Politique
Note de lecture

"La société de surveillance made in China" de Zhang Zhulin

(Source : Medium)
(Source : Medium)
L’univers orwellien de 1984 comme si vous y étiez. La société de surveillance made in China de Zhang Zhulin prend d’autant plus de crédibilité et de puissance que l’ouvrage a été écrit par un journaliste d’origine chinoise. Le constat est aussi simple que terrifiant : la population chinoise est soumise à une surveillance de tous les instants qui en fait l’exacte réplique du livre visionnaire de George Orwell. 74 ans après sa parution, ce roman est devenue réalité !
« Dans son célèbre roman 1984, George Orwell écrit : « Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé », rappelle Zhang Zhulin dans son ouvrage publié aux éditions de l’Aube. Or c’est exactement là où en est arrivé ce système de surveillance chinois impitoyable soigneusement mis au point par le président Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Onze ans plus tard, presque personne en Chine ne peut plus espérer passer entre les mailles du filet.
« Bientôt deux caméras par Chinois, soit deux milliards sept cent soixante millions dans le pays, selon certaines estimations. Avec le développement du Big data, de formidables réseaux de surveillance se tissent en couvrant non seulement les villes, mais aussi les campagnes. » Zhang Zhulin, journaliste à l’hebdomadaire Courrier International est formel : le peuple chinois est aujourd’hui « agenouillé » devant le contrôle intégral exercé par le Parti communiste et son maître Xi Jinping.
Zhang Zhulin, qui réside en France depuis quatorze ans, est natif de la province du Fujian, au sud-est de la Chine, celle qui fait face à Taïwan, l’ancienne Formose. Il a grandi en Chine et il en connaît donc tous les aspects, y compris les travers d’une société souvent désespérante.

Fini la contestation

Le constat est d’une tristesse infinie : « Oui, pour échapper à la peur, il vaut mieux s’habituer, écrit Zhang. D’ailleurs, inutile de douter que le concept de « sécurité » plaise aux Chinois. La majorité d’entre eux semblent indifférents face à ces yeux artificiels qui veillent sur leur quotidien, beaucoup estiment qu’il s’agit d’une garantie pour leur tranquillité. » Si bien qu’aujourd’hui, « irréfutablement, Pékin est le maître de la vérité ».
Car, écrit le journaliste, « il est vrai que, contrairement à la vigilante posture des Occidentaux face à ces yeux orwelliens, la majorité des Chinois les plébiscite ». Pour les autres qui seraient tentés de s’y opposer, il y a donc cette peur. Une peur telle que très rares sont ceux qui osent encore sortir du lot. Ils savent que s’il tentent l’aventure, ils seront immanquablement très rapidement identifiés et, s’ils refusent de plier, viendra le châtiment.
Pour parvenir à ses fins, le Parti agit sur tous les fronts : la fibre nationaliste, la désinformation, le matraquage idéologique, le culte de la personnalité autour du grand leader qui apporte le bonheur aux 1,4 milliard de Chinois. Si le but premier est la soumission, le but ultime est autrement plus important : le contrôle des cerveaux. Y compris ceux des plus jeunes qui sont pris en main dès l’école primaire.
L’entreprise est celle de réduire les Chinois à la docilité absolue. Certes, ça et là, quelques explosions de colère surgissent de communautés qui n’en peuvent plus des injustices subies, des spoliations des groupes immobiliers, de la pollution des eaux et de l’air qui rendent la vie quotidienne intenable. Mais les services de sécurité auront tôt fait de les réduire au silence.
Dès lors, le Parti communiste et ses sbires pourront être rassurés : plus de contestation, bien sûr. Pas plus de remises en cause non plus puisque la population sera persuadée de connaître ce bonheur et cette prospérité matérielle que lui apporte « le système le plus sûr du monde », comme l’écrit l’auteur de cet ouvrage. Plus d’un milliard quatre cents millions de Chinois ont accès à l’Internet. Le seul réseau WeChat du géant Tencent en revendique 1,29 milliard et l’autre, Weibo, 463 millions d’utilisateurs. Pour autant, tous les échanges sont soigneusement passés au peigne fin pour en éliminer en quelques minutes à peine toute expression hétérodoxe. La censure veille.

