlandaise, « Madame Suu Kyi peut parfaitement représenter les intérêts des Birmans qui l’ont élue tout en défendant les droits de l’homme dans toute l’Asie du Sud-Est. C’est non seulement faisable, mais également l’opportunité pour la Birmanie de renforcer sa position dans la région. » Et la députée thaïlandaise de souligner l’ironie de la rencontre. Aung San Suu Kyi, qui a vécu 15 ans en résidence surveillée, a combattu pendant des décennies la junte militaire. Demain jeudi 23 juin, dans son nouvel habit de ministre des Affaires étrangères, « la Lady et les généraux actuellement à la tête de la Thaïlande s’échangeront des poignées de main, des plaisanteries et poseront pour les photographes ».
Selon le Jakarta Globe, pour le moment, la province d’Aceh attend que le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés détermine le statut des 44 demandeurs d’asile. Toujours d’après le Jakarta Globe, il y aurait actuellement plus de 13 000 réfugiés et demandeurs d’asile en Indonésie parqués dans des camps de détention surpeuplés.
La disparition du vol MH370 le 8 mars 2014 demeure un mystère. Selon le Straits Times, depuis le début des recherches, 105 000 km carrés sur les 120 000 de la zone de recherche ont été passés au peigne fin. Sans aucun succès. Si rien n’est retrouvé sur cette zone, les recherches seront abandonnées. Initialement prévue pour le mois d’août, les mauvaises conditions météorologiques pourraient repousser la fin des recherches au mois d’octobre, rapporte le Straits Times dans un autre article.
Les représentants de l’Australie, la Malaisie et la Chine – pays d’où provenait la majorité des passagers – se sont rencontrés en début de semaine pour évoquer l’affaire. Mais aucune annonce n’a suivi la rencontre, au grand dam de l’association de soutien aux familles des victimes, Voice 370, qui milite pour que les recherches se poursuivent.
Asie du Sud
Jusqu’ici la Chine s’est toujours opposée à une adhésion indienne. Pékin affirme qu’un pays qui n’a pas signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ne peut intégrer le NSG. Mais Washington a officiellement apporté son soutien à l’Inde, mardi 21 juin. Un soutien qui ne date pas d’hier, précise The Indian Express : « Les espoirs de New Delhi sont confirmés par l’appui continue des Etats-Unis depuis 2010. » Un soutien sans faille qui pousse l’Inde à se dire que « c’est maintenant ou jamais » pour une adhésion au NSG.
Les Etats membres du NSG discutent actuellement sur la candidature des Etats non signataires du TNP, indique de son côté The Dawn. Si l’Inde n’a pas ratifié le traité, son voisin pakistanais ne l’a pas signé non plus. Le Pakistan « soutient l’évolution des critères qui peuvent être appliqués universellement », rapporte The Dawn. Sous-entendu, appliqués à l’Inde mais aussi au Pakistan. Islamabad craint surtout qu’une adhésion indienne ne « compromette fortement » ses chances futures d’intégrer le NSG.
« L’Inde a fait un grand pas dans la technologie spatiale ». The Times of India se réjouit des 20 satellites lancés avec succès par l’Organisation de recherche spatiale indienne (ISRO). Ce qui constitue un nouveau record pour le pays. Parmi les 20 satellites, 17 étaient étrangers, notamment canadien, indonésien et allemand. L’opération s’est déroulée depuis le Centre spatial de Satish Dhawan.
Le prochain objectif de l’ISRO est de « lancer des satellites dans différentes orbites en n’utilisant qu’une seule fusée ». L’Inde avait établi un record mondial en 2008 avec 10 satellites lancés dans l’espace. Record battu depuis pas la Russie qui en a lancé 33 en 2014. L’ISRO a commencé ces lancements de satellite en 1999, rappelle le journal indien.
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