Torrent d’insultes

En 2021, « le bureau central d’information sur internet annonce fièrement […] « un milliard trois cent quarante millions de comptes ont été censurés. Dans ce pays d’un milliard quatre cents millions d’habitants, la surveillance a été promue facteur positif par la puissante machine étatique de propagande, comme une arme magique pour appréhender le mal », souligne Zhang Zhulin.
En outre, au-delà de la censure classique, si un internaute s’aventure à une critique du système sur les réseaux sociaux, il s’expose à un torrent d’insultes qui déferlent de toutes parts. À l’image de ce qui est arrivé à Huang Jin, une étudiante chinoise qui vit en France, inscrite à l’université de Paris I.
Retournée en Chine et confrontée aux innombrables procédures imposées dans le cadre de la politique « Zéro-Covid » alors en vigueur, elle publie sur son compte Weibo un court message où elle se plaint de la lenteur éreintante d’un maquis de procédures. Elle espérait gagner le soutien d’internautes. La suite est inattendue.
Très vite, elle se retrouve noyée par une avalanche d’insultes, certains d’entre eux estimant qu’elle mériterait d’être emprisonnée. Victime d’un véritable lynchage public après avoir tenté en vain d’expliquer sa situation, elle n’a qu’une seule option : vider tout le contenu de son compte. Mais trop tard, car en quelques jours son identité avait été dénoncée publiquement grâce à une application qui permet de fouiller toutes les informations d’un internaute. « Depuis l’appel du président chinois Xi Jinping, en 2013, à « bien raconter la Chine », une nouvelle ère de propagande s’ouvre. Les critiques deviennent impossibles, impardonnables, elles sont anti-Chine », ajoute le journaliste.
Renforcée par son statut de deuxième puissance économique du monde, la Chine est de plus en plus indifférente aux polémiques internationales, estime Zhang Zhulin. « Dans une récente interview sur BFM TV, [l’ambassadeur de Chine à Paris] Lu Shaye n’hésite pas à employer le terme « rééducation » à propos de la population de Taïwan, une fois cette dernière réunifiée avec la Chine », sachant pertinemment qu’il « s’agit d’un terme ultrasensible ces dernières années dans la communauté internationale, qui rappelle les « camps de rééducation » au Xinjiang » ou la sinistre Révolution culturelle, explique l’auteur qui est aujourd’hui citoyen français.

Effets psychologiques de l’éducation

Zhang Zhulin se souvient avoir été lui-même pris dans la tourmente des campagnes idéologiques qui, les unes après les autres, inventent des « matrices préfabriquées » qui génèrent des slogans tels que « J’aime ma famille, mais j’aime encore plus la grande patrie » ou « Pourquoi le coton rouge est-il si rouge ? Le grand-père m’a répondu avec affection : parce qu’il est tenté par le sang des héros de la Révolution ». « Toutes ces formules qui m’ont accompagné tout au long de mon enfance et de ma jeunesse en Chine ont évidemment eu une profonde influence. D’autant qu’ils sont diffusés abondamment par une multitude de programmes audiovisuels, les journaux télévisés. »
De ce fait, même les Chinois en restent marqués et conservent à l’intérieur de leur tête un réflexe de peur. « Les effets psychologiques corrosifs de l’éducation sont là, invisibles comme l’air, et pourtant si présents » ! Comme la peur, qui, malgré une distance de 10 000 kilomètres de Pékin, hante et poursuit les Chinois de France et d’ailleurs. Cette peur se transforme en autocensure, en silence, en distance sociale, en vigilance extrême, paranoïa collective, servitude, conformisme, fuite », écrit Zhang.
Depuis 2019, même les enfants d’âge préscolaire sont devenus la cible de la propagande du Parti. À la suite d’un discours du président Xi Jinping le 18 mars 2019 sur ce sujet, le 12 novembre de la même année le Comité central du PCC et le Conseil d’Etat publient un « Plan pour la mise en œuvre de l’éducation au patriotisme à l’ère nouvelle » qui souligne la nécessité de « prendre la main [des enfants] dès la plus tendre enfance ».
Pour la rédactrice en chef d’un média chinois identifiée sous le nom de Kouzi, « l’éducation rouge » dans les écoles primaires trouve des similitudes avec le régime nord-coréen de la dynastie des Kim. Les Chinois n’ont pas conscience des évolutions en cours dans l’éducation, qui marquent un retour à l’époque de Mao, dit-elle. « L’école ne forme pas les enfants à la citoyenneté, elle ne veut que des élèves serviles formés dans l’obscurantisme ! » dit-elle.
Le conditionnement idéologique s’est considérablement renforcé ces dernières années. « S’agenouiller, quelle que soit la classe sociale, explique Sun Peidong, professeure à l’université Fudan à Shanghai aujourd’hui chercheuse invitée de Science Po Paris. « Tout au long de l’histoire, gravé dans la mémoire des Chinois, si vous n’êtes pas de « pédigrée rouge », vous devez vous agenouiller », dit-elle, citée par l’auteur. La professeure réfute l’idée qui impute l’entière responsabilité au confucianisme qui a certes sans doute valorisé la vertu de la piété filiale et l’éthique de la soumission. « Taïwan, le Japon, la Corée du Sud sont influencés par le confucianisme, pourquoi chez eux n’ont-ils pas de problème ? », argumente-t-elle.
Pourquoi faut-il appeler Xi Jinping « Tonton Xi » ? Voilà bien « une sorte de recherche de parenté. Pourquoi cela est-il à la mode ? Parce qu’un grand nombre de Chinois sont agenouillés, dit-elle. Pourtant, la première phrase de l’hymne national est « Debout ! Nous ne voulons plus être des esclaves », explique cette universitaire.
Dans un chapitre intitulé « Les médias, la grande détresse du pays le plus sûr du monde », Zhang Zhulin explique comment dans ce secteur aussi, le carcan idéologique s’est alourdi, les journalistes travaillant sous une surveillance constante et devant redoubler d’inventivité pour contourner la censure. Ceci s’applique de la même manière dans le monde des arts ou de la littérature. « Si tu es écrivain, journaliste, cinéaste, ou dans un autre métier lié à la pensée, tu subiras de nombreuses répressions. Ton film censuré, ton article interdit, etc. Dans cette atmosphère, le sentiment d’insécurité est très puissant, c’est un sentiment d’impuissance », souligne Huang Bo (nom d’emprunt). « De plus, la répression visant la « société civile » est très lourde. Régulièrement des gens disparaissent. Je ne compte plus le nombre de personnes de ma connaissance disparues des radars », dit-elle.

Comportements conditionnés

Cette obsession d’une loyauté absolue a été renforcée par Xi Jinping qui, lors du discours d’ouverture du XIXème Congrès du Parti le 18 octobre 2017, a repris le dogme de Mao Zedong : « Le Parti dirige tout », précise l’auteur. Depuis, « rien ne doit être laissé au hasard, tout doit être tracé au cordeau, pas de cacophonie » et « dans une société qui fonctionne sur les relations, la dissimulation et le mensonge institutionnalisés », « tous les médias gérés par le Parti doivent travailler pour être la voix de la volonté et des propositions du Parti, ainsi que pour protéger l’autorité et l’unité du Parti ».
« Comme l’a écrit George Orwell dans 1984 : « Le passé était raturé, la rature oubliée et le mensonge devient vérité », ajoute Zhang Zhulin. De ce fait, le combat des journalistes chinois est perdu. Ceci au point d’ailleurs que la propagande incite la population à s’abonner aux quotidiens qui sont tous « porteurs directs des idéaux, des croyances, de la volonté et des opinions du Parti ». « S’abonner au journal du Parti est un devoir politique sérieux », dit-il. Désormais « ces dix mille cent trente-neuf magazines et revues, mille huit cents journaux, montrent une Chine positive, et prouvent ainsi que la Chine est le pays le plus sûr du monde. C’est l’essentiel ». La boucle est bouclée. « Dans ce pays d’un milliard quatre cents millions d’habitants, s’il existe un seul consensus, ce n’est sûrement pas pour le règne à bord d’un seul Parti, mais pour admirer le travail parfait du service de la censure », explique-t-il avec humour.
Le sport national des internautes qui veulent échapper à la censure et sauter à pieds joints au-dessus de la « grande muraille » de l’internet contrôlé est d’imaginer des homophones. Il faut alors faire preuve d’inventivité pour citer des noms, des termes ou des expressions interdits. Mais cela ne dure pas longtemps car les censeurs sont innombrables et formés à identifier ces homophones.
Pour ceux qui peuvent en payer le prix, près de 100 yuans par mois, le VPN (Virtual Private Network) offre la possibilité de rester anonyme pendant un temps et d’accéder aux informations des médias étrangers. Mais généralement, la censure détecte les utilisateurs qui s’exposent eux aussi à des amendes ou à des peines plus lourdes. Résultat, la nouvelle génération d’internautes en Chine « celle qui a grandi à l’intérieur du mur, croit à la promesse du président Xi Jinping sur la nécessité de contrôler internet pour assurer la cybersouveraineté du pays ».
Les activistes de la dissidence encore en liberté ne sont pas nombreux et sont devenus d’une prudence extrême car ils se savent surveillés de près. Zhang Zhulin en a d’ailleurs fait l’expérience lors d’un séjour en Chine.
« Présenté par un artiste cinéaste, je suis allé rendre visite à Ji Feng, poète originaire du Guizhou, l’un des rescapés du mouvement pro-démocratie de 1989. Avec cet homme à barbiche et lunettes, en buvant du thé comme à chaque visite chez un ami chinois, nous avons parlé de tout et de rien. C’est en le quittant que j’ai eu un sentiment étrange, qui m’a fait froid dans le dos. Sa maisonnette donne sur une courte impasse, je me suis aperçu qu’à l’extrémité gauche de cette impasse, sur un poteau électrique, une caméra qui le surplombe vise directement la sortie de la maison. Quand je retourne la tête à droite, j’aperçois une autre caméra qui croise le champ de vision de la première, à peine à une vingtaine de mètres de distance », écrit-il. D’où la conclusion de Zhang Zhulin, la Chine est devenue « une société propice à l’indifférence ». Le système de crédit social qui récompense ceux qui se soumettent aux règles et punit les autres achève de conditionner les comportements.

Crédit social : « la majorité des Chinois le plébiscite »

Le système, introduit en 2015, est devenu tellement perfectionné que repéré par une caméra, un Chinois potentiellement contrevenant ou délinquant est immédiatement identifié avec tous les détails : son nom, son prénom, son employeur, son adresse. Si l’infraction est jugée grave, il est classé sur une liste noire qui le prive d’accès aux transports par TGV ou par avion ainsi qu’aux hôtels de luxe. Or si certains Chinois voient dans ce système une survivance de l’époque féodale, « contrairement à la vigilante posture des Occidentaux face à ces yeux orwelliens, la majorité des Chinois le plébiscite ».
Enfin, pour les critiques du régime, la sanction tombe : le classement comme élément « anti-Chine ». Les cibles favorites sont les milieux intellectuels et journalistiques chez qui la peur s’accroît. Sont aussi les cibles du régime les critiques étrangers les plus virulents qui sont ainsi exposés à la vindicte populaire. Ainsi, conclut l’auteur, « à force de vivre dans une société dépourvue de concertation depuis si longtemps, où les idées individuelles non conformes sont réfrénées par les autorités, le jargon du PCC est devenu la doctrine omnipotente pour la population ».
Au-delà de ce sombre constat, Zhang Zhulin s’étonne de la naïveté ou de la complaisance dont font encore preuve certains Occidentaux. Il ajoute cependant : « Si aujourd’hui les pays européens regrettent leur ‘’naïveté’’ de croire que le développement économique de l‘empire du Milieu s’accompagnera inéluctablement de sa réforme politique, les générations successives de dirigeants chinois démontrent que le souhait des Occidentaux n’est qu’un vœu pieux de ces derniers, et que ce type de changement n’est vraiment pas leur tasse de thé ».[/asl-article-text]
Preuve s’il en fallait encore une de l’opacité extrême du régime chinois : le ministre des Affaires étrangères Qin Gang, un poulain de Xi Jinping nommé en décembre dernier, a été limogé mardi 26 juillet sans aucune explication plus d’un mois après sa disparition soudaine depuis le 25 juin dernier, elle aussi inexpliquée.
Parmi les raisons possibles de sa chute brutale, Qin Gang, pourtant l’un de ces « loups combattants » zélés de la diplomatie agressive de la Chine mise en place par le maître de la Chine, aurait eu une liaison extraconjugale avec une journaliste correspondante aux États-Unis de la télévision hongkongaise Phoenix TV, Fu Xiaotian, qui pourrait être en réalité un agent travaillant pour le renseignement occidental.
Certes les disparitions de responsables du monde politique, économique ou artistique tombés en disgrâce ou pouvant représenter un défi pour le régime sont coutumières en Chine communiste. Mais, estiment certains analystes, quand bien même cette liaison serait avérée, elle n’aura probablement été que le prétexte à la chute soudaine de Qin Gang.
« L’affaire Qin Gang n’est pas bonne pour l’image à l’étranger et même à l’intérieur du Parti communiste chinois, estime le sinologue Jean-Pierre Cabestan, cité jeudi par la BBC. Cela met en lumière un certain niveau d’instabilité au sein de la direction [chinoise] et même peut-être des désaccords. »
Pour ceux qui souhaitent comprendre à quel point la Chine est devenue un univers orwellien, la lecture de ce livre est une nécessité.
Par Pierre-Antoine Donnet

A lire

Zhang Zhulin, La société de surveillance made in China, éditions de l’Aube, 2023.

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A propos de l'auteur
Ancien journaliste à l'AFP, Pierre-Antoine Donnet est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l'Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié "Le leadership mondial en question, L'affrontement entre la Chine et les États-Unis" aux Éditions de l'Aube. Il est aussi l'auteur de "Tibet mort ou vif", paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée. Après "Chine, le grand prédateur", paru en 2021 aux Éditions de l'Aube, il a dirigé fin 2022 l'ouvrage collectif "Le Dossier chinois" (Cherche Midi). Début 2023, il signe "Confucius aujourd'hui, un héritage universaliste", publié aux éditions de l'Aube. Son dernier livre, "Chine, l'empire des illusions", est paru en janvier 2024 (Saint-Simon